Edito 4 08 19.m4a (1.74 Mo)
Et oui, éternel hasard de l’actualité, on manifeste autant en Russie, à Hong Kong, qu’en France. Entendons par là, on cogne en Russie, à Hong Kong et en France. Pourtant, a priori, nous n’avons pas affaire au même régime politique. La démocrature russe si elle peut être comparée à la chinoise, ne peut nullement l’être avec la démocratie française. Du moins pour l’instant. Car il semble que depuis plusieurs mois, il y ait comme des velléités de vouloir s’aligner sur les deux premières. Exagération me direz-vous. Espérons-le. Mais, à n’en pas douter, ce que vivent les manifestants français est comparable à ce que vivent les Russes et les Hongkongais. Dernier exemple en date avec le décès du jeune Steve Maïa Caniço mort noyé après une charge de la police lors de la fête de la musique. Il ne manifestait même pas d’ailleurs, il était venu là pour s’amuser. Difficile d’imaginer que la police ait réagi en état de légitime défense, tout comme lors du décès de Zineb Redouane par exemple.
Que la France ait une réputation usurpée ou pas, elle en a une. De par son histoire, elle en a une. Et encore une fois, le hasard du calendrier fait qu’aujourd’hui n’est pas une date quelconque parmi d’autres, mais au contraire elle tient de celles qui ont fondé la nation française. Et les Français ne sont pas les derniers à la revendiquer cette réputation. Mais désormais, cela sera-t-il encore possible? Sommes-nous toujours crédibles pour le faire? A voir la façon dont le gouvernement et les forces de police sous ses ordres traitent les manifestants, les contestataires, nous sommes en droit de nous interroger. Et d’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls. Le ministère français des Affaires étrangères s’étant cru habilité à appeler à la "libération rapide" des 1400 manifestants arrêtés en exprimant "sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes" a vite reçu en retour la monnaie de sa pièce par l’intermédiaire de la porte-parole de la diplomatie russe: "C’est la même France où pendant environ un an de véritables combats ont opposé les manifestants et la police, selon les Français eux-mêmes". En effet, difficile désormais de se poser un donneur de leçon et de redresseur de tort. Tapez sur les manifestants et leur tirer dessus à coup de LBD n’a pas seulement des conséquences directement dramatiques sur les concernés, cela a aussi des contrecoups sur les opposants du monde entier. Si les polices des démocraties tapent sur leurs manifestants comme celles des démocratures alors qui désormais défendra les opposants de tout ordre, élément naturel des démocraties?
De quoi ont l’air les députés emmurés dans leur permanence de paille ou de briques par des paysans inquiets après le vote du CETA, lorsqu’ils déclarent que la démocratie est en danger, ceci au moment même où le corps de Steve est repêché après plus d’un mois de recherches? De guignols! Encore une fois, il faut savoir peser ses mots! Et que l’on ne nous dise pas que cela n’a rien à voir. Ils ont cru devoir rappeler qu’il ne fallait pas "s’habituer à l’intolérable". Nous sommes d’accord sur ce point, nous le sommes moins sur ce qui est ou non intolérable. Rappelons encore la nécessité d’un minimum de décence pour les proches de Steve et tous ceux qui ont été victimes des violences policières qu’il n’est désormais plus possibles de nier. Et qui font perdre toute crédibilité à une police néanmoins indispensable. Le virage pris depuis quelques mois doit vite être rectifié pour ne pas revivre les prémices d’une nouvelle nuit du 4 août.
Que la France ait une réputation usurpée ou pas, elle en a une. De par son histoire, elle en a une. Et encore une fois, le hasard du calendrier fait qu’aujourd’hui n’est pas une date quelconque parmi d’autres, mais au contraire elle tient de celles qui ont fondé la nation française. Et les Français ne sont pas les derniers à la revendiquer cette réputation. Mais désormais, cela sera-t-il encore possible? Sommes-nous toujours crédibles pour le faire? A voir la façon dont le gouvernement et les forces de police sous ses ordres traitent les manifestants, les contestataires, nous sommes en droit de nous interroger. Et d’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls. Le ministère français des Affaires étrangères s’étant cru habilité à appeler à la "libération rapide" des 1400 manifestants arrêtés en exprimant "sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes" a vite reçu en retour la monnaie de sa pièce par l’intermédiaire de la porte-parole de la diplomatie russe: "C’est la même France où pendant environ un an de véritables combats ont opposé les manifestants et la police, selon les Français eux-mêmes". En effet, difficile désormais de se poser un donneur de leçon et de redresseur de tort. Tapez sur les manifestants et leur tirer dessus à coup de LBD n’a pas seulement des conséquences directement dramatiques sur les concernés, cela a aussi des contrecoups sur les opposants du monde entier. Si les polices des démocraties tapent sur leurs manifestants comme celles des démocratures alors qui désormais défendra les opposants de tout ordre, élément naturel des démocraties?
De quoi ont l’air les députés emmurés dans leur permanence de paille ou de briques par des paysans inquiets après le vote du CETA, lorsqu’ils déclarent que la démocratie est en danger, ceci au moment même où le corps de Steve est repêché après plus d’un mois de recherches? De guignols! Encore une fois, il faut savoir peser ses mots! Et que l’on ne nous dise pas que cela n’a rien à voir. Ils ont cru devoir rappeler qu’il ne fallait pas "s’habituer à l’intolérable". Nous sommes d’accord sur ce point, nous le sommes moins sur ce qui est ou non intolérable. Rappelons encore la nécessité d’un minimum de décence pour les proches de Steve et tous ceux qui ont été victimes des violences policières qu’il n’est désormais plus possibles de nier. Et qui font perdre toute crédibilité à une police néanmoins indispensable. Le virage pris depuis quelques mois doit vite être rectifié pour ne pas revivre les prémices d’une nouvelle nuit du 4 août.