Une collection qui a fini par s’exposer 03/09/2018
Pedro Corrêa do Lago est un auteur et éditeur brésilien à l’existence bien remplie. Il a écrit une vingtaine de livres sur l’art et l’histoire, a créé une grande maison d’édition Capivara, a été président de la Fondation Biblioteca Nacional et il entrera bientôt à l’Académie brésilienne des Lettres. Mais ce qui lui tient sans doute le plus à cœur et le rend très heureux, c’est la collection qu’il a réunie en près d’un demi-siècle, des documents manuscrits ornés des signatures les plus prestigieuses, Isaac Newton, Albert Einstein ou Mozart par exemple. Environ 100.000 documents couvrant près de neuf cents ans, de 1140 à 2017, c’est une des collections d’autographes la plus complète de notre époque.
Il conserve ses trésors dans quatre énormes classeurs, on y trouve des manuscrits de Jorge Luis Borges et Marcel Proust, des compositions musicales de Puccini notamment, des croquis annotés de la main de Michel-Ange, Jean Cocteau ou Charlie Chaplin entre autres, des photographies, des dessins et des lettres, de Lucrezia Borgia, Vincent van Gogh ou Emily Dickinson… Ce n’est donc pas un simple ensemble d’autographes. Pedro Corrêa do Lago dit avoir commencé sa collection en fréquentant les salles d’enchères, son premier achat date de 1972, c’était une lettre de Manet qui lui coûta un mois de salaire… Un regret cependant, avoir manqué une lettre du tsar Nicolas II qui racontait à son Premier ministre qu’il avait reçu la visite d’un moine qui l’avait fort impressionné… On connaît la suite! Un fromage égyptien bien affiné 21/08/2018
Des scientifiques italiens de l'Université de Catane viennent de découvrir un des plus anciens fromages du monde en étudiant des objets retrouvés dans un tombeau de la région de Saqqarah. C’était celui de Ptahmes, haut responsable égyptien de la XIXe dynastie, au XIIIe siècle avant notre ère, et ancien maire de la ville de Memphis. Cette sépulture avait d’abord été mise au jour en 1885, puis oubliée jusqu'à sa redécouverte en 2010 par l’Université du Caire. Saqqarah est une nécropole si vaste que, même si elle est fouillée constamment par les archéologues n'a pas encore livré tous ses secrets. En 2010 donc, alors qu'ils fouillaient ce tombeau, des archéologues ont trouvé des bocaux, l’un d’eux contenait une substance blanchâtre. Ils n’avaient pas alors réussi à identifier ce mystérieux produit. Récemment, les scientifiques de l'Université de Catane ont effectué une nouvelle analyse des objets retrouvés dans le caveau. Leur étude publiée dans la revue Analytical Chemistry a permis de savoir ce qu’était l’aliment du bocal. Ce serait un morceau de fromage vieux de 3200 ans, mélange de lait de chèvre, de brebis et de vache. Les anciens Égyptiens croyant à une vie au-delà de la mort, ils mettaient dans les sépultures des objets qui pourraient être utiles au défunt.
En outre, les analyses effectuées en laboratoire ont révélé la présence de brucella melitensis, bactérie susceptible de provoquer la "fièvre méditerranéenne" appelée également brucellose ou bien encore fièvre de Malte, affection pouvant être mortelle chez les êtres humains. Vendre un lion empaillé ne se fait pas! 20/08/2018
Une Espagnole l'a appris à ses dépens. Par Internet, elle proposait un lion empaillé à 5.995€ sur un portail d'objets d’occasion. L’animal a été saisi car il fait partie d’une espèce protégée qui ne peut faire l’objet de commerce. Les agents de Service de protection de la nature, de la Garde civile de Barcelone ont précisé qu’il appartient à "une espèce hautement protégée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction". La vendeuse habite Castedefels en Catalogne, détectée par téléphone, elle s’est défendue en arguant que son beau-père décédé maintenant, avait chassé ce lion mâle adulte en Namibie dans les années 1990 et avait conservé la dépouille naturalisée du félin dans un débarras. Soupçonnée de "détention et commerce d’espèces protégées", la dame risque une condamnation pour un présumé "délit contre la faune". Quant au lion empaillé, il a été remis au Musée des Sciences naturelles de Barcelone.
Seprona a déjà saisi cette année un crocodile du Nil naturalisé et mis en vente lui aussi sur Internet. Et pour attirer l’attention des gens sur le danger que courent certaines espèces, l’IUCN, International Union for Conservation of Nature, rappelle que les populations de lions, rhinocéros et guépards ont diminué de plus de 90% au cours du XXe siècle. On a retrouvé le doigt de Constantin 19/08/2018
Le musée du Louvre peut être satisfait. En effet, des chercheurs viennent d’identifier l'origine d'un des objets les plus mystérieux des collections du musée. Il s’agit d’un doigt en bronze de 38cm, et plus particulièrement un index. Sans aucun doute il appartient à une statue colossale en bronze doré de Constantin datant d'environ 330 de notre ère. Elle mesurait environ 12m de haut, si l’on en juge par les dimensions de la tête, 1,77m. C’est l'une des statues les plus célèbres et les plus imposantes de l'Antiquité. Le 17 mai 2018, des chercheurs du Louvre et du C2RM étaient reçus aux musées du Capitole. Ils avaient apporté une reproduction en résine du fameux index et tous ont pu constater que le doigt appartient bien à la main gauche de la statue de Constantin.
Au XIXe siècle, un des plus grands collectionneurs d'art antique, le marquis Giampietro Campana, possédait ce doigt et l'a revendu à Napoléon III, qui souhaitait à agrandir les collections françaises. Depuis 1863, la pièce non identifiée se trouvait dans les réserves du Louvre. Selon le directeur des musées du Capitole "le doigt s'est vraisemblablement détaché (...) lorsque le globe a été placé au sommet de la colonne milliaire du Ier mille de la via Appia". Cette découverte ne pouvait pas mieux tomber. En effet, le Louvre va accueillir d!s le 17 octobre 2018 au Hall Napoléon, une exposition consacrée au grand collectionneur italien "Un rêve d'Italie: la collection du marquis Campana". On peut imaginer qu’alors la main impériale viendra rejoindre son index… Finir l’été dans un château c’est possible… 18/08/2018
Et pas n’importe lequel… A l’Hôtel-restaurant Château de Sissi, rue Élisabeth-d’Autriche à Sassetot-le-Mauconduit, une localité d’un millier d’habitants dans le département de Seine-Martime. Son appellation rappelle le séjour qu’y fit en 1875 l'impératrice d’Autriche et reine de Hongrie. A cette époque, sa fille Marie Valérie âgée de sept ans souffrait d’asthme et le docteur Widerhofer, médecin de la Cour impériale lui avait conseillé de faire une cure d’air iodé. Le marquis Jean Deschamps de Boishébert recommande le château de Sassetot, son ancienne propriété.
L’impératrice et sa fille arrivèrent le 31 juillet 1875 en gare de Fécamp, accompagnées d’une suite de 70 personnes et de monceaux de malles. Sans oublier les chevaux. Outre l’aménagement de la demeure, on avait installé une cabine de bain sur la plage des Petites-Dalles et un couloir de toiles destiné à préserver l’impératrice des regards indiscrets. Le manège et les écuries avaient été remis à neuf pour Élisabeth cavalière émérite. Jean-Philippe Renaudat l’actuel propriétaire du château devenu hôtel-restaurant depuis 2006, précise que parmi les 28 chambres "il n’y en a pas deux pareilles". Il y a naturellement la chambre dite de Sissi appelée "Élégance". Elle comprend un lit à corbeille, d’un côté, et de l’autre "une vitrine avec des objets d’époque, un set de voyage, des portraits". On imaginera peut-être que le prix est très élevé, pas du tout. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les sites habituels de réservation… Elle aimait trop Verdi et le paie de sa liberté… 15/08/2018
Štúrovo est une petite localité slovaque de quelque 10.000 habitants sur les bords du Danube. Rue Kossuthová, depuis 16 ans, tous les jours de 6 à 22h, Eva N. écoutait sans arrêt le célèbre ténor Plácido Domingo et le diffusait sur les haut-parleurs de sa hi-fi. Les médias locaux indiquent qu’il s’agissait d’un air de "La Traviata", même si une vidéo d’amateur laisse plutôt pencher pour "Di quella pira, la cabalette" de la deuxième scène de l'acte III du "Trouvère" de Verdi... Tout ceci naturellement suscite la colère du voisinage, ce qui a engendré d’innombrables batailles juridiques qui ont débouché sur l’arrestation d’Eva N. Tout a commencé en 2002, elle aurait été très gênée par les aboiements du chien d’un voisin. Elle aurait alors mis de la musique pour couvrir ces bruits qui l’incommodaient. Le chien n’aboie plus évidemment mais Eva N. continue à diffuser la même musique de Verdi. Personne ne s’est penchée sur ce moyen choisi pour assouvir sa vengeance ni pourquoi elle avait privilégié Verdi… Il faut dire que la maison, que les habitants avaient surnommé "opera house" est restée silencieuse pendant deux ans parce qu’en 2015, la municipalité avait utilisé contre Eva N. un arrêté contre le tapage musical. Notre mélomane a contesté auprès d'un tribunal, puis de la Cour suprême slovaque, on lui a donné tort. Elle n’en a pas tenu compte, c’est pourquoi dans les premiers jours d'août 2018, la police l'a conduite en prison en attendant la décision du juge. Elle risque d’y rester trois ans pour "harcèlement et persécution malveillante".
Il n’est pas bon d’avoir raison avant tout le monde… 10/08/2018
Ignace Semmelweis en a fait l’expérience. Il naissait le 1er juillet 1818 à Buda qui fusionnera en 1873 avec Pest pour former l’actuelle capitale hongroise. A l’occasion de ce deuxième centenaire, rappelons que c'était ce jeune médecin hongrois qui, quelques décennies avant Pasteur avait découvert les bienfaits de l'asepsie mais ne trouva qu’incompréhension au sein de sa profession…
Travaillant depuis 1846 dans le service d’obstétrique de l'Hôpital général de Vienne, il est frappé par le taux de mortalité plus de 10% des jeunes mères au pavillon où sont formés des étudiants. Dans un autre où étudient les futures sages-femmes, ce taux descend à 3%. En mars 1847, un de ses collègues et ami meurt d'une septicémie contractée pendant une autopsie. Et si l’on en croit Bernhard Küenburg, président de la Société Semmelweis de Vienne "à l'époque, les étudiants en médecine passaient directement d'une autopsie à un accouchement sans se désinfecter les mains". Au lieu de savon, Semmelweis impose un lavage des mains de cinq minutes avec de l’hypochlorite de calcium. Le taux de mortalité tombe à 1,3% et même moins. Mais tout le monde n’est pas d’accord. En 1849, on ne lui renouvelle pas son contrat. Sa faiblesse était de ne pouvoir fournir une véritable explication. Il retourne en Hongrie où il poursuit une carrière hospitalière et universitaire sans toutefois faire admettre sa théorie sur l’asepsie. Sa santé mentale s’altère, il sera interné à Vienne et y mourra le 13 août 1865 dans des circonstances assez obscures, sans doute d’une infection. Réhabilité à la fin du XIXe siècle, il est considéré comme le père de l'épidémiologie hospitalière moderne. Un chien trop doué 04/08/2018
Sombra, Ombre en français, une chienne berger allemand de six ans fait partie de la brigade des stupéfiants de la police colombienne et a déjà à son actif la découverte d’au moins 10 tonnes de cocaïne et l'arrestation de 245 personnes liées au trafic de la drogue. Ceci est loin de plaire aux trafiquants du clan du Golfe et ils sont prêts à payer 200 millions de pesos, soit quelque 60.000€ pour en finir avec cet animal bien gênant. Les narcotrafiquants du gang Urabeños, un des cartels colombiens les plus puissants, sont disposés à débourses cette somme pour avoir la tête de Sombra. Depuis que cette annonce a été faite, les autorités ont pris la décision de déplacer cet auxiliaire talentueux. Jusqu’à maintenant on l’employait souvent dans des ports de la côte atlantique, notamment à Turbo, au nord du pays, où elle a été très active. C’est là que transite la cocaïne en direction des États-Unis. Elle a donc été emmenée à l'aéroport de Bogotá, considéré comme un lieu sûr, il se trouve en effet en dehors de la zone d'influence principale du gang.
Après ces menaces, la police a également fait savoir que le chien serait protégé par des agents supplémentaires lors de ses interventions. Ce n'est pas la première fois que le gang Urabeños offre de l'argent pour se débarrasser de ceux qui le gênent. Mais c’est la première fois cependant que la tête d'un chien est ainsi mise à prix. En 2012, le gang offrait 500$ à toute personne qui accepterait de tuer un policier. La somme beaucoup plus importante offerte par les Urabeños pour tuer Sombra laisse entendre qu’ils redoutent son flair qui leur a fait perdre des sommes considérables. Il est prévu par ailleurs que Sombra prendra sa retraite à l’âge de huit ans… Le viager a toujours des adeptes 02/08/2018
Lucette Destouches, âgée de 106 ans depuis le 20 juillet 2018, vend sa maison en viager. La veuve de Louis-Ferdinand Destouches, plus connu sous le nom de Céline est couverte de dettes, des arriérés fiscaux et une série d'impayés à l'Urssaf qui l’empêchent de percevoir sa pension. Avec le bouquet, somme versée au comptant par l’acheteur, et la rente viagère, Lucette Destouches pourra rémunérer les trois personnes qui s’occupent d’elle à tour de rôle. C'était la seule solution pour pouvoir finir paisiblement ses jours dans le pavillon où elle réside depuis 67 ans, à Meudon (Hauts-de-Seine, France).
C’est en effet en 1951 qu’elle s’installa avec Céline dans ce pavillon Second Empire au 25 bis route des Gardes, en lisière de la forêt. Décédé à Meudon le 1 juillet 1961, à 67 ans, Céline est enterré au cimetière des Longs Réages de la commune. Le moment venu, sa veuve reposera auprès de lui. Et comme on ne peut tout prévoir, elle a fait graver: "Lucie Destouches née Almansor 1912-19.."… En 1935, Lucette Almansor avait rencontré Céline encore tout auréolé du succès de "Voyage au bout de la nuit", prix Renaudot 1932. Ils s’étaient mariés en 1943. Ensemble, ils connurent la fuite à Sigmarigen, l’exil au Danemark avec le chat Bébert dans la musette puis l‘amnistie et le retour en France en 1951, ainsi que l’installation à Meudon. Céline y exerçait sa profession de médecin pendant que Lucette donnait des cours de danse classique. Il y quelques mois, aux Éditions Taillandier paraissait "Madame Céline" de David Alliot, grand spécialiste de l’écrivain. Qui était Neko? 30/07/2018
Des archéologues ont découvert les restes d'une femme dans un tombeau romain sur l'île de Sikinos, dans les Cyclades, au sud-est d'Athènes. Grâce aux inscriptions retrouvées sur son mausolée, on a pu établir qu’elle s'appelait Neko. Elle a été inhumée selon des pratiques romaines il y a 1800 ans, avec bracelets, bagues et colliers en or. Des fragments de vêtements ont également été trouvés.
Dimitris Athanassoulis, directeur d'Ephorate of Antiquities of Cyclades a déclaré: "On a été très chanceux. C'est très rare. Le monument, l'un des Égéens les plus impressionnants, a une identité. On sait pour qui il a été construit, on a ses restes et son nom".Il précise que Neko aurait un lien direct avec l'île de Sikinos, mais ils n'ont pas encore prouvé si elle en était originaire. Le mausolée était intact ayant pu échapper aux pilleurs. Car il était dissimulé dans une crypte entre deux murs porteurs de la bâtisse. Il se trouve à l'emplacement du temple byzantin sur le site de fouilles Épiskopi et à la demande du ministère grec de la Culture, il est en cours de restauration depuis 2017. Cela fait plusieurs semaines que les découvertes archéologiques se multiplient en Grèce. Alexandre Farnoux, directeur de l'École française d'Athènes, pense qu'il faudrait "un plan Marshall" en Grèce pour les protéger des effets du changement climatique et les préserver du danger que représente l’afflux grandissant des touristes. |
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