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Le titre de cette enquête ne peut que faire penser à celui paru le 5 avril 1971 dans le magazine Le Nouvel Observateur, "Le manifeste des 343". Il s’agissait d’une pétition signée par 343 courageuses Françaises qui reconnaissaient avoir avorté. A l’époque, la loi Veil n’étant pas encore passée –elle ne passa qu’en 1975- ces dernières risquaient des poursuites pénales. Et c’est justement cette pétition basée sur un appel rédigé par Simone de Beauvoir qui devait ouvrir la voie à l’adoption d’une loi dépénalisant l’avortement.
Le hasard des calendriers reste parfois surprenant. Celle qui incarna les grandes étapes du XXe siècle avec qui disait-elle, elle s’était réconciliée grâce à la construction européenne, vient de tirer discrètement sa révérence. En effet, lorsque l’on pense à Simone Veil, le triptyque politique, Auschwitz, l’Europe et les femmes vient immédiatement à l’esprit.
La première grande étape de la vie de cette femme fut évidemment l’expérience et sa survie des camps de la mort, sa reconstruction et son combat pour les femmes. Des profondeurs de l’horreur humaine, Simone Veil était revenue. Celle qui avait vécu l’inimaginable de ce que l’Homme est capable de faire à un autre Homme avait trouvé dans sa vie la force de lutter contre le mal pour servir le bien.
Qu’elle fût féministe ou non importe peu, elle oeuvra énormément pour le sort des femmes en dépénalisant l’avortement. En faisant comprendre qu’aucune femme ne peut se faire avorter sans vivre un traumatisme conscient ou non. L’on sait aujourd’hui que ce combat féministe n’est absolument pas gagné et que chaque jour, cette victoire est remise en cause. Qu’au moment même de son décès, le journal Libération publie cette enquête sur le sort de femmes tuées par leur conjoint, ex, ou maris est une sorte de pied de nez macabre à la sortie de la vie de cette grande dame qui fit tant pour le sort des femmes. Comme pour nous rappeler à tous que les combattants passent, trépassent même, mais que les combats eux se poursuivent. Que jamais rien n’est gagné et ne le sera jamais.
Celle qui avait survécu aux camps de la mort nazis le savait certainement mieux que tous. Libérale en économie et de gauche sur les questions sociétales, elle incarnait l’équilibre parfait en politique. Elle fut aussi européenne et pragmatique, dichotomie l’empêchant de laisser vraiment sa trace au Parlement européen. Elle croyait à l’idée, au projet européen –comment avec son parcours, aurait-il pu en être autrement– mais savait combien celui-ci serait semé d’embûches.
S’il y a des parcours de femmes ou d’hommes impressionnants, le sien le fut particulièrement. Servi par une rigueur, une droiture qui impressionnaient lorsqu’on la rencontrait mais qu'il ne fallait pas néanmoins confondre avec de la froideur. Elle avait un message à faire passer et y consacra toute sa vie. Respect.
Le hasard des calendriers reste parfois surprenant. Celle qui incarna les grandes étapes du XXe siècle avec qui disait-elle, elle s’était réconciliée grâce à la construction européenne, vient de tirer discrètement sa révérence. En effet, lorsque l’on pense à Simone Veil, le triptyque politique, Auschwitz, l’Europe et les femmes vient immédiatement à l’esprit.
La première grande étape de la vie de cette femme fut évidemment l’expérience et sa survie des camps de la mort, sa reconstruction et son combat pour les femmes. Des profondeurs de l’horreur humaine, Simone Veil était revenue. Celle qui avait vécu l’inimaginable de ce que l’Homme est capable de faire à un autre Homme avait trouvé dans sa vie la force de lutter contre le mal pour servir le bien.
Qu’elle fût féministe ou non importe peu, elle oeuvra énormément pour le sort des femmes en dépénalisant l’avortement. En faisant comprendre qu’aucune femme ne peut se faire avorter sans vivre un traumatisme conscient ou non. L’on sait aujourd’hui que ce combat féministe n’est absolument pas gagné et que chaque jour, cette victoire est remise en cause. Qu’au moment même de son décès, le journal Libération publie cette enquête sur le sort de femmes tuées par leur conjoint, ex, ou maris est une sorte de pied de nez macabre à la sortie de la vie de cette grande dame qui fit tant pour le sort des femmes. Comme pour nous rappeler à tous que les combattants passent, trépassent même, mais que les combats eux se poursuivent. Que jamais rien n’est gagné et ne le sera jamais.
Celle qui avait survécu aux camps de la mort nazis le savait certainement mieux que tous. Libérale en économie et de gauche sur les questions sociétales, elle incarnait l’équilibre parfait en politique. Elle fut aussi européenne et pragmatique, dichotomie l’empêchant de laisser vraiment sa trace au Parlement européen. Elle croyait à l’idée, au projet européen –comment avec son parcours, aurait-il pu en être autrement– mais savait combien celui-ci serait semé d’embûches.
S’il y a des parcours de femmes ou d’hommes impressionnants, le sien le fut particulièrement. Servi par une rigueur, une droiture qui impressionnaient lorsqu’on la rencontrait mais qu'il ne fallait pas néanmoins confondre avec de la froideur. Elle avait un message à faire passer et y consacra toute sa vie. Respect.