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Ils en ont rêvé, il l’a fait. Démissionner d’un gouvernement, en direct, à la radio, c’est du jamais vu. Aucun journaliste n’aurait osé rêver d’un tel scoop. Nicolas Hulot l’a offert à ceux de la matinale de France Inter qui n’y ont évidemment d’abord pas cru. Mais si, Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, numéro trois du gouvernement Philippe, a pris sa décision - qu'il couvait depuis quelque temps - sur le plateau, suite à une énième question sur sa démission que tout le monde semblait attendre et qui ne venait pas. Le président Macron et le Premier ministre Philippe espéraient que Nicolas Hulot tiendrait jusqu’au début de l’année '19, mais non manifestement, la réunion, la veille avec un lobbyiste de la chasse, a été la goutte qui a fait déborder le vase… vase dans laquelle, depuis quelque temps, s’embourbait l’écologiste.
Eux n’en rêvaient pas, loin s’en faut, mais il l’a fait. Entamer la rentrée politique avec la démission d’un ministre phare, n’augure rien de bon. D’autant plus qu’il va falloir lui trouver un remplaçant et que les bruits qui circulent concernant Daniel Cohn-Bendit, font rire jaune. Si transition il y a dans ce ministère, ce n’est décidément pas à travers ceux qui en prennent la charge…
Cette démission, c’est surtout la démonstration d’un grand malaise au sein du gouvernement en ce qui concerne les questions écologiques et la philosophie prônée par son chef. Il n’est pas encore arrivé le temps où l’écologie pourra rimer avec économie. Pour un gouvernement qui voulait tout changer, le défi est pourtant à portée de main… mais encore trop loin pour eux. Pourtant, pour ceux qui prennent de plein fouet les conséquences du changement climatique et de la sécheresse, il y a urgence. Urgence à ce que ces révolutionnaires d’opérette, prétendant rénover la politique, principe sur lequel ils se sont fait élire il y a un an et demi, comprennent qu’englués dans leurs intérêts personnels et dans ceux de ceux qu’ils protègent, ils empêchent tout changement.
Le monde brûle, mais tout le monde s’en moque, la tête dans le guidon. Alors que les Français attendent un véritable aggiornamento, leur président leur martèle depuis son élection qu’ils détestent les réformes, qu’ils sont fainéants, cyniques, extrêmes, qu’ils sont des Gaulois réfractaires à tout changement… Mais la question est de savoir quels changements justement? Les Français attendaient des innovations au sein de la société, pas sur le montant des retraites, pas sur les modes de licenciement, pas sur le montant des allocations, etc. Certes, les transitons se font à partir de petites réformes, mais il faut avant tout adhérer à une métamorphose de société clairement définie. C’est ce qui n’a pas été assez bien fait par le président Macron.
Les Français sont peut-être réticents face aux réformes. Mais l’exemple ne devrait-il pas venir d’en haut? Si le président et son gouvernement démontraient qu’ils sont capables de changer la façon de gouverner en se libérant des lobbyistes par exemple, mais aussi en arrêtant de donner l’impression de défendre les intérêts de quelques-uns face à la multitude, le message passerait certainement mieux.
En engageant des idéalistes comme Hulot, Bern ou d’autres, le président et son Premier ministre tentent de s’attirer les faveurs des Français qui apprécient ces personnalités, avec le risque de les voir se fracasser sur les rochers de la réalité politique et d’être traités par leurs collègues ministres d’utopiques ou de romantiques, trop intellectuels et sensibles pour accepter les compromissions politiciennes inhérentes à la fonction.
Bonne chance aux suivants!
Eux n’en rêvaient pas, loin s’en faut, mais il l’a fait. Entamer la rentrée politique avec la démission d’un ministre phare, n’augure rien de bon. D’autant plus qu’il va falloir lui trouver un remplaçant et que les bruits qui circulent concernant Daniel Cohn-Bendit, font rire jaune. Si transition il y a dans ce ministère, ce n’est décidément pas à travers ceux qui en prennent la charge…
Cette démission, c’est surtout la démonstration d’un grand malaise au sein du gouvernement en ce qui concerne les questions écologiques et la philosophie prônée par son chef. Il n’est pas encore arrivé le temps où l’écologie pourra rimer avec économie. Pour un gouvernement qui voulait tout changer, le défi est pourtant à portée de main… mais encore trop loin pour eux. Pourtant, pour ceux qui prennent de plein fouet les conséquences du changement climatique et de la sécheresse, il y a urgence. Urgence à ce que ces révolutionnaires d’opérette, prétendant rénover la politique, principe sur lequel ils se sont fait élire il y a un an et demi, comprennent qu’englués dans leurs intérêts personnels et dans ceux de ceux qu’ils protègent, ils empêchent tout changement.
Le monde brûle, mais tout le monde s’en moque, la tête dans le guidon. Alors que les Français attendent un véritable aggiornamento, leur président leur martèle depuis son élection qu’ils détestent les réformes, qu’ils sont fainéants, cyniques, extrêmes, qu’ils sont des Gaulois réfractaires à tout changement… Mais la question est de savoir quels changements justement? Les Français attendaient des innovations au sein de la société, pas sur le montant des retraites, pas sur les modes de licenciement, pas sur le montant des allocations, etc. Certes, les transitons se font à partir de petites réformes, mais il faut avant tout adhérer à une métamorphose de société clairement définie. C’est ce qui n’a pas été assez bien fait par le président Macron.
Les Français sont peut-être réticents face aux réformes. Mais l’exemple ne devrait-il pas venir d’en haut? Si le président et son gouvernement démontraient qu’ils sont capables de changer la façon de gouverner en se libérant des lobbyistes par exemple, mais aussi en arrêtant de donner l’impression de défendre les intérêts de quelques-uns face à la multitude, le message passerait certainement mieux.
En engageant des idéalistes comme Hulot, Bern ou d’autres, le président et son Premier ministre tentent de s’attirer les faveurs des Français qui apprécient ces personnalités, avec le risque de les voir se fracasser sur les rochers de la réalité politique et d’être traités par leurs collègues ministres d’utopiques ou de romantiques, trop intellectuels et sensibles pour accepter les compromissions politiciennes inhérentes à la fonction.
Bonne chance aux suivants!