Regard décalé La Légionnaire (1.69 Mo)
La vie de Susan Travers est tout simplement le destin d'une femme du XXe siècle. Née dans une famille de la petite aristocratie anglaise, l'enfant grandit au sein d'une famille désunie qui l'oublie. C'est tout le drame de sa vie. Ce manque d'amour après lequel au bout du compte elle courra tout le long de sa vie et qu'en définitive, elle ne trouva guère. Au commencement, Susan s'ennuie et nous ennuierai presque. Elle mène une vie sans intérêt et la consume avec d'autres qui semble-t-il profitent largement d'elle. D'une naïveté que l'on peut qualifier de désarmante, elle passe de bras en bras, tombe amoureuse, y croit, ait déçu et recommence. Heureusement survint la guerre. Et celle qui avait fait montre d'une certaine détermination à mener sa vie, à sortir des sentiers battus et au bel entraînement physique va y trouver l'occasion de s'y révéler. Cette femme veut vivre un destin exceptionnel et elle le vivra. Seul bémol, elle le vivra à travers les hommes qui continuent à traverser sa vie. Toujours cette éternelle recherche de l'amour.
Après un passage par les pays scandinaves en 1940, Susan Travers s'engage dans les Forces Françaises Libres à Londres auprès du général de Gaulle. Rapidement, elle part pour l'AOF avec la Légion étrangère placée sous les ordres du Général. Elle y rencontra tout d'abord un prince géorgien qui fut le grand amour de sa vie, mais marié et père de famille. Il en fut de même avec le général Koenig. Engagé comme chauffeur, il lui fait la cour et lui fait comprendre que ce qu'elle cherche en courant ainsi après sa vie, c'est l'amour d'un homme - qui ressemble en plus à son père - et une vie tranquille. Elle n'aura que des bribes de tout cela et fut traitée quoiqu'elle en dise, et là dessus elle est d'une pudeur exemplaire, bien mal par le vainqueur de Bir Hakeim. Tour à tour, chauffeur, maîtresse, intendante, infirmière, héroïne... n'a-t-elle pas sauvé la vie de nombreux blessés et même celle de Koenig? Elle donna tout et reçu en retour fort peu.
Ce livre est aussi le portrait d'une femme dans un monde d'hommes. Il faut dire qu'elle prit tous les risques: la guerre, l'armée, la Légion étrangère surtout. Pouvait-il en être autrement? Le récit de la vie de Susan Travers donne l'impression de n'avoir duré que quelques mois. De l'invasion de la Finlande durant l'hiver1939/1940 à la bataille de Bir Hakeim en mai et juin 1942, l'aristocrate anglaise donna le meilleur d'elle-même et le bruit des canons estompé, plus rien. La rencontre d'un destin avec l'Histoire. Avant et après, pas grand chose. Celle qui avait fréquenté les plus grands combattants, les héros de la Seconde Guerre mondiale fut heureuse qu'un adjudant la regarda et surtout la respecta en tant que femme. C'est cet homme qui en définitive, lui apporte ce dont elle a besoin, amour et stabilité. Mais là aussi, la guerre fit son œuvre et l'homme n'en sortit pas indemne. L'autre combat de Susan Travers fut d'accepter d'avoir une autre vie après celle vécue pendant la guerre. De voir dans la vie de famille et l'éducation réussie offerte à ses fils, une victoire peut-être encore plus grande que celle de Bir Hakeim.
* Gérard Bardy: La Légionnaire
Après un passage par les pays scandinaves en 1940, Susan Travers s'engage dans les Forces Françaises Libres à Londres auprès du général de Gaulle. Rapidement, elle part pour l'AOF avec la Légion étrangère placée sous les ordres du Général. Elle y rencontra tout d'abord un prince géorgien qui fut le grand amour de sa vie, mais marié et père de famille. Il en fut de même avec le général Koenig. Engagé comme chauffeur, il lui fait la cour et lui fait comprendre que ce qu'elle cherche en courant ainsi après sa vie, c'est l'amour d'un homme - qui ressemble en plus à son père - et une vie tranquille. Elle n'aura que des bribes de tout cela et fut traitée quoiqu'elle en dise, et là dessus elle est d'une pudeur exemplaire, bien mal par le vainqueur de Bir Hakeim. Tour à tour, chauffeur, maîtresse, intendante, infirmière, héroïne... n'a-t-elle pas sauvé la vie de nombreux blessés et même celle de Koenig? Elle donna tout et reçu en retour fort peu.
Ce livre est aussi le portrait d'une femme dans un monde d'hommes. Il faut dire qu'elle prit tous les risques: la guerre, l'armée, la Légion étrangère surtout. Pouvait-il en être autrement? Le récit de la vie de Susan Travers donne l'impression de n'avoir duré que quelques mois. De l'invasion de la Finlande durant l'hiver1939/1940 à la bataille de Bir Hakeim en mai et juin 1942, l'aristocrate anglaise donna le meilleur d'elle-même et le bruit des canons estompé, plus rien. La rencontre d'un destin avec l'Histoire. Avant et après, pas grand chose. Celle qui avait fréquenté les plus grands combattants, les héros de la Seconde Guerre mondiale fut heureuse qu'un adjudant la regarda et surtout la respecta en tant que femme. C'est cet homme qui en définitive, lui apporte ce dont elle a besoin, amour et stabilité. Mais là aussi, la guerre fit son œuvre et l'homme n'en sortit pas indemne. L'autre combat de Susan Travers fut d'accepter d'avoir une autre vie après celle vécue pendant la guerre. De voir dans la vie de famille et l'éducation réussie offerte à ses fils, une victoire peut-être encore plus grande que celle de Bir Hakeim.
* Gérard Bardy: La Légionnaire