edito 3 02 19.m4a (1.52 Mo)
Comme on peut le lire souvent dans cet édito hebdomadaire, ce qui frappe la plupart du temps chez les politiques, c’est leur manque de pudeur. En visite au Caire, le président français n’a pas hésité à parler des droits de l’homme, ces mêmes droits mis à mal dans son propre pays. C’est ainsi qu’il a appelé le président Al-Sissi au "respect des libertés et de la diversité des opinions". Ce qui est évidemment tout à son honneur... Et puis, c’est vrai, malgré tout ce qui se passe en France, nous ne pouvons comparer notre situation à celle qui prévaut en Égypte… enfin pas encore… Emmanuel Macron y a rencontré des défenseurs égyptiens des droits de l’homme qui dès qu’il a eu le dos tourné, se sont retrouvés en difficulté et poursuivis pour "atteinte à la sécurité nationale" et "diffusion de fausses informations" entre autres… rien que cela. Plainte renforcée par l’accusation classique et traditionnelle de recevoir des fonds de l’étranger et d’organisations terroristes. Si ce n’est pas une façon d’être recadré par les Égyptiens, qu’est-ce?
Les Fake news, sujet que notre président connaît bien puisqu’il nous l’a encore servi à nouveau cette semaine avec les manipulations dont les "gilets jaunes" seraient victimes par "des activistes et des médias étrangers" – entendez russes, évidemment! Les "gilets jaunes" dont il a d’ailleurs été question en Égypte où le chef de l’État a dû répondre aux questions de journalistes internationaux. Et comment le président du pays des droits de l’homme s’en est-il sorti? En précisant qu’il n’y avait "pas eu de victimes des forces de l’ordre", qu’aucune manifestation n’avait été interdite, etc… Il faut croire que le soleil égyptien lui aura tapé sur la tête et lui aura fait perdre la mémoire. Ou alors comment expliquer ces erreurs ou ces oublis? Nul n’ignore que de nombreuses manifestations ont été interdites localement et passer sous silence le décès de Zineb Redouane, une Marseillaise de 80 ans par crise cardiaque, victime d’une grenade lacrymogène en fermant ses volets, est inqualifiable.
Et tout cela au moment même où le Conseil d’État confirmait le droit d’utiliser les Flash ball, ces balles qui éborgnent et amputent. Et où le Parlement français votait une loi "anti-casseurs" approuvée par une majorité des députés donnant désormais la possibilité aux préfets de prononcer des interdictions de manifester à l’encontre d’individus représentant une menace pour l’ordre public. Menace évidemment estimée par les autorités. Loi votée à la majorité mais heureusement pas à l’unanimité. Des députés de tous bords ont rappelé que cette loi pourra être utilisée par un pouvoir qui ne sera pas toujours celui qui l’a voté. Tout n’est pas perdu fors l’honneur…
Pendant ce temps, tout continue comme avant, car chassez le naturel, il revient au galop. Ainsi Emmanuel Macron tout en promettant d’arrêter ses petites phrases assassines, ne peut s’empêcher de se faire plaisir. Seulement son humour qu’il semble tant aimer, se fait au détriment des autres et cela s’appelle alors de la moquerie. C’est ce que l’on apprend à l’école. Rire aux dépens des autres est trop facile pour un homme que tout le monde décrit si intelligent. Une moquerie à propos de ceux qui maîtrisent moins bien les codes de la parole notamment, cela manque singulièrement d’élégance et de panache, surtout de la part d’un chef d’État.
Les Fake news, sujet que notre président connaît bien puisqu’il nous l’a encore servi à nouveau cette semaine avec les manipulations dont les "gilets jaunes" seraient victimes par "des activistes et des médias étrangers" – entendez russes, évidemment! Les "gilets jaunes" dont il a d’ailleurs été question en Égypte où le chef de l’État a dû répondre aux questions de journalistes internationaux. Et comment le président du pays des droits de l’homme s’en est-il sorti? En précisant qu’il n’y avait "pas eu de victimes des forces de l’ordre", qu’aucune manifestation n’avait été interdite, etc… Il faut croire que le soleil égyptien lui aura tapé sur la tête et lui aura fait perdre la mémoire. Ou alors comment expliquer ces erreurs ou ces oublis? Nul n’ignore que de nombreuses manifestations ont été interdites localement et passer sous silence le décès de Zineb Redouane, une Marseillaise de 80 ans par crise cardiaque, victime d’une grenade lacrymogène en fermant ses volets, est inqualifiable.
Et tout cela au moment même où le Conseil d’État confirmait le droit d’utiliser les Flash ball, ces balles qui éborgnent et amputent. Et où le Parlement français votait une loi "anti-casseurs" approuvée par une majorité des députés donnant désormais la possibilité aux préfets de prononcer des interdictions de manifester à l’encontre d’individus représentant une menace pour l’ordre public. Menace évidemment estimée par les autorités. Loi votée à la majorité mais heureusement pas à l’unanimité. Des députés de tous bords ont rappelé que cette loi pourra être utilisée par un pouvoir qui ne sera pas toujours celui qui l’a voté. Tout n’est pas perdu fors l’honneur…
Pendant ce temps, tout continue comme avant, car chassez le naturel, il revient au galop. Ainsi Emmanuel Macron tout en promettant d’arrêter ses petites phrases assassines, ne peut s’empêcher de se faire plaisir. Seulement son humour qu’il semble tant aimer, se fait au détriment des autres et cela s’appelle alors de la moquerie. C’est ce que l’on apprend à l’école. Rire aux dépens des autres est trop facile pour un homme que tout le monde décrit si intelligent. Une moquerie à propos de ceux qui maîtrisent moins bien les codes de la parole notamment, cela manque singulièrement d’élégance et de panache, surtout de la part d’un chef d’État.