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Ce n’est pourtant pas cette assemblée qui a le plus retenu notre attention. De l’autre côté de l’Atlantique, à Orléans, en France, un autre aréopage s’est réuni pour constituer un parlement international des écrivaines francophones. Si a priori ces assemblées semblent ne pas servir à grand-chose et sont souvent décriées, il faut néanmoins leur reconnaître leur capacité à fixer des objectifs et des recommandations sur différents sujets afin d’avancer de concert sur de grands principes intangibles de l’humanité.
Un peu plus d’une semaine avant le prochain sommet de la Francophonie qui se réunira à Erevan en Arménie, et où deux femmes sont en lice pour le poste de secrétaire général - il semble d’ailleurs que ce soit une nouvelle stratégie masculine que de mettre face à face deux femmes - la Tunisienne Fawzia Zouari a réussi le pari de réunir près d’une centaine d’auteurs femmes dans la cité de Jeanne d’Arc.
Originaires des cinq continents, ces femmes s’expriment et luttent toutes en français. La seule langue rappellent-elles, encore parlée sur les cinq continents. Une trentaine de pays d’Afrique, d’Asie, des Amériques, d’Europe ou encore des Caraïbes sont représentés. La Marocaine Leïla Slimani, connue pour son prix Goncourt en 2016 et sa nomination par le président de la République française en tant que représentante de la Francophonie était présente et a rappelé qu’elle était un soldat de cette armée en lutte contre le patriarcat.
Deux points centraux dans les conversations: qu’est-ce qu’une écriture féminine et surtout écrire en français. La plupart des femmes présentes, souvent issues de pays anciennement colonies françaises, maîtrisent plusieurs langues, au minimum leur langue maternelle et le français, et sont confrontées à des sentiments contradictoires, d’amour et de rejet envers cette dernière langue. Avec parfois, le risque de ne pas être comprises, voire d’être accusées de trahison. Par conséquent, pour écrire, ces femmes doivent dépasser leur histoire et celle de leur pays afin de s’ouvrir au monde. Cette démarche leur permet de s’approprier une langue et de lui donner un nouvel avenir. C’est grâce à ces auteurs femmes que la pratique de la langue française se développe. Les frontières s’effacent et laissent place à une nouvelle façon de faire, à un nouvel avenir pour la langue française. C’est à leur capacité à dépasser l’histoire et ses héritages que le français doit d’avoir encore de belles perspectives d’avenir. Ces femmes parlent de la paix en français et elles ne veulent plus en avoir honte. Elles affirment enfin ne plus avoir de complexe à s’exprimer dans la langue de Molière. Elles récusent désormais l’idée d’assimiler le français à la "langue du colonisateur" et déclarent faire de celle-ci "leur enfant légitime". La langue française et la francophonie par conséquent ont de la chance d’être portées par des femmes aussi intelligentes et ouvertes sur le monde. Car, il est certain qu’une partie importante de son avenir et de sa survie n’hésitons pas à le dire, leur reviendra.
Un peu plus d’une semaine avant le prochain sommet de la Francophonie qui se réunira à Erevan en Arménie, et où deux femmes sont en lice pour le poste de secrétaire général - il semble d’ailleurs que ce soit une nouvelle stratégie masculine que de mettre face à face deux femmes - la Tunisienne Fawzia Zouari a réussi le pari de réunir près d’une centaine d’auteurs femmes dans la cité de Jeanne d’Arc.
Originaires des cinq continents, ces femmes s’expriment et luttent toutes en français. La seule langue rappellent-elles, encore parlée sur les cinq continents. Une trentaine de pays d’Afrique, d’Asie, des Amériques, d’Europe ou encore des Caraïbes sont représentés. La Marocaine Leïla Slimani, connue pour son prix Goncourt en 2016 et sa nomination par le président de la République française en tant que représentante de la Francophonie était présente et a rappelé qu’elle était un soldat de cette armée en lutte contre le patriarcat.
Deux points centraux dans les conversations: qu’est-ce qu’une écriture féminine et surtout écrire en français. La plupart des femmes présentes, souvent issues de pays anciennement colonies françaises, maîtrisent plusieurs langues, au minimum leur langue maternelle et le français, et sont confrontées à des sentiments contradictoires, d’amour et de rejet envers cette dernière langue. Avec parfois, le risque de ne pas être comprises, voire d’être accusées de trahison. Par conséquent, pour écrire, ces femmes doivent dépasser leur histoire et celle de leur pays afin de s’ouvrir au monde. Cette démarche leur permet de s’approprier une langue et de lui donner un nouvel avenir. C’est grâce à ces auteurs femmes que la pratique de la langue française se développe. Les frontières s’effacent et laissent place à une nouvelle façon de faire, à un nouvel avenir pour la langue française. C’est à leur capacité à dépasser l’histoire et ses héritages que le français doit d’avoir encore de belles perspectives d’avenir. Ces femmes parlent de la paix en français et elles ne veulent plus en avoir honte. Elles affirment enfin ne plus avoir de complexe à s’exprimer dans la langue de Molière. Elles récusent désormais l’idée d’assimiler le français à la "langue du colonisateur" et déclarent faire de celle-ci "leur enfant légitime". La langue française et la francophonie par conséquent ont de la chance d’être portées par des femmes aussi intelligentes et ouvertes sur le monde. Car, il est certain qu’une partie importante de son avenir et de sa survie n’hésitons pas à le dire, leur reviendra.