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Le phénomène inverse a commencé dans les années '70 au moment où l’exode rural touchait à sa fin. D’abord ridiculisé, il a entraîné depuis, un nouvel art de vivre. Les urbains et les péri-urbains, fatigués d’une vie liée aux contraintes de la ville - transport, pollution, coût de la vie, etc… - ont décidé de tenter l’aventure contraire et de réinvestir les campagnes.
Alors que les ruraux luttent encore trop souvent pour leur survie - il suffit d’avoir suivi l’affaire Lactalis pour s’en convaincre et alors que la ville et ses habitants sans eux ne pourraient survivre, les néo-ruraux viennent redonner un second souffle à ce que nous appelons désormais - et on ne sait pourquoi - "les territoires". Mais rassurons-nous, la campagne où les territoires ont la même odeur, celle de la nature, mais pas toujours malheureusement. Mais là n’est pas le débat d’aujourd’hui.
Ces néo-ruraux venus s’installer en milieu rural, souvent pour y élever leurs enfants, dans ce qu’ils espèrent être de meilleures conditions qu’en ville, attendent des pouvoirs publics, un service minimum. L’éducation de leurs enfants en fait partie. Bien conscient de cette réalité, le président Macron avait d’ailleurs promis en juillet dernier dans un discours lors de la conférence sur les territoires: "les territoires ruraux ne doivent plus être la variable d’ajustement, il n’y aura plus aucune fermeture de classe dans les écoles rurales". Ruraux et néo-ruraux avaient applaudi des deux mains.
Tout comme d’ailleurs, ils l’avaient fait lorsque le président s’était engagé à offrir à tous les Français la couverture intégrale en très haut débit. Mais je vous le demande, que feront les néo-ruraux, travaillant souvent en télétravail, si leurs enfants n’ont plus d’écoles pour apprendre, si un minimum de services publics n’est pas assuré dans les communes où ils se sont installés? Cette politique-là n’est pas cohérente! Le député de la 2e circonscription du Loir-et-Cher a interpellé récemment le ministre de l’Éducation nationale sur la nouvelle carte scolaire lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Il s’est inquiété de la fermeture de classes mais aussi d’écoles. Jean Michel Blanquer lui a répondu qu’il oubliait de parler des classes qui s’ouvrent dans la préfecture du département. Mais le député Peltier ne représente pas les habitants de Blois, il est mandaté par ceux de la Sologne et de la vallée du Cher. Le débat n’était pas politique pour les habitants de ces régions plus qu’inquiets. Leur député n’a fait que son travail, c’est-à-dire porter la voix des sans-voix jusqu’à Paris pour rappeler qu’il ne sert à rien de déshabiller saint-Pierre pour habiller saint-Paul, qu’il ne sert à rien de tenter de raviver la guerre entre la ville et la campagne. Tout cela, ce sont des combats d’arrière-garde.
Même à Paris, il doit être aisé de comprendre que fermer une école dans une petite ville, ce n’est pas seulement fermer un établissement scolaire. L’impact d’une telle décision aura des répercussions sur l’ensemble de la ville, avec des commerces moins fréquentés, des services moins utilisés, des bâtiments inoccupés, etc… Le message envoyé par l’État sera plus que négatif, laissant derrière lui une impression d’abandon. Si le but est de creuser plus encore le fossé entre ces deux mondes dont les néo-ruraux sont devenus une passerelle vivante, c’est réussi. Ces néo-ruraux venus s’installer dans les territoires, avec leur modernité et leur compréhension d’une économie contemporaine, sont une nouvelle chance pour les territoires. Tout comme ceux qui ont leurs racines en province ou plutôt en région comme on dit actuellement comme si on avait honte… et qui en sont fiers, les néo-ruraux à leurs côté se battront pour faire entendre leurs droits à vivre où ils veulent. Emmanuel Macron, quelques semaines après son élection à la tête de l’État a promis, il convient par conséquent que ses ministres appliquent sa politique et fassent respecter la parole donnée.
Alors que les ruraux luttent encore trop souvent pour leur survie - il suffit d’avoir suivi l’affaire Lactalis pour s’en convaincre et alors que la ville et ses habitants sans eux ne pourraient survivre, les néo-ruraux viennent redonner un second souffle à ce que nous appelons désormais - et on ne sait pourquoi - "les territoires". Mais rassurons-nous, la campagne où les territoires ont la même odeur, celle de la nature, mais pas toujours malheureusement. Mais là n’est pas le débat d’aujourd’hui.
Ces néo-ruraux venus s’installer en milieu rural, souvent pour y élever leurs enfants, dans ce qu’ils espèrent être de meilleures conditions qu’en ville, attendent des pouvoirs publics, un service minimum. L’éducation de leurs enfants en fait partie. Bien conscient de cette réalité, le président Macron avait d’ailleurs promis en juillet dernier dans un discours lors de la conférence sur les territoires: "les territoires ruraux ne doivent plus être la variable d’ajustement, il n’y aura plus aucune fermeture de classe dans les écoles rurales". Ruraux et néo-ruraux avaient applaudi des deux mains.
Tout comme d’ailleurs, ils l’avaient fait lorsque le président s’était engagé à offrir à tous les Français la couverture intégrale en très haut débit. Mais je vous le demande, que feront les néo-ruraux, travaillant souvent en télétravail, si leurs enfants n’ont plus d’écoles pour apprendre, si un minimum de services publics n’est pas assuré dans les communes où ils se sont installés? Cette politique-là n’est pas cohérente! Le député de la 2e circonscription du Loir-et-Cher a interpellé récemment le ministre de l’Éducation nationale sur la nouvelle carte scolaire lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Il s’est inquiété de la fermeture de classes mais aussi d’écoles. Jean Michel Blanquer lui a répondu qu’il oubliait de parler des classes qui s’ouvrent dans la préfecture du département. Mais le député Peltier ne représente pas les habitants de Blois, il est mandaté par ceux de la Sologne et de la vallée du Cher. Le débat n’était pas politique pour les habitants de ces régions plus qu’inquiets. Leur député n’a fait que son travail, c’est-à-dire porter la voix des sans-voix jusqu’à Paris pour rappeler qu’il ne sert à rien de déshabiller saint-Pierre pour habiller saint-Paul, qu’il ne sert à rien de tenter de raviver la guerre entre la ville et la campagne. Tout cela, ce sont des combats d’arrière-garde.
Même à Paris, il doit être aisé de comprendre que fermer une école dans une petite ville, ce n’est pas seulement fermer un établissement scolaire. L’impact d’une telle décision aura des répercussions sur l’ensemble de la ville, avec des commerces moins fréquentés, des services moins utilisés, des bâtiments inoccupés, etc… Le message envoyé par l’État sera plus que négatif, laissant derrière lui une impression d’abandon. Si le but est de creuser plus encore le fossé entre ces deux mondes dont les néo-ruraux sont devenus une passerelle vivante, c’est réussi. Ces néo-ruraux venus s’installer dans les territoires, avec leur modernité et leur compréhension d’une économie contemporaine, sont une nouvelle chance pour les territoires. Tout comme ceux qui ont leurs racines en province ou plutôt en région comme on dit actuellement comme si on avait honte… et qui en sont fiers, les néo-ruraux à leurs côté se battront pour faire entendre leurs droits à vivre où ils veulent. Emmanuel Macron, quelques semaines après son élection à la tête de l’État a promis, il convient par conséquent que ses ministres appliquent sa politique et fassent respecter la parole donnée.