Edito 10 02 19.m4a (1.71 Mo)
A la suite des rebondissements de l’affaire Benalla soulevés par le site d’enquête Médiapart, le porte-parole du gouvernement, le désormais célèbre exfiltré Benjamin Griveaux, a accusé les médias d’entretenir "un doute permanent" qui alimenterait les croyances complotistes du cinquième pouvoir que seraient Internet et l’opinion publique.
Ainsi, d’après le représentant du gouvernement, questionner l’indépendance des médias serait une démarche possible, mais faire de même pour celle de la justice, serait déstabilisateur voire dangereux pour la République. Décidément, le manque de confiance dans les valeurs de cette dernière de la part d’un de ses représentants, laisse perplexe.
Rappelons les faits. Alexandre Benalla et ses comparses sont interdits par décision de justice d’entrer en contact. Un enregistrement vocal démontre qu’ils ont bafoué cette même décision. Et pas de chance pour eux, ledit enregistrement est tombé dans les mains redoutables du Moustachu et de sa bande d’enquêteurs. Qu’on aime ou non Edwy Plenel et Mediapart, là n’est pas la question. On peut leur faire nombre de reproches, en attendant lui et ses confrères et consoeurs font le job. Avec manifestement des résultats qui font trembler les ors de la République. Sinon comment expliquer les réactions en chaîne depuis ce lundi 5 février 2019?
Car après les révélations dans un article, de la découverte de cet enregistrement, des policiers et des magistrats ont tenté de perquisitionner les bureaux de Mediapart. Quelle diligence! Quelle efficacité de notre système judiciaire! Si toutes les affaires de justice pouvaient être menées ainsi tambour battant, ce serait formidable. Une justice et une police qui se déplacent alors même qu’aucune plainte n’a encore été déposée, tous les Français qui ont eu affaire à la justice, en rêvent.
Mais voilà, n’entre pas qui veut dans une rédaction, même s’il s’agit de représentants de la justice et de la police. Il y a des lois que ceux-ci devraient être les premiers à connaître. Rappelons que le premier devoir d’un journaliste est de protéger ses sources sinon bien évidemment elles risquent de se tarir rapidement. Surtout, cette protection est un droit inaliénable des journalistes vis-à-vis d’un autre pouvoir qui peut pour un temps l’oublier.
Et manifestement, c’est ce qui s’est passé cette semaine. Le pouvoir exécutif, en l’occurrence Édouard Philippe, voulant savoir et on le comprend bien, qui avait lâché chez eux, l’enregistrement, a saisi très rapidement, pour ne pas dire trop rapidement, la justice pour tenter de mener lui aussi sa propre enquête. Seulement voilà, le nouveau procureur de Paris, nommé à ce poste prestigieux par le président de la République rappelons-nous, a peut-être voulu servir ceux qui l’y avaient placé l’automne dernier, un peu trop rapidement. Rémy Heitz a ainsi ouvert une enquête pour "détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interception de télécommunications ou de conversations" et "atteinte à l'intimité de la vie privée". Si, si, c’est vrai! Vous allez me dire ce n’est pas pire que l’affaire Baupin où c’est l’agresseur qui porte plainte contre les agressées! Mais c’est une autre histoire…
Magnanimes, les journaux s’interrogent sur les liens entre l’exécutif et le parquet de Paris… Nous pas vraiment, tellement cela saute aux yeux.
Enfin, la bonne nouvelle dans cette histoire, c’est la solidarité des différents médias français face à cette tentative de violation du secret des sources. Comme quoi d’une triste expérience peut sortir quelque chose de positif!
Ainsi, d’après le représentant du gouvernement, questionner l’indépendance des médias serait une démarche possible, mais faire de même pour celle de la justice, serait déstabilisateur voire dangereux pour la République. Décidément, le manque de confiance dans les valeurs de cette dernière de la part d’un de ses représentants, laisse perplexe.
Rappelons les faits. Alexandre Benalla et ses comparses sont interdits par décision de justice d’entrer en contact. Un enregistrement vocal démontre qu’ils ont bafoué cette même décision. Et pas de chance pour eux, ledit enregistrement est tombé dans les mains redoutables du Moustachu et de sa bande d’enquêteurs. Qu’on aime ou non Edwy Plenel et Mediapart, là n’est pas la question. On peut leur faire nombre de reproches, en attendant lui et ses confrères et consoeurs font le job. Avec manifestement des résultats qui font trembler les ors de la République. Sinon comment expliquer les réactions en chaîne depuis ce lundi 5 février 2019?
Car après les révélations dans un article, de la découverte de cet enregistrement, des policiers et des magistrats ont tenté de perquisitionner les bureaux de Mediapart. Quelle diligence! Quelle efficacité de notre système judiciaire! Si toutes les affaires de justice pouvaient être menées ainsi tambour battant, ce serait formidable. Une justice et une police qui se déplacent alors même qu’aucune plainte n’a encore été déposée, tous les Français qui ont eu affaire à la justice, en rêvent.
Mais voilà, n’entre pas qui veut dans une rédaction, même s’il s’agit de représentants de la justice et de la police. Il y a des lois que ceux-ci devraient être les premiers à connaître. Rappelons que le premier devoir d’un journaliste est de protéger ses sources sinon bien évidemment elles risquent de se tarir rapidement. Surtout, cette protection est un droit inaliénable des journalistes vis-à-vis d’un autre pouvoir qui peut pour un temps l’oublier.
Et manifestement, c’est ce qui s’est passé cette semaine. Le pouvoir exécutif, en l’occurrence Édouard Philippe, voulant savoir et on le comprend bien, qui avait lâché chez eux, l’enregistrement, a saisi très rapidement, pour ne pas dire trop rapidement, la justice pour tenter de mener lui aussi sa propre enquête. Seulement voilà, le nouveau procureur de Paris, nommé à ce poste prestigieux par le président de la République rappelons-nous, a peut-être voulu servir ceux qui l’y avaient placé l’automne dernier, un peu trop rapidement. Rémy Heitz a ainsi ouvert une enquête pour "détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interception de télécommunications ou de conversations" et "atteinte à l'intimité de la vie privée". Si, si, c’est vrai! Vous allez me dire ce n’est pas pire que l’affaire Baupin où c’est l’agresseur qui porte plainte contre les agressées! Mais c’est une autre histoire…
Magnanimes, les journaux s’interrogent sur les liens entre l’exécutif et le parquet de Paris… Nous pas vraiment, tellement cela saute aux yeux.
Enfin, la bonne nouvelle dans cette histoire, c’est la solidarité des différents médias français face à cette tentative de violation du secret des sources. Comme quoi d’une triste expérience peut sortir quelque chose de positif!