Edito 10 03 19.m4a (1.8 Mo)
Depuis plus de 20 ans, des enquêtes sont réalisées sur la place des femmes dans les médias. Elles démontrent qu’au bout du compte, rien ne bouge et que le rythme des progrès vers l’égalité au sein des médias s’est pratiquement immobilisé, voire a parfois régressé au cours des cinq dernières années et pas qu’en France malheureusement.
Quel que soit le domaine, les femmes représentent rarement plus du quart des sujets ou des sources d’information. La politique et l’économie sont choses trop sérieuses pour elles, aussi sont-elles plus présentes lorsque l’on parle éducation, santé, enfants, people, etc... En revanche, les médias quels qu’ils soient, leur reconnaissent la capacité de représenter "l’opinion publique" - mais de façon anonyme évidemment - moins celle par contre de donner leur avis en tant qu’expertes. Quant à la parité, elle reste respectée jusqu’à un certain point et manifestement jusqu’à un certain âge. En effet et par exemple, combien de femmes de plus de 50 ans à la télévision? L’arrivée du web en tant que nouveau média n’a rien changé à la situation, on peut même se demander s’il ne l’a pas aggravée lorsque l’on découvre des affaires comme celle de la Ligue du Lol et le nombre de cas de harcèlement sexiste, sexuel et autres sur le Net ou tout simplement la faible représentativité des femmes dans ce media.
Le résultat de ces études est affligeant, les femmes sont encore trop peu présentes dans les médias et elles y sont mal représentées. Comment comprendre un tel résultat lorsque l’on sait que 46% d’entre elles sont détentrices de la fameuse carte de presse et que 66% de filles sont inscrites dans des écoles de journalisme?
L’abondance des discours sur la question de la place des femmes dans les médias, qui donne l’illusion d’une égalité déjà établie, est démentie par la réalité du terrain. Lorsque le sujet est abordé en présence d’hommes, on entend encore trop souvent que beaucoup de progrès ont été faits. Certes, mais lesquels? Les journalistes hommes qui le proclament devraient savoir qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que la question comme tant d’autres est souvent plus complexe que cela. Car aujourd’hui, même l’assurance de ces progrès est remise en cause.
Ainsi, malgré les avancées, nos médias restent prisonniers de figures féminines enfermées dans des modèles ancestraux et n’arrivent toujours pas à témoigner de la réalité sociétale. D’où l’importance du rôle des écoles de journalisme dans la formation de ceux qui demain seront les passeurs d’informations entre cette société qui évolue et la population. Et il y a du travail! Car dans l’enquête officieuse effectuée par des associations féministes de médias telles que Prenons la une, Nous toutes et Paye ton journal, des témoignages du comportement de certains étudiants vis-à-vis de leurs camarades féminines sont effarants et n’augurent rien de bon. C’est pourquoi le rôle des écoles reste primordial. D’abord, en empêchant les comportements sexistes en leur sein, ensuite en enseignant comment les éviter et les combattre dans les rédactions et comment porter cette parole dans la société. Aujourd’hui, trop peu d’écoles ont pris en considération le problème. Pris entre refus de se voir imposer des thèmes quels qu’ils soient au nom de la liberté d’enseigner ou tout simplement incompréhension et non prise en compte d’un vrai problème. Là aussi, posons-nous la question, combien d’écoles de journalisme sont dirigées par des femmes?
Quel que soit le domaine, les femmes représentent rarement plus du quart des sujets ou des sources d’information. La politique et l’économie sont choses trop sérieuses pour elles, aussi sont-elles plus présentes lorsque l’on parle éducation, santé, enfants, people, etc... En revanche, les médias quels qu’ils soient, leur reconnaissent la capacité de représenter "l’opinion publique" - mais de façon anonyme évidemment - moins celle par contre de donner leur avis en tant qu’expertes. Quant à la parité, elle reste respectée jusqu’à un certain point et manifestement jusqu’à un certain âge. En effet et par exemple, combien de femmes de plus de 50 ans à la télévision? L’arrivée du web en tant que nouveau média n’a rien changé à la situation, on peut même se demander s’il ne l’a pas aggravée lorsque l’on découvre des affaires comme celle de la Ligue du Lol et le nombre de cas de harcèlement sexiste, sexuel et autres sur le Net ou tout simplement la faible représentativité des femmes dans ce media.
Le résultat de ces études est affligeant, les femmes sont encore trop peu présentes dans les médias et elles y sont mal représentées. Comment comprendre un tel résultat lorsque l’on sait que 46% d’entre elles sont détentrices de la fameuse carte de presse et que 66% de filles sont inscrites dans des écoles de journalisme?
L’abondance des discours sur la question de la place des femmes dans les médias, qui donne l’illusion d’une égalité déjà établie, est démentie par la réalité du terrain. Lorsque le sujet est abordé en présence d’hommes, on entend encore trop souvent que beaucoup de progrès ont été faits. Certes, mais lesquels? Les journalistes hommes qui le proclament devraient savoir qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que la question comme tant d’autres est souvent plus complexe que cela. Car aujourd’hui, même l’assurance de ces progrès est remise en cause.
Ainsi, malgré les avancées, nos médias restent prisonniers de figures féminines enfermées dans des modèles ancestraux et n’arrivent toujours pas à témoigner de la réalité sociétale. D’où l’importance du rôle des écoles de journalisme dans la formation de ceux qui demain seront les passeurs d’informations entre cette société qui évolue et la population. Et il y a du travail! Car dans l’enquête officieuse effectuée par des associations féministes de médias telles que Prenons la une, Nous toutes et Paye ton journal, des témoignages du comportement de certains étudiants vis-à-vis de leurs camarades féminines sont effarants et n’augurent rien de bon. C’est pourquoi le rôle des écoles reste primordial. D’abord, en empêchant les comportements sexistes en leur sein, ensuite en enseignant comment les éviter et les combattre dans les rédactions et comment porter cette parole dans la société. Aujourd’hui, trop peu d’écoles ont pris en considération le problème. Pris entre refus de se voir imposer des thèmes quels qu’ils soient au nom de la liberté d’enseigner ou tout simplement incompréhension et non prise en compte d’un vrai problème. Là aussi, posons-nous la question, combien d’écoles de journalisme sont dirigées par des femmes?