Le 10 juillet 2016 à Fontainebleau (France), une œuvre de cet artiste saisie par les nazis en 1940 au domicile parisien d'un médecin juif, Maurice Dreyfus, a été achetée au téléphone par un collectionneur italien. Il s'agit de "Trois danseuses en buste" confié à la maison Osenat, organisatrice de la vente et estimé entre 350.000 et 450.000€, hors frais. Le dessin au fusain sur papier calque réalisé par Edgar Degas vers 1898, représente des ballerines. Grâce à une nouvelle procédure plus efficace, mise en place par le ministère de la Culture, la restitution de l’œuvre a été réalisée avec l'aide de généalogistes. Maurice Dreyfus avait rejoint les forces françaises libres, sa femme et ses deux enfants furent arrêtés en 1943, déportés à Auschwitz et gazés le jour de leur arrivée. En 1947, le médecin signale aux autorités françaises que le dessin de Degas ne figure pas au nombre des œuvres qui lui ont été restituées. L’œuvre a été retrouvée en 1951 dans un placard de l'ancienne ambassade d'Allemagne. Le dessin n'ayant pas été identifié comme celui recherché par le docteur Dreyfus est attribué au Musée du Louvre, enregistré dans les œuvres dites "MNR", Musées Nationaux Récupération. Sous la responsabilité juridique du ministère des Affaires étrangères dans l'attente de l'identification de leur propriétaire ou de ses ayants droit. C'est ainsi que quelque 2.000 œuvres MNR sont encore en dépôt dans les musées français. C'est un partenariat avec l'organisation "Généalogistes de France" qui permet de retrouver les propriétaires. Viviane Dreyfus, fille de Maurice Dreyfus, et ses trois nièces sont les ayants droit pour ce dessin qui leur a été officiellement restitué le 9 mai 2016. "C'est comme si mon père nous l'avait offert d'outre-tombe. Nous étions très émues" précise Viviane. Elles ont mis le dessin en vente mais Me Osenat, commissaire-priseur leur procurera "une excellente copie". "De cette façon, il restera dans la famille" conclut Viviane Dreyfus.
En effet, pour y arriver, il faut gravir 400m au-dessus du vide, mais une fois là-haut, la vue est exceptionnelle de jour comme de nuit. Et les voyageurs qui aiment l'escalade trouveront leur bonheur dans cet établissement unique au monde. Niché au cœur d'une vallée des Andes péruviennes, dans les environs de la localité d'Ollantaytambo, au nord-ouest de Cuzco, à près de 3.000m d'altitude. Skylodge Adventure Suites leur offrira pour logement une capsule transparente en aluminium et polycarbonate à haute résistance, accrochée à flanc de montagne dans la vallée sacrée de Cuzco. Les futurs occupants doivent escalader la Vía ferrata attachés par un harnais, gravir 400m de marches métalliques et descendre 100m en rappel. Ou s'ils préfèrent, ils peuvent s'accrocher à une tyrolienne. Ce qui leur permettra, s'ils ne craignent pas le vertige, de survoler des paysages à couper le souffle. Quel que soit le moyen utilisé, à l'arrivée, les clients prendront possession de leur capsule, 7,5m de long et 2,6m de large et de haut. Quatre lits, salle à manger avec de petites tablettes, salle de bains fermée par des rideaux, WC écologique, lavabo et fontaine à eau. Et surtout la vue sur une vallée révérée par les Incas. L'éclairage est assuré par des panneaux solaires.
Le petit déjeuner et le dîner sont inclus dans le prix qui est de 350€. Sont aussi compris le transport et les guides. Il faut préciser que l'hôtel est complet jusqu'en octobre 2016.
Le torero Victor Barrio est décédé samedi 9 juillet 2016, à l'âge de 29 ans, dans les arènes de Teruel, au sud-ouest de Barcelone, lors de la Feria del Ángel. Un taureau a porté le coup de corne fatal, secouant violemment le torero à plusieurs reprises. Puis, l'animal a été éloigné par les assistants de Victor Barrio. Celui-ci gisait sur le sol, les yeux grands ouverts et sans doute déjà inconscient.
Mariano Rajoy, chef du gouvernement sortant a tweeté ses condoléances à la famille éprouvée et a souhaité que le défunt repose en paix. Cristina Cifuentes, présidente de la Comunidad de Madrid, a aussi manifesté sa tristesse.
Les festivités qui devaient avoir lieu à l'issue de la dernière journée de corridas ont été annulées. La messe du 17 juillet, en l'honneur du Santo Ángel Custodio, sera dite pour le repos de l'âme du torero.
Rappelons deux morts de toreros célèbres. Celle d'Ignacio Sánchez Mejías, blessé à Manzanares près de Séville, le 11 août 1934, il mourut à Madrid deux jours plus tard. Son ami, le poète Federico García Lorca a composé à cette occasion, en 1935, le célèbre poème "Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías)".
Et naturellement celle de Manuel Rodríguez Sánchez "Manolete", blessé aux arènes de Linares, en Andalousie, le 28 août 1947.
Des données officielles indiquent que 1.868 spectacles taurins ont été organisés en 2014, que six millions de spectateurs y on assisté et que la tauromachie rapporte annuellement 3,5 milliards d'euros. Malgré tout cela, on ne peut pas dire qu'elle fasse l'unanimité. Ainsi, la Catalogne a interdit les corridas en 2012, et certaines villes ont suspendu la feria, fête taurine.
Pendant la guerre d’Espagne, Antoine de Saint-Exupéry était l'envoyé spécial de plusieurs journaux français. Les Archives nationales de la guerre civile viennent de faire savoir qu'on avait retrouvé le document qui l'accréditait. On croyait que la fiche de l’écrivain aviateur était perdue; en réalité, elle n’avait pas été classée avec d’autres accréditations de reporters, comme l'avait été par exemple, celle de la photojournaliste allemande Gerda Taro, compagne de Robert Capa. C'est ce qu'a expliqué María José Turrión, directrice adjointe des Archives de la guerre civile, regroupées à Salamanque. .Datée du 16 avril 1937, cette pièce avait été remise à l'écrivain par le bureau chargé de la Propagande de la République où les journalistes travaillant en territoire républicain avaient l'obligation de s’identifier. Saint-Exupéry, bien que né le 29 juin 1900, est dit âgé de 36 ans et présenté comme aviateur et "escribano", traduction erronée d’écrivain en espagnol, "escribano" signifiant notaire…. Il logeait à l’hôtel Florida de Madrid, où séjournaient aussi d’autres correspondants de guerre comme Ernest Hemingway ou le photojournaliste hongrois Robert Capa. C'est ce qu'indique à l’AFP Policarpo Sanchez, avocat et historien amateur ainsi que président de l'association "Salvar el Archivo de Salamanca", qui a découvert le document le dernier jour de juin. Il effectuait des recherches sur le cinéma pendant la guerre d’Espagne et est tombé tout à fait par hasard, sur ce papier "au milieu de documents d’un petit village de la province de Tolède". Cette guerre qui éclata le 18 juillet 1936 et se termina le 1er avril 1939 est un des premiers conflits "couverts" comme l'on dit, par les médias, et même ceux du monde entier. Saint-Exupéry suivait la guerre en 1936 depuis Barcelone pour L'Intransigeant, puis, en 1937, depuis Madrid, pour Paris-Soir.
La semaine dernière, le gouvernement bolivien a refusé les gallinacés que lui offrait Bill Gates, le fondateur de Microsoft, considérant qu'il n'a pas besoin de ce don offensant pour venir à bout de la pauvreté. Le ministre du Développement rural qui porte le nom prédestiné de César Cocarico a déclaré à des journalistes que cela lui semblait grossier de la part du multimillionnaire qui ne connaît rien à la réalité bolivienne et il a ajouté que l'Américain devrait se renseigner et apprendre que les Boliviens ont leur propre production et n'ont pas besoin de ces poules. Insistant bien sur la dignité de son peuple. Pour sa part, Bill Gates promeut le développement de la production aviaire comme solution contre la faim et il a annoncé tout récemment qu'à travers la fondation Bill et Melinda Gates associée à l'ONG Heifer International, il donnerait 100.000 poules à plusieurs pays très pauvres dont la Bolivie. "Il me semble assez évident que n'importe qui vivant dans l'extrême pauvreté se trouve mieux loti s'il a des poules" déclare-t-il. Mais la Bolivie produit annuellement quelque 197 millions de poulets et en exporte 36 millions, d'après des données de l'Association des aviculteurs. Et César Cocarico martèle encore à propos de Gates "Il ne connaît absolument rien à la réalité bolivienne pour croire que nous vivons comme il y a 500 ans, au milieu des forêts, sans rien produire. Moi, je pense qu'il en est tout autrement. Je lui dirai avec le plus grand respect qu'il ferait mieux de cesser de parler de la Bolivie". Même si ce pays andin reste l'un des plus pauvres du monde, 40% de sa population vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale, il faut reconnaître que l'économie a connu une forte croissance depuis l'arrivée au pouvoir du président socialiste Evo Morales, premier dirigeant indigène du pays.
La scène se passe aux abords d'un couvent à General Rodríguez, à 50km à l'ouest de Buenos Aires. Au petit matin. Un homme essaie d'entrer, puis ne le pouvant pas, il lance des sacs par-dessus les murs… C'est pensera-t-on, la trame d'un mauvais récit ou le thème d'un non moins mauvais tango… Il n'en est rien, c'est tout simplement ce à quoi se livrait José López, ancien secrétaire d’État aux transports dans les trois gouvernements de Néstor et Cristina Kirschner, de 2003 à 2015, et actuellement parlementaire du Mercosur. Un voisin qui avait remarqué la scène alerta la police, laquelle arriva bien vite et arrêta l'homme. Pendant ce temps, il avait escaladé le mur, avait ouvert la porte et entré son véhicule dans le couvent. Il se trouvait dans la cuisine en compagnie d'une religieuse, une partie des sacs était sur le sol. López en proie à une grande agitation laissait entendre qu'il avait apporté cet argent pour aider les religieuses… La police mit 14h pour compter le contenu des 160 sacs. Soit 8,982 millions de dollars, 153.610€, 425 yuans, 49.800 pesos et de petites quantités de yuans et riales du Qatar, plus six montres de luxe et un fusil. Il n'avait pas été possible d'utiliser de machines car les billets étaient humides. Ce qui laissa supposer qu'ils avaient séjourné dans un sous-sol ou avaient été enterrés.
Cette affaire révolte les Argentins car ils pensent que cet argent est le produit de la corruption qui régnait à l'époque du couple Kirschner.
Personne n'ignore que chaque jour de l'année donne lieu à une célébration, la paix, la radio ou la baleine… Le 16 juin est officiellement la Journée mondiale de l'enfant africain mais ce jour-là a vu aussi se dérouler dans de nombreuses villes du monde, la 2e édition de la Journée mondiale des tapas. Le programme comprenait bien évidemment des dégustations, mais aussi des démonstrations culinaires ou des marchés locaux. À Paris, plus de 60 restaurants participaient à l'événement et offraient une tapa aux clients. En Espagne, le ministère de l'Industrie, de l'énergie et du tourisme s'associe à l'association "Saborea España" pour promouvoir la tapa. 35 zones étaient concernées en Espagne et 31 villes à l'échelon mondial. La Fondation ONCE, Organización nacional de ciegos españoles, Organisation nationale des aveugles espagnols, qui œuvre pour la coopération et l'intégration sociale des handicapés, a mis en vente à cette occasion 5,5 millions de coupons commémoratifs de cette Journée mondiale des tapas. Un concours de photo a été organisé pour immortaliser les meilleurs moments associés à la tapa et au "tapeo", qui est l'art de déguster les tapas. Le clou de cette Journée mondiale de la tapa a eu lieu à Paris à l'Ambassade d'Espagne où six chefs ont élaboré des tapas pour la plus grande satisfaction des quelque 250 invités.
Rappelons qu'il y a quelques jours, le gouvernement espagnol a adressé une demande officielle à l’Unesco pour que cette pratique culinaire soit inscrite au Patrimoine immatériel de l’humanité.
A Pékin, dans quelques jours, les touristes ne pourront plus faire preuve d'audace en dégustant une brochette de scorpions, de vers ou d'insectes. En effet, le célèbre marché où l'on peut manger cette nourriture originale va fermer après 32 ans d'existence. Ce vieux marché nocturne de Donghuamen, une rue étroite de 300m répandant une insoutenable odeur de tofu, presque toujours bondé, fermera le 24 juin 2016. C'est en 1984 qu'il fut créé avec toutes ses échoppes qui au début présentaient de la cuisine locale. Peu à peu on vit apparaître des plats d'autres régions du pays. Tout guide de Chine qui se respecte conseille de visiter ce marché et jusqu'à maintenant il était courant de voir les étrangers, et aussi les autochtones, se photographier en train de déguster une sauterelle frite, un lézard grillé, du serpent rôti ou des cigales embrochées, à la lumière des lampes traditionnelles. Une scène familière qui bientôt ne sera plus qu'un souvenir… Le manque d'hygiène d'une façon générale, la gestion des ordures qui s'amoncellent dans la rue, sans compter les voisins qui se plaignent du bruit, ont incité les autorités à décider d'en finir avec ces commerces situés au centre de la ville, à quelques mètres de Wangfujing, une des plus belles avenues de Pékin, bordée de boutiques de luxe.
Le 14 juin 2016, le pape François a autorisé la promulgation d'un décret reconnaissant le martyre de 115 victimes de la guerre d'Espagne qui dura de 1936 à 1939. Il s'agit pour la plupart d'entre elles de prêtres assassinés, ils devraient être béatifiés. Le décret concerne José Alvarez-Benavides y de la Torre, chanoine chargé des archives puis doyen de la cathédrale d'Almería au sud du pays et 114 autres "martyrs de la foi", presque tous des prêtres du même diocèse, assassinés en août et septembre 1936. Depuis le pontificat de Jean Paul II, l’Église catholique a déjà béatifié plus d'un millier de martyrs de cette guerre, essentiellement des religieux tués par les Républicains. On sait que l’Église s'était rangée en majorité du côté du général Francisco Franco Bahamonde. En 2013, la béatification collective de 522 religieux à Tarragone, en Catalogne, avait suscité la colère d'associations de victimes du franquisme, ils avaient accusé l’Église d'honorer les victimes d'un seul camp. Déjà en 2007, la béatification de 498 autres victimes par Benoît XVI avait déjà provoqué une controverse. En 1961, l'historien Antonio Montero Moreno avait révélé dans sa thèse de doctorat "Historia de la persecución religiosa en España, 1936-1939", que 6.832 religieux étaient morts rien que durant les premiers mois du soulèvement. Nous rappellerons ce vers de Paul Claudel dans son ode "Aux martyrs espagnols" du 10 mai 1937, "Onze évêques, seize mille prêtres massacrés et pas une apostasie!"
Le Colloque international de philosophie qui s'y déroulait les 8 et 9 juin 2016, s’est clos au théâtre Princesse Grace par la cérémonie de remise du prix de Philosophie 2016. Auparavant, il y avait eu un hommage à Umberto Eco disparu le 19 février 2016 à Milan. Vinciane Despret a été la première lauréate de ce prix de Philosophie 2016 pour son ouvrage "Au bonheur des morts" paru aux éditions de La Découverte. Il était prévu d'attribuer une mention particulière à un éditeur de langue française. C'est la maison d’édition Vrin qui a été distinguée. Cet établissement se classe parmi les premiers éditeurs dans le domaine de la philosophie.
Vinciane Despret, née le 12 novembre 1959, est chef de travaux à l’Université de Liège et maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles. Son étude du comportement des animaux est reconnue internationalement. Cette spécialiste de l’éthologie a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation pour faire mieux connaître au grand public les réactions animales. Elle avait été commissaire scientifique de l'exposition, "Bêtes et hommes" qui s'était tenue Grande halle de la Villette de Paris, du 11 septembre 2007 au 20 janvier 2008.
