Edito 290516.mp3 (446.16 Ko)
En Autriche, le vert l’a emporté sur le brun dans la dernière ligne droite. Désormais et c’est une première, l’Autriche est présidée par un écologiste, ancien professeur d’économie. L’argument principal de son adversaire d’extrême droite était évidemment l’arrivée massive d’émigrés du Moyen-Orient et d’Afrique. Deux mondes se sont affrontés, ceux qui ont peur et ceux qui résistent à la peur.
L’actuel président autrichien est d’ailleurs lui-même un fils d’émigré européen. Après avoir retenu son souffle, l’Europe respire à nouveau mais pour combien de temps? Jusqu’aux prochaines élections et pas besoin d’attendre très loin, le Brexit est en juin; les élections françaises dans un an, pour les plus connues. Pour l’un comme pour l’autre, les enjeux seront les mêmes.
En effet, le résultat des élections autrichiennes résonne comme le son de l’oliphant aux oreilles des Anglais qui vont voter lors du referendum sur le Brexit. Heureusement, la légende de Roland, agonissant dans le col de Roncevaux et utilisant son dernier souffle pour appeler - en vain - à l’aide son célèbre oncle face aux Sarrasins - toujours eux - ne s’est pas réalisée une seconde fois. Les Autrichiens - ceux qui sont diplômés, les urbains, face à ceux de la campagne, vous l’aurez comme moi lu et entendu maintes fois - ont réagi, faiblement il est vrai, face à la montée du péril brun. Cette autre façon de créer une dichotomie entre ville et campagne a quelque chose d’indécent et de dangereux.
Les Autrichiens ont voté pour l’extrême droite par peur des émigrés, les Anglais qui ont peur des mêmes, voteront pour le Brexit. Une autre dichotomie qui nous empêche de voir ce qui est important, qui masque les questions fondamentales liées à la sauvegarde de notre société. En effet, en mettant face à face les peurs liées à l’autre, on oublie l’essentiel. Qu’on le veuille ou non, nous ne pouvons pas faire comme si celui-ci n’existait pas. La question ne se pose donc pas en les termes proposés aujourd’hui. Elle doit dépasser cette division et se concentrer plutôt sur ceux qui y ont intérêt. Ce discours de la peur de l’autre est vieux comme le monde et n’a toujours pas été résolu parce qu’évidemment insolvable. Il ne sert par conséquent à rien de s’y arrêter. Par contre, où nous pouvons améliorer notre société c’est sur - a contrario - notre capacité à en faire un monde où tous puissions y vivre décemment.
Le schéma autrichien est intéressant. En France, les socialistes ont largement échoué à proposer une nouvelle société, et sur ce qui se passe actuellement en réaction à la loi sur le travail en est un bel exemple. A leur côté, les Écologistes se sont complètement décrédibilisés. L’extrême gauche, parce qu’ancienne et très politisée ne convainc pas. Pour offrir un nouvel espoir à ceux qui n’y croient plus - vous savez ces millions de personnes qui ne votent plus - restent les forces alternatives, avec entre autres ce qui se passe à Grenoble, et qui est étudié avec une grande attention.
Les Autrichiens ont permis à un écologiste d’accéder au pouvoir suprême. Sera-t-il différent du cas français? Saura-t-il profiter de l’occasion pour proposer un autre modèle de société face aux discours de l’extrême droite? Il nous faut travailler sur une nouvelle formule de société, où le respect de tout ce qui est différent soit appliqué. Au niveau local, nous savons déjà que cela fonctionne, si cela peut marcher pour une ville de la taille de Grenoble, ce sera un autre pas de plus. Resteraient les pouvoirs régaliens. Complètement utopiste me direz-vous et vous aurez certainement raison. Alors si vous avez quelque chose de mieux à proposer faites le vite car c’est urgent, l’Europe brûle.
L’actuel président autrichien est d’ailleurs lui-même un fils d’émigré européen. Après avoir retenu son souffle, l’Europe respire à nouveau mais pour combien de temps? Jusqu’aux prochaines élections et pas besoin d’attendre très loin, le Brexit est en juin; les élections françaises dans un an, pour les plus connues. Pour l’un comme pour l’autre, les enjeux seront les mêmes.
En effet, le résultat des élections autrichiennes résonne comme le son de l’oliphant aux oreilles des Anglais qui vont voter lors du referendum sur le Brexit. Heureusement, la légende de Roland, agonissant dans le col de Roncevaux et utilisant son dernier souffle pour appeler - en vain - à l’aide son célèbre oncle face aux Sarrasins - toujours eux - ne s’est pas réalisée une seconde fois. Les Autrichiens - ceux qui sont diplômés, les urbains, face à ceux de la campagne, vous l’aurez comme moi lu et entendu maintes fois - ont réagi, faiblement il est vrai, face à la montée du péril brun. Cette autre façon de créer une dichotomie entre ville et campagne a quelque chose d’indécent et de dangereux.
Les Autrichiens ont voté pour l’extrême droite par peur des émigrés, les Anglais qui ont peur des mêmes, voteront pour le Brexit. Une autre dichotomie qui nous empêche de voir ce qui est important, qui masque les questions fondamentales liées à la sauvegarde de notre société. En effet, en mettant face à face les peurs liées à l’autre, on oublie l’essentiel. Qu’on le veuille ou non, nous ne pouvons pas faire comme si celui-ci n’existait pas. La question ne se pose donc pas en les termes proposés aujourd’hui. Elle doit dépasser cette division et se concentrer plutôt sur ceux qui y ont intérêt. Ce discours de la peur de l’autre est vieux comme le monde et n’a toujours pas été résolu parce qu’évidemment insolvable. Il ne sert par conséquent à rien de s’y arrêter. Par contre, où nous pouvons améliorer notre société c’est sur - a contrario - notre capacité à en faire un monde où tous puissions y vivre décemment.
Le schéma autrichien est intéressant. En France, les socialistes ont largement échoué à proposer une nouvelle société, et sur ce qui se passe actuellement en réaction à la loi sur le travail en est un bel exemple. A leur côté, les Écologistes se sont complètement décrédibilisés. L’extrême gauche, parce qu’ancienne et très politisée ne convainc pas. Pour offrir un nouvel espoir à ceux qui n’y croient plus - vous savez ces millions de personnes qui ne votent plus - restent les forces alternatives, avec entre autres ce qui se passe à Grenoble, et qui est étudié avec une grande attention.
Les Autrichiens ont permis à un écologiste d’accéder au pouvoir suprême. Sera-t-il différent du cas français? Saura-t-il profiter de l’occasion pour proposer un autre modèle de société face aux discours de l’extrême droite? Il nous faut travailler sur une nouvelle formule de société, où le respect de tout ce qui est différent soit appliqué. Au niveau local, nous savons déjà que cela fonctionne, si cela peut marcher pour une ville de la taille de Grenoble, ce sera un autre pas de plus. Resteraient les pouvoirs régaliens. Complètement utopiste me direz-vous et vous aurez certainement raison. Alors si vous avez quelque chose de mieux à proposer faites le vite car c’est urgent, l’Europe brûle.