Edito 090717.mp3 (1.57 Mo)
Faut-il rappeler que n’importe qui sur un réseau social peut publier ce qu’il veut avec néanmoins quelques restrictions, liées à la liberté d’expression? N’importe quel citoyen peut le faire et le journaliste citoyen qui le fait, ne le fait pas en tant que journaliste, mais en tant que citoyen. Le journaliste qui s’exprime sur un média a la responsabilité non seulement d’informer en énonçant les faits, tous les faits et rien que les faits, de la façon la plus neutre possible, puis parfois de les analyser. Bien sûr, certains ont failli, ouvrant la brèche aux critiques.
Vous me direz que des gens tout à fait compétents interviennent de façon très pertinente sur les réseaux sociaux puisqu’ils n’ont pas toujours l’occasion de le faire dans les tribunes d’un média. Certes, mais ils ne le font pas en tant que journalistes qui eux s’engagent à respecter un code de déontologie. Le citoyen a comme tout un chacun son éthique qui lui est propre mais il n’y est lié que par sa conscience – ce qui, il est vrai, est déjà beaucoup. Etre journaliste est un métier. Penser que l’on peut se passer des journalistes grâce aujourd’hui au support des réseaux sociaux est une grave erreur. Confondre le support avec le contenu en est une autre.
Proposer de renouveler la politique n’est en soi pas une mauvaise idée. Le système a besoin d’être refondé. Vouloir impliquer davantage les citoyens à travers les nombreux événements organisés par la République en marche, le nouveau parti à la mode, est une démarche honorable, éthiquement solide. Mais, pour y réussir, mettre en place une stratégie qui consisterait à monter les citoyens contre les journalistes est d’avance caduque. Certes, les journalistes ont leur part de responsabilité dans les échecs du système politique que le président Macron veut rénover mais ils ne peuvent la porter seuls. Il ne faudrait pas que ceux qui viennent d’accéder au pouvoir puissent détourner l’attention des citoyens en leur lançant en pâture des responsables qui le sont certainement, mais autant que d’autres.
Vouloir entrer directement en contact avec les citoyens est une démarche vieille comme le monde et qui souvent a des relents démagogiques. Leur donner l’impression qu’ils maîtrisent le système décisionnaire l’est tout autant. Les désillusions pourraient venir des deux côtés. Pour le pouvoir elles seront moins douloureuses, car il est certain qu’il n’attend pas grand-chose de cette participation "interpellative". A n’en pas douter, les plus déçus seront non seulement les citoyens; mais aussi ces jeunes députés inexpérimentés qui, pour l’heure votent tous d’une même main, dans l’enthousiasme général, la prolongation de l’état d’urgence par exemple. Mais qui demain forts d’un peu plus d’expérience apprendront à leurs dépens les tentatives de manipulation des grands…
Vous me direz que des gens tout à fait compétents interviennent de façon très pertinente sur les réseaux sociaux puisqu’ils n’ont pas toujours l’occasion de le faire dans les tribunes d’un média. Certes, mais ils ne le font pas en tant que journalistes qui eux s’engagent à respecter un code de déontologie. Le citoyen a comme tout un chacun son éthique qui lui est propre mais il n’y est lié que par sa conscience – ce qui, il est vrai, est déjà beaucoup. Etre journaliste est un métier. Penser que l’on peut se passer des journalistes grâce aujourd’hui au support des réseaux sociaux est une grave erreur. Confondre le support avec le contenu en est une autre.
Proposer de renouveler la politique n’est en soi pas une mauvaise idée. Le système a besoin d’être refondé. Vouloir impliquer davantage les citoyens à travers les nombreux événements organisés par la République en marche, le nouveau parti à la mode, est une démarche honorable, éthiquement solide. Mais, pour y réussir, mettre en place une stratégie qui consisterait à monter les citoyens contre les journalistes est d’avance caduque. Certes, les journalistes ont leur part de responsabilité dans les échecs du système politique que le président Macron veut rénover mais ils ne peuvent la porter seuls. Il ne faudrait pas que ceux qui viennent d’accéder au pouvoir puissent détourner l’attention des citoyens en leur lançant en pâture des responsables qui le sont certainement, mais autant que d’autres.
Vouloir entrer directement en contact avec les citoyens est une démarche vieille comme le monde et qui souvent a des relents démagogiques. Leur donner l’impression qu’ils maîtrisent le système décisionnaire l’est tout autant. Les désillusions pourraient venir des deux côtés. Pour le pouvoir elles seront moins douloureuses, car il est certain qu’il n’attend pas grand-chose de cette participation "interpellative". A n’en pas douter, les plus déçus seront non seulement les citoyens; mais aussi ces jeunes députés inexpérimentés qui, pour l’heure votent tous d’une même main, dans l’enthousiasme général, la prolongation de l’état d’urgence par exemple. Mais qui demain forts d’un peu plus d’expérience apprendront à leurs dépens les tentatives de manipulation des grands…