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Ce n’est pas illégal, ce serait juste immoral. Payer des avocats fiscalistes - formés dans des écoles financées peu ou prou par l’argent public - des sommes astronomiques pour qu’ils trouvent des solutions afin de payer moins d’impôts, voilà l’activité préférée de certains, dénoncée par d’autres. Depuis quand l’argent est-il moral? Qu’essaient donc de faire les médias en étalant sur la place publique de telles révélations? Dénoncer le sport préféré des Français pour ne parler que d’eux? Ce n’est pas un scoop.
Le seul intérêt semble-t-il à ces révélations, serait de comprendre la véritable ampleur de la complicité des politiques. La complicité de ceux que benoîtement, certains élisent et qui font semblant de protéger les intérêts de leurs concitoyens. Comme lors d’autres indiscrétions tels les Panama papers ou différentes affaires révélées par des lanceurs d’alerte qui risquent régulièrement d’être condamnés, nos politicien(ne)s semblent découvrir les failles d’un système dont ils sont responsables, soit parce qu’ils ont contribué à le mettre en place, soit parce qu’ils n’ont rien fait pour le changer. Dans le cas des lanceurs d’alerte, voyez le cas d’Élise Lucet, notre enquêtrice nationale menacée après chaque reportage diffusé et qui a été mise en examen trois fois en trois mois par des mécontents qui enfreignent la loi et qui s’étonnent d’être dénoncés. Pourquoi nos politicien(ne)s font-ils semblant de découvrir le problème? Pourquoi jouent-ils les indignés? Pourquoi s’époumoner à promettre ce qu’ils ne feront pas, à savoir mettre fin aux paradis fiscaux, car aujourd’hui, tous l’ont compris, le changement ne viendra pas du monde politique.
Et il n’y a pas que dans le domaine de la fiscalité qu’il faille travailler. Nous vivons aussi dans une société où un adulte peut avoir une relation sexuelle avec une enfant de 11 ans en estimant que puisqu’il n’y a pas eu violence alors il n’y a pas eu viol. C’est bien mal connaître nos enfants. Fréquentez un peu plus les collèges et les classes de 6e d’enfants de 11 ans et vous comprendrez que leur monde n’est pas le nôtre. Mais voilà, des jurés c’est-à-dire des gens comme vous et moi, pas des magistrats j’entends, ont estimé que puisqu’il n’y avait pas eu contrainte ni violence alors il n’y avait pas eu viol. Cette affaire de 2009 vient d’être jugée alors que justement il y a peu, une même histoire a eu lieu. Et où les enquêteurs et le parquet, parce que là non plus il n’y avait pas eu violence ni contrainte, n’ont pas qualifié l’affaire en viol. On marche à l’envers! A 11 ans, leur monde est heureusement encore celui de l’enfance et d’une certaine innocence, surtout sur ces questions-là. Inquiétons-nous surtout de l’éducation que nous donnons à nos petites filles qui n’ont pas le réflexe de protester, de résister face à l’adulte qui ordonne, suggère, persuade. Pourquoi s’indigner de ce qui se passe ailleurs à propos de ces questions-là, alors qu’au bout du compte ce n’est pas mieux chez nous? Dans le contexte, encore une fois, de la libération de la parole des femmes, que certains semblent trouver exagérée, cette affaire est une démonstration cruelle de ce qu’elles peuvent parfois subir depuis toujours.
Là aussi, en cause les politiciens. Lorsque l’avocat de l’homme de 22 ans qui reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec une fille de 11 ans, déclare avoir plaidé le droit, rien que le droit, en rappelant que c’est au législateur de changer la loi, il se décharge ainsi de ce qu’il estime être une défaillance légale. Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a annoncé travailler sur un projet de loi sur la question avec son homologue de la Justice Nicole Belloubet. En voilà une qui est sur tous les fronts. Issue principalement de la société civile, Marlène Schiappa peut démontrer le rôle et le poids que celle-ci doit jouer dans notre monde. Ce n’est pas gagné…
Le seul intérêt semble-t-il à ces révélations, serait de comprendre la véritable ampleur de la complicité des politiques. La complicité de ceux que benoîtement, certains élisent et qui font semblant de protéger les intérêts de leurs concitoyens. Comme lors d’autres indiscrétions tels les Panama papers ou différentes affaires révélées par des lanceurs d’alerte qui risquent régulièrement d’être condamnés, nos politicien(ne)s semblent découvrir les failles d’un système dont ils sont responsables, soit parce qu’ils ont contribué à le mettre en place, soit parce qu’ils n’ont rien fait pour le changer. Dans le cas des lanceurs d’alerte, voyez le cas d’Élise Lucet, notre enquêtrice nationale menacée après chaque reportage diffusé et qui a été mise en examen trois fois en trois mois par des mécontents qui enfreignent la loi et qui s’étonnent d’être dénoncés. Pourquoi nos politicien(ne)s font-ils semblant de découvrir le problème? Pourquoi jouent-ils les indignés? Pourquoi s’époumoner à promettre ce qu’ils ne feront pas, à savoir mettre fin aux paradis fiscaux, car aujourd’hui, tous l’ont compris, le changement ne viendra pas du monde politique.
Et il n’y a pas que dans le domaine de la fiscalité qu’il faille travailler. Nous vivons aussi dans une société où un adulte peut avoir une relation sexuelle avec une enfant de 11 ans en estimant que puisqu’il n’y a pas eu violence alors il n’y a pas eu viol. C’est bien mal connaître nos enfants. Fréquentez un peu plus les collèges et les classes de 6e d’enfants de 11 ans et vous comprendrez que leur monde n’est pas le nôtre. Mais voilà, des jurés c’est-à-dire des gens comme vous et moi, pas des magistrats j’entends, ont estimé que puisqu’il n’y avait pas eu contrainte ni violence alors il n’y avait pas eu viol. Cette affaire de 2009 vient d’être jugée alors que justement il y a peu, une même histoire a eu lieu. Et où les enquêteurs et le parquet, parce que là non plus il n’y avait pas eu violence ni contrainte, n’ont pas qualifié l’affaire en viol. On marche à l’envers! A 11 ans, leur monde est heureusement encore celui de l’enfance et d’une certaine innocence, surtout sur ces questions-là. Inquiétons-nous surtout de l’éducation que nous donnons à nos petites filles qui n’ont pas le réflexe de protester, de résister face à l’adulte qui ordonne, suggère, persuade. Pourquoi s’indigner de ce qui se passe ailleurs à propos de ces questions-là, alors qu’au bout du compte ce n’est pas mieux chez nous? Dans le contexte, encore une fois, de la libération de la parole des femmes, que certains semblent trouver exagérée, cette affaire est une démonstration cruelle de ce qu’elles peuvent parfois subir depuis toujours.
Là aussi, en cause les politiciens. Lorsque l’avocat de l’homme de 22 ans qui reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec une fille de 11 ans, déclare avoir plaidé le droit, rien que le droit, en rappelant que c’est au législateur de changer la loi, il se décharge ainsi de ce qu’il estime être une défaillance légale. Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a annoncé travailler sur un projet de loi sur la question avec son homologue de la Justice Nicole Belloubet. En voilà une qui est sur tous les fronts. Issue principalement de la société civile, Marlène Schiappa peut démontrer le rôle et le poids que celle-ci doit jouer dans notre monde. Ce n’est pas gagné…