Edito 110318.mp3 (2.03 Mo)
Commençons par les bonnes surprises. C'est ainsi que l'on apprend qu'au Rwanda, pays où un génocide s'est déroulé en 1994, les femmes - rappelons que 800.000 d'entre elles se sont retrouvées veuves - sont majoritaires au Parlement avec 64%. A titre de comparaison, en France, elles n'y sont représentées qu'à 38%. Le ministère des Affaires étrangères y est détenu par une femme ainsi que la présidence du Parlement. Il s'agit d'un pays très jeune et dont plus de la moitié de la population est féminine, comme beaucoup d'autres en Afrique d'ailleurs. Mais au Rwanda, il semble que ce soit un critère pris en considération pour laisser une juste place aux femmes dans la société.
Si la situation du pays des mille collines est exceptionnelle, elle n'en reste pas pour autant unique en Afrique. L'Afrique du Sud ou le Mozambique ont eux aussi une représentation parlementaire féminine importante que l'on pourrait comparer à celle des pays scandinaves.
Il n'y a évidemment pas toujours une corrélation entre le taux de représentation parlementaire et la situation des femmes au quotidien et pour certains de ces pays, le quotidien justement des femmes reste très difficile. Toutefois, c'est un point de départ non négligeable. Souvent ces pays ont un passé communiste ou du moins au minimum un passé de remise en question de la suprématie du capitalisme.
Car force est de constater que même en Europe - on peut donc imaginer comment cela peut être ailleurs - en 2018, les hommes et les femmes ne sont toujours pas sur un pied d'égalité en général et notamment d'un point de vue salarial. Nul n'ignore aujourd'hui que l'indépendance de tout un chacun et des femmes en particulier passera par l'argent. Pourtant, dans l'Union européenne, elles gagnent 16,2% de moins pour un travail de même valeur et ont moins de possibilités de carrière et de développement professionnel que les hommes. C'est un fait.
Remettre en question une société tient d'une révolution. Nous en sommes tous conscients et c'est pour cela que cela reste un combat long et difficile voire même mortel. Comme pour ceux qui luttent en faveur de l'écologie peuvent être victimes d'assassinats car trop gênants, les journalistes qui dénoncent les abus dont sont victimes les femmes, peuvent eux aussi tomber sous les coups de ceux que cela dérange. En Inde, au Mexique ont tue des journalistes qui ont enquêté sur la condition féminine. En France et aux États-Unis, on les harcèle. En Iran, on les emprisonne…
Car tous ces combats sont liés. La lutte pour le respect de notre environnement et la lutte pour le respect des femmes se rejoignent. Car les femmes et les enfants sont en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique. Les conséquences d'événements extrêmes et la dégradation générale de l'environnement favorisent la pollution de l'air et des eaux, l'insécurité alimentaire ou encore la survenue de maladies. Les femmes sont les premières à devoir faire face aux phénomènes de sécheresse, de désertification et d'inondations alors qu'elles assurent plus de 80% de la production agricole dans les pays en voie de développement, ne possédant que 2% des terres et ne touchant que 10% des revenus. L'exemple de la Tunisie qui remet en cause les lois de l'héritage est un bon début et une affaire à suivre.
Encore une fois, nous n'avons pas de leçons à donner. Des pays africains ou sud-américains nous surprennent agréablement et nous avons certainement à apprendre des uns et des autres sur ces questions. Nos grandes démocraties, témoins d'une époque en pleine évolution, résistent autant que d'autres à ces changements. Des frontières invisibles tombent, des curseurs se déplacent.
Si la situation du pays des mille collines est exceptionnelle, elle n'en reste pas pour autant unique en Afrique. L'Afrique du Sud ou le Mozambique ont eux aussi une représentation parlementaire féminine importante que l'on pourrait comparer à celle des pays scandinaves.
Il n'y a évidemment pas toujours une corrélation entre le taux de représentation parlementaire et la situation des femmes au quotidien et pour certains de ces pays, le quotidien justement des femmes reste très difficile. Toutefois, c'est un point de départ non négligeable. Souvent ces pays ont un passé communiste ou du moins au minimum un passé de remise en question de la suprématie du capitalisme.
Car force est de constater que même en Europe - on peut donc imaginer comment cela peut être ailleurs - en 2018, les hommes et les femmes ne sont toujours pas sur un pied d'égalité en général et notamment d'un point de vue salarial. Nul n'ignore aujourd'hui que l'indépendance de tout un chacun et des femmes en particulier passera par l'argent. Pourtant, dans l'Union européenne, elles gagnent 16,2% de moins pour un travail de même valeur et ont moins de possibilités de carrière et de développement professionnel que les hommes. C'est un fait.
Remettre en question une société tient d'une révolution. Nous en sommes tous conscients et c'est pour cela que cela reste un combat long et difficile voire même mortel. Comme pour ceux qui luttent en faveur de l'écologie peuvent être victimes d'assassinats car trop gênants, les journalistes qui dénoncent les abus dont sont victimes les femmes, peuvent eux aussi tomber sous les coups de ceux que cela dérange. En Inde, au Mexique ont tue des journalistes qui ont enquêté sur la condition féminine. En France et aux États-Unis, on les harcèle. En Iran, on les emprisonne…
Car tous ces combats sont liés. La lutte pour le respect de notre environnement et la lutte pour le respect des femmes se rejoignent. Car les femmes et les enfants sont en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique. Les conséquences d'événements extrêmes et la dégradation générale de l'environnement favorisent la pollution de l'air et des eaux, l'insécurité alimentaire ou encore la survenue de maladies. Les femmes sont les premières à devoir faire face aux phénomènes de sécheresse, de désertification et d'inondations alors qu'elles assurent plus de 80% de la production agricole dans les pays en voie de développement, ne possédant que 2% des terres et ne touchant que 10% des revenus. L'exemple de la Tunisie qui remet en cause les lois de l'héritage est un bon début et une affaire à suivre.
Encore une fois, nous n'avons pas de leçons à donner. Des pays africains ou sud-américains nous surprennent agréablement et nous avons certainement à apprendre des uns et des autres sur ces questions. Nos grandes démocraties, témoins d'une époque en pleine évolution, résistent autant que d'autres à ces changements. Des frontières invisibles tombent, des curseurs se déplacent.