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Il n'est pas inutile de rappeler que seulement 1% des richesses mondiales appartiennent aux femmes et il n'existe aucun pays au monde où le salaire des femmes est vraiment égal à celui des hommes. En France, alors qu'elles sont désormais plus diplômées que les hommes, les femmes gagnent environ 20% de moins, malgré de nombreuses lois votées, mais malheureusement non appliquées. Au-delà des raisons macro sociales et économiques qui expliquent ces écarts, on sait aussi que vie privée, culture, stéréotypes et histoire familiale influencent le rapport des femmes à l'argent de manière plus ou moins consciente. Dans une Europe vieillissante, où le taux de chômage et le nombre des familles monoparentales ne cessent d'augmenter, il est plus important que jamais de se projeter dans l'avenir afin de démystifier l'argent et d'en tirer la meilleure utilisation.
Dans cette étude inédite sur le rapport des femmes à l'argent et pour la majorité d'entre elles, le travail c'est d'abord et avant tout l'indépendance, une opportunité de développement et enfin seulement une notion de plaisir. Sans surprise 93% des femmes interrogées dans cette enquête estiment ne pas passer assez de temps avec leur famille même si seulement 45% précisent ne jamais se sentir coupables. On a du mal à les croire. On connait ce type de réponses dans ce type d'étude. Au quotidien, c'est autre chose, mais qu'il est difficile de reconnaître que l'on peine, que l'on a du mal à assurer sur tous les fronts, que l'on ne reçoit peut-être le soutien que l'on estime dû.
En regardant de plus près l'égalité de traitement entre les hommes et les femmes en entreprise, on constate qu'en France seulement 29% des femmes interrogées pensent que les femmes et les hommes sont traités de façon égale dans leur entreprise.
Dans cette enquête internationale, les françaises sont plus sévères. Elles déclarent presque 10 points d'inégalité de traitement de plus en faveur des hommes pour les aspects liés au pourvoir : management de carrière (70% vs 60% en Europe), avancement de carrière (84% vs 76% en Europe). La cooptation est dénoncée par 57% des Françaises interrogées contre 40% au niveau européen. Il est urgent que les femmes développent leurs réseaux professionnels. En France, à 43%, elles reconnaissent ne pas se sentir assez préparées pour une négociation salariale, reconnaissant qu'il est toujours plus facile de défendre les intérêts des autres plutôt que les siens.
Lié au "complexe de la bonne élève", les femmes attendent que leur dirigeant reconnaisse leurs efforts afin de ne pas être obligées de demander une augmentation. En parallèle de la méritocratie scolaire dont elles ont bénéficié, les femmes semblent encore avoir innocemment foi en une méritocratie professionnelle qui n'existe pas.
N'est-il pas temps pour les femmes de se réveiller? Comprendre que les augmentations de salaire ne sont pas attribuées au mérite. Envisager que l'argent puisse être une fin en soi dans ce qu'il dit de la valeur sociale qu'on lui attribue, mais aussi pour les opportunités qu'il peut ouvrir. Dépasser la routine de l'épargne qui limite l'utilisation de l'argent à garantir la sécurité et s'émanciper vers des chemins de gestion du patrimoine et de l'épargne, plus risqués certes.
Affaire à suivre.
Dans cette étude inédite sur le rapport des femmes à l'argent et pour la majorité d'entre elles, le travail c'est d'abord et avant tout l'indépendance, une opportunité de développement et enfin seulement une notion de plaisir. Sans surprise 93% des femmes interrogées dans cette enquête estiment ne pas passer assez de temps avec leur famille même si seulement 45% précisent ne jamais se sentir coupables. On a du mal à les croire. On connait ce type de réponses dans ce type d'étude. Au quotidien, c'est autre chose, mais qu'il est difficile de reconnaître que l'on peine, que l'on a du mal à assurer sur tous les fronts, que l'on ne reçoit peut-être le soutien que l'on estime dû.
En regardant de plus près l'égalité de traitement entre les hommes et les femmes en entreprise, on constate qu'en France seulement 29% des femmes interrogées pensent que les femmes et les hommes sont traités de façon égale dans leur entreprise.
Dans cette enquête internationale, les françaises sont plus sévères. Elles déclarent presque 10 points d'inégalité de traitement de plus en faveur des hommes pour les aspects liés au pourvoir : management de carrière (70% vs 60% en Europe), avancement de carrière (84% vs 76% en Europe). La cooptation est dénoncée par 57% des Françaises interrogées contre 40% au niveau européen. Il est urgent que les femmes développent leurs réseaux professionnels. En France, à 43%, elles reconnaissent ne pas se sentir assez préparées pour une négociation salariale, reconnaissant qu'il est toujours plus facile de défendre les intérêts des autres plutôt que les siens.
Lié au "complexe de la bonne élève", les femmes attendent que leur dirigeant reconnaisse leurs efforts afin de ne pas être obligées de demander une augmentation. En parallèle de la méritocratie scolaire dont elles ont bénéficié, les femmes semblent encore avoir innocemment foi en une méritocratie professionnelle qui n'existe pas.
N'est-il pas temps pour les femmes de se réveiller? Comprendre que les augmentations de salaire ne sont pas attribuées au mérite. Envisager que l'argent puisse être une fin en soi dans ce qu'il dit de la valeur sociale qu'on lui attribue, mais aussi pour les opportunités qu'il peut ouvrir. Dépasser la routine de l'épargne qui limite l'utilisation de l'argent à garantir la sécurité et s'émanciper vers des chemins de gestion du patrimoine et de l'épargne, plus risqués certes.
Affaire à suivre.
Enlevez-leur le micro !
