Edito C. Vrain 27 01 19 10.m4a (1.92 Mo)
Et nul ne sera surpris d’apprendre qu’elle est à son plus bas niveau depuis que ce sondage existe, c’est-à-dire depuis 1987. En effet, la crise des "gilets jaunes" a mis en lumière l’évolution, non seulement d’une profession mais aussi des rapports qu’entretient la société avec l’information, et ceux qui la diffusent. Et disons-le tout de suite, le sondage révèle une double fracture, générationnelle et sociale au minimum. Car si les Français restent nombreux à s’intéresser à l’actualité, tous ne s’informent évidemment plus de la même façon.
La confiance des Français dans leurs médias et leurs journalistes a encore été mise à mal avec la couverture du mouvement des "gilets jaunes". Il ne manquait plus que cela après la campagne gouvernementale contre des médias et des journalistes accusés de diffuser des Fake news.
Tous les médias en prennent pour leur grade, la télévision en premier. Même la radio, média préféré des Français, jugée par eux canal le plus crédible pour s’informer, perd quelques points par rapport au sondage de 2018. Internet quant à lui ne rassemble que 25% de la confiance des mille personnes interviewées, et pourtant c’est par lui que s’informent le plus les jeunes…
Le grand reproche fait aux journalistes serait leur trop grande dépendance face au pouvoir politique. De fait, les journalistes sont surtout trop dépendants de leur salaire - comme tout un chacun - salaires versés par des patrons de presse qui eux effectivement, sont très pour ne pas dire trop proches, du pouvoir politique. Ne confondons pas tout. Et c’est vrai que leur porte-parole, en général ces éditorialistes donneurs de leçons, que l’on retrouve sur les plateaux de télévision, en sont les meilleurs représentants. Mais comme le financement des médias n’a toujours pas trouvé de solutions honorables, la presse se meurt. L’Humanité, le journal de Jaurès, vient encore une fois d’être déclaré en cessation de paiement. Et ce malgré le fait que le journal soit un des plus subventionnés par l’État français, plusieurs millions d’euros chaque année.
Cette désaffection vis-à-vis des médias traditionnels se fait à l’avantage des réseaux sociaux et de ce qui y est publié. C’est là où les journalistes peuvent faire la différence. Car sur ces réseaux sociaux, cette parole directe est donnée à tous. Aux journalistes mais aussi au quidam qui lui n’est pas forcément plus libre de parole que les autres. Même s’il croit le contraire. Pour preuve, les canaux de communication créés pour les "gilets jaunes" sur Internet. L’information y est juste, mais elle reste une information brute. C’est au journaliste de faire la différence entre un avis donné et un papier argumenté et riche de plusieurs sources.
Jusqu’à maintenant, les journalistes étaient régulièrement critiqués dans leur façon de travailler, mais peu encore avaient été directement agressés comme représentants d’une parole décriée. Aujourd’hui, cette barrière est tombée et les journalistes peuvent avoir peur d’exercer leur métier en France. Alors, s’ils ont l’habitude de pratiquer l’autocritique pour tenter de suivre l’évolution supersonique de notre société face à l’information, cette autocritique ne suffit plus, il faut aller plus loin. Il faut désormais et de toute urgence, prendre en compte cette modification des rapports qu’entretiennent les informés avec les médias. Manifestement la pratique des chaînes de télévision d’information en continu est largement remise en question. BFM TV est devenue le bouc émissaire de cette décrédibilisation des médias. En même temps, ne sont-ils pas ceux qui ont voulu faire d’une porte-parole des "gilets jaunes", une éditorialiste?
Enfin, ceux qui semblent le mieux tirer leur épingle du jeu, sont justement ceux qui aux yeux des médias traditionnels et de leurs journalistes, sans parler de nos représentants gouvernementaux, sont les moins crédibles. RT fustigé par le président Macron et qui serait à l’origine de la loi sur les Fake news, a justement la confiance des "gilets jaunes" qui plébiscitent la chaîne, jugée évidemment comme étant libre vis-à-vis du pouvoir. A savoir lequel?
La confiance des Français dans leurs médias et leurs journalistes a encore été mise à mal avec la couverture du mouvement des "gilets jaunes". Il ne manquait plus que cela après la campagne gouvernementale contre des médias et des journalistes accusés de diffuser des Fake news.
Tous les médias en prennent pour leur grade, la télévision en premier. Même la radio, média préféré des Français, jugée par eux canal le plus crédible pour s’informer, perd quelques points par rapport au sondage de 2018. Internet quant à lui ne rassemble que 25% de la confiance des mille personnes interviewées, et pourtant c’est par lui que s’informent le plus les jeunes…
Le grand reproche fait aux journalistes serait leur trop grande dépendance face au pouvoir politique. De fait, les journalistes sont surtout trop dépendants de leur salaire - comme tout un chacun - salaires versés par des patrons de presse qui eux effectivement, sont très pour ne pas dire trop proches, du pouvoir politique. Ne confondons pas tout. Et c’est vrai que leur porte-parole, en général ces éditorialistes donneurs de leçons, que l’on retrouve sur les plateaux de télévision, en sont les meilleurs représentants. Mais comme le financement des médias n’a toujours pas trouvé de solutions honorables, la presse se meurt. L’Humanité, le journal de Jaurès, vient encore une fois d’être déclaré en cessation de paiement. Et ce malgré le fait que le journal soit un des plus subventionnés par l’État français, plusieurs millions d’euros chaque année.
Cette désaffection vis-à-vis des médias traditionnels se fait à l’avantage des réseaux sociaux et de ce qui y est publié. C’est là où les journalistes peuvent faire la différence. Car sur ces réseaux sociaux, cette parole directe est donnée à tous. Aux journalistes mais aussi au quidam qui lui n’est pas forcément plus libre de parole que les autres. Même s’il croit le contraire. Pour preuve, les canaux de communication créés pour les "gilets jaunes" sur Internet. L’information y est juste, mais elle reste une information brute. C’est au journaliste de faire la différence entre un avis donné et un papier argumenté et riche de plusieurs sources.
Jusqu’à maintenant, les journalistes étaient régulièrement critiqués dans leur façon de travailler, mais peu encore avaient été directement agressés comme représentants d’une parole décriée. Aujourd’hui, cette barrière est tombée et les journalistes peuvent avoir peur d’exercer leur métier en France. Alors, s’ils ont l’habitude de pratiquer l’autocritique pour tenter de suivre l’évolution supersonique de notre société face à l’information, cette autocritique ne suffit plus, il faut aller plus loin. Il faut désormais et de toute urgence, prendre en compte cette modification des rapports qu’entretiennent les informés avec les médias. Manifestement la pratique des chaînes de télévision d’information en continu est largement remise en question. BFM TV est devenue le bouc émissaire de cette décrédibilisation des médias. En même temps, ne sont-ils pas ceux qui ont voulu faire d’une porte-parole des "gilets jaunes", une éditorialiste?
Enfin, ceux qui semblent le mieux tirer leur épingle du jeu, sont justement ceux qui aux yeux des médias traditionnels et de leurs journalistes, sans parler de nos représentants gouvernementaux, sont les moins crédibles. RT fustigé par le président Macron et qui serait à l’origine de la loi sur les Fake news, a justement la confiance des "gilets jaunes" qui plébiscitent la chaîne, jugée évidemment comme étant libre vis-à-vis du pouvoir. A savoir lequel?