Edito 201116.mp3 (1.51 Mo)
Comme à chaque événement international qui se déroule dans un pays en voie de développement, chacun y va de sa diatribe pour se convaincre et surtout convaincre les habitants qui ont bien besoin de l’être, de l’intérêt de ce type de manifestation se déroulant sur leur territoire: "Que ce soit en matière de développement économique équitable et durable, d’éducation, de coopération, de sécurité et de démocratie, ou encore du rôle et de la place des jeunes et des femmes…", etc, etc, on connait la chanson. Lorsque l’on lit ou entend sur les retombées de la coupe du monde de football au Brésil l’été dernier par exemple, nous sommes en droit de nous poser la question. Le point certain, c’est évidemment la formidable publicité pour l’Ile rouge. Les retombées les plus importantes à moyen terme pour Madagascar se situeront du point de vue de son rayonnement international. Tous les yeux seront fixés pendant une semaine sur la plus grande île de l’Océan Indien, car des centaines de médias vont y élire domicile.
Pour autant ces centaines de journalistes ne seront pas aveugles. Et le village Potemkine qu’est devenue la Grande Ile ne pourra pas les leurrer longtemps. Il suffit de se promener dans les campagnes ou dans les rues des villes pour se rendre compte que Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde. Que la population garde le sourire, magnifique d’ailleurs pour nombre d’entre eux, face à une réalité économique terriblement difficile.
Difficile encore d’échapper aux enfants qui dans le meilleur des cas mendient le week-end pour payer l’école la semaine. Ceux qui n’y vont pas, gardent entres autres, les zébus dont la viande est extrêmement prisée par les Chinois. Résultat, alors qu’avant il fallait un pâtre pour garder une centaine de bêtes, aujourd’hui il en faut deux pour en protéger une. Difficile toujours d’échapper, aux uns et aux autres qui tentent de convaincre l’étranger d’utiliser ses services plutôt que ceux d’un collègue. Plus encore, comment comprendre qu’à Madagascar, la gousse de vanille y est plus chère que dans un supermarché français? Que l’on trouve dans les magasins malgaches, de l’extrait de vanille traité en France? Si ce n’est que parce que la production locale est majoritairement destinée aux marchés à l’exportation? C’est sans parler du trafic lié aux bois précieux dont les conséquences éclatent aux yeux. Les montagnes de Madagascar sont désormais toutes des montagnes pelées. La déforestation est manifestement un des fléaux auquel les Malagasy sont confrontés surtout actuellement pendant la saison des pluies. Lorsque l’on est témoin de ces torrents de pluie rouge boueuse on se demande comment il n’y a pas plus de catastrophes.
Troisième plus grande ville du pays, Antsirabe, localité de 220.000 habitants, accueille les 45e assises de la presse francophone. L’événement qui réunit plus de 300 journalistes sera inauguré en présence du président de la République malgache Hery Rajaonarimampianina, du roi du Maroc Mohammed VI et de Michaelle Jean secrétaire générale de l’OIF. Le souverain chérifien se rend à Antsirabe en mémoire de son grand-père le roi Mohammed V qui avait aux temps de la colonisation été exilé à l’hôtel des Thermes, lieu même où se dérouleront les assises.
Pour autant ces centaines de journalistes ne seront pas aveugles. Et le village Potemkine qu’est devenue la Grande Ile ne pourra pas les leurrer longtemps. Il suffit de se promener dans les campagnes ou dans les rues des villes pour se rendre compte que Madagascar est un des pays les plus pauvres au monde. Que la population garde le sourire, magnifique d’ailleurs pour nombre d’entre eux, face à une réalité économique terriblement difficile.
Difficile encore d’échapper aux enfants qui dans le meilleur des cas mendient le week-end pour payer l’école la semaine. Ceux qui n’y vont pas, gardent entres autres, les zébus dont la viande est extrêmement prisée par les Chinois. Résultat, alors qu’avant il fallait un pâtre pour garder une centaine de bêtes, aujourd’hui il en faut deux pour en protéger une. Difficile toujours d’échapper, aux uns et aux autres qui tentent de convaincre l’étranger d’utiliser ses services plutôt que ceux d’un collègue. Plus encore, comment comprendre qu’à Madagascar, la gousse de vanille y est plus chère que dans un supermarché français? Que l’on trouve dans les magasins malgaches, de l’extrait de vanille traité en France? Si ce n’est que parce que la production locale est majoritairement destinée aux marchés à l’exportation? C’est sans parler du trafic lié aux bois précieux dont les conséquences éclatent aux yeux. Les montagnes de Madagascar sont désormais toutes des montagnes pelées. La déforestation est manifestement un des fléaux auquel les Malagasy sont confrontés surtout actuellement pendant la saison des pluies. Lorsque l’on est témoin de ces torrents de pluie rouge boueuse on se demande comment il n’y a pas plus de catastrophes.
Troisième plus grande ville du pays, Antsirabe, localité de 220.000 habitants, accueille les 45e assises de la presse francophone. L’événement qui réunit plus de 300 journalistes sera inauguré en présence du président de la République malgache Hery Rajaonarimampianina, du roi du Maroc Mohammed VI et de Michaelle Jean secrétaire générale de l’OIF. Le souverain chérifien se rend à Antsirabe en mémoire de son grand-père le roi Mohammed V qui avait aux temps de la colonisation été exilé à l’hôtel des Thermes, lieu même où se dérouleront les assises.