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En cette fin de semaine, les médias se font l’écho de nombreux rapports scientifiques sur l’état de la planète. Et ceux-ci sont plus qu’alarmants. Depuis le 5 mai 2018, la France vit à crédit. Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule le "jour du dépassement" pour le monde, c’est-à-dire le moment à partir duquel la planète vit à crédit. Pour la première fois cette année, l’ONG WWF a quant à elle, décidé de communiquer sur le cas français. Et elle répète que si l’humanité vivait comme nous, elle aurait déjà consommé toutes ses ressources. En 2017, le "jour du dépassement" avait été fixé le 2 août.
Fin mars 2018, c’est la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques - créée sous la tutelle des Nations unies - qui rendait quatre rapports qui ont demandé trois ans de travail sur l’Afrique, les Amériques, l’Asie-Pacifique et l’Europe-Asie, confirmant que la Terre est en train de mourir à petit feu. Le déclin de la biodiversité en est une des premières raisons. Nous savons désormais que les oiseaux de nos campagnes disparaissent massivement, que les abeilles meurent par milliers et qu’il y a de moins en moins d’insectes volants. Malgré ces menaces effrayantes sur non plus seulement notre avenir, mais aussi sur notre présent, ces rapports rendus publics n’ont aucune valeur contraignante pour nos gouvernements. Ces mêmes États ont pourtant envoyé des représentants pour participer à la rédaction desdits rapports.
Et comme si ce n’était pas suffisant, le Conseil économique, social et environnemental a rendu un avis qui là aussi, va dans le même sens. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 souffre de nombreux retards dans tous les domaines. Que cela soit pour la limitation des gaz à effet de serre qui sont loin d’avoir été réduits pour prétendre à être divisés par quatre comme prévu initialement dans la loi. Pire, ils sont même repartis à la hausse. Pour la rénovation des bâtiments résidentiels et tertiaires, ce ne serait pas mieux. Et pour le déploiement des énergies renouvelables, la France ne couvre encore que 16% de ses besoins énergétiques grâce à elles. Ce qui prouve bien que les énergies fossiles restent toujours prédominantes.
Mais nous l’avons vu plus haut, le président de la République française a mieux à faire. Rassurer les Français sur la prise en charge de ses dépenses, à l’aide d’un média qui ne l’aide pas vraiment puisque des erreurs comme celle concernant la taxe d’habitation prétendument payée, alors qu’il n’était pas encore dans les murs en janvier 2017… L’éventuel effet positif de cette annonce aura toutefois été nuancé par une nouvelle publication des frais exorbitants de maquillage du président. Il est curieux que personne ne lui ait conseillé de regarder l’émission d’Élise Lucet, "Cash Investigation", dont le sujet était les perturbateurs endocriniens. Il aurait ainsi appris que le maquillage en est plein. Rempli de polluants chimiques très nocifs qui dérèglent nos systèmes hormonaux et notre métabolisme en général avec des conséquences sur les fœtus et l’infertilité. Malgré tout, ces produits chimiques sont utilisés tous les jours car toujours autorisés par les pouvoirs publics. Produits chimiques, n’ayons pas peur des mots qui menacent gravement l’espèce humaine. On ne pourra pas dire une de fois de plus qu’on ne le savait pas!
Fin mars 2018, c’est la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques - créée sous la tutelle des Nations unies - qui rendait quatre rapports qui ont demandé trois ans de travail sur l’Afrique, les Amériques, l’Asie-Pacifique et l’Europe-Asie, confirmant que la Terre est en train de mourir à petit feu. Le déclin de la biodiversité en est une des premières raisons. Nous savons désormais que les oiseaux de nos campagnes disparaissent massivement, que les abeilles meurent par milliers et qu’il y a de moins en moins d’insectes volants. Malgré ces menaces effrayantes sur non plus seulement notre avenir, mais aussi sur notre présent, ces rapports rendus publics n’ont aucune valeur contraignante pour nos gouvernements. Ces mêmes États ont pourtant envoyé des représentants pour participer à la rédaction desdits rapports.
Et comme si ce n’était pas suffisant, le Conseil économique, social et environnemental a rendu un avis qui là aussi, va dans le même sens. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 souffre de nombreux retards dans tous les domaines. Que cela soit pour la limitation des gaz à effet de serre qui sont loin d’avoir été réduits pour prétendre à être divisés par quatre comme prévu initialement dans la loi. Pire, ils sont même repartis à la hausse. Pour la rénovation des bâtiments résidentiels et tertiaires, ce ne serait pas mieux. Et pour le déploiement des énergies renouvelables, la France ne couvre encore que 16% de ses besoins énergétiques grâce à elles. Ce qui prouve bien que les énergies fossiles restent toujours prédominantes.
Mais nous l’avons vu plus haut, le président de la République française a mieux à faire. Rassurer les Français sur la prise en charge de ses dépenses, à l’aide d’un média qui ne l’aide pas vraiment puisque des erreurs comme celle concernant la taxe d’habitation prétendument payée, alors qu’il n’était pas encore dans les murs en janvier 2017… L’éventuel effet positif de cette annonce aura toutefois été nuancé par une nouvelle publication des frais exorbitants de maquillage du président. Il est curieux que personne ne lui ait conseillé de regarder l’émission d’Élise Lucet, "Cash Investigation", dont le sujet était les perturbateurs endocriniens. Il aurait ainsi appris que le maquillage en est plein. Rempli de polluants chimiques très nocifs qui dérèglent nos systèmes hormonaux et notre métabolisme en général avec des conséquences sur les fœtus et l’infertilité. Malgré tout, ces produits chimiques sont utilisés tous les jours car toujours autorisés par les pouvoirs publics. Produits chimiques, n’ayons pas peur des mots qui menacent gravement l’espèce humaine. On ne pourra pas dire une de fois de plus qu’on ne le savait pas!