Edito 041216.mp3 (1.6 Mo)
La semaine dernière, Fidel Alejandro Castro Ruz mourait. En une semaine, on aura tout lu et son contraire. Cette disparition fut l’occasion de découvrir ou d’approfondir ses connaissances sur l’homme et son parcours. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne laissait personne indifférent. Il y a les inconditionnels, ceux qui en sont revenus et ceux qui détestaient franchement. Castro fut certainement un grand homme dans certaines de ses actions et déclarations et certainement un odieux personnage pour d’autres. C’est curieux que l’on ne soit pas encore capable de prendre du recul sur le parcours de certains grands hommes ou femmes pour reconnaître qu’ils ont fait de belles choses et que parfois ils ont failli. C’est curieux qu’il doive donner un avis tout en bloc comme si l’homme ou la femme n’étaient pas faillibles, surtout lorsqu’ils exercent les plus hautes responsabilités. C’est décevant que les médias n’arrivent pas à prendre le recul nécessaire pour analyser une telle personnalité et qu’ils ne puissent aider leurs lecteurs à accepter qu’un leader, quel qu’il soit, ne soit pas parfait. Il est manifeste que certains médias, malgré leur évolution, n’y arrivent pas encore. Les vieux réflexes ont encore la vie dure. Il faudrait quand même grandir un peu et s’intéresser plus aux idées qu’à ceux qui tentent avec plus ou moins de succès de les incarner. Se détacher de l’image tutélaire afin de devenir adulte et accepter l’idée de ne plus être guidé. Nous irions certainement vers plus de démocratie si nous arrêtions de compter sur l’homme ou la femme providentiel(le). Mais il semble que nous en soyons encore bien loin, il n’y a qu’à voir l’engouement pour François Fillon après qu'il eut remporté la primaire des droites. Comme si tous les problèmes de la France allaient être réglés dès la victoire de celui qui s’y croit déjà ou d’un autre d’ailleurs… Ce n’est certainement pas un homme ou une femme qui arriveront à régler seuls, les problèmes des Français. Ce sont les Français eux-mêmes, ceux qui font ce pays qui doivent se décider à changer la société dans laquelle ils évoluent et qui manifestement ne leur convient plus. Et puis surtout cela éviterait ces maudites carrières politiques de ces hommes et femmes qui n’ont dans leur vie connu que les lambris dorés des palais gouvernementaux. Quarante ans que les deux finalistes de la primaire de droite ont commencé leur carrière. 40 ans qu’ils ont eu l’occasion de démontrer leurs capacités… A faire quoi exactement? A tenir? Juppé et Fillon ont tous deux eu l’occasion à plusieurs reprises de démontrer ce qu’ils étaient capables de faire. Et?
En Afrique, l’Angolais José Eduardo dos Santos ne briguera pas un nouveau mandat après 37 ans de pouvoir, mais c’est son ministre de la Défense, membre du même parti politique qui lui succédera. Et pour quels changements? En Gambie, petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal, Yahya Jammeh au pouvoir depuis 22 ans vient de perdre les élections présidentielles que nombreux disaient jouées d’avance. L’homme fort gambien semble encore surprendre en acceptant simplement sa défaite. On se demande ce qui peut bien le motiver. Cela semble trop beau pour les Gambiens qui sont nombreux à avoir souffert de son régime dictatorial. L’avenir nous dira ce qui a motivé cette acceptation sans réaction alors que l’homme avait les pouvoirs au moins militaires sinon politiques. Et surtout pourquoi il a accepté le principe démocratique des élections. Le vainqueur, l’opposant Adama Barrow porte en lui de nombreux espoirs, souhaitons qu’il ne déçoive pas trop de monde à la fois!
En Afrique, l’Angolais José Eduardo dos Santos ne briguera pas un nouveau mandat après 37 ans de pouvoir, mais c’est son ministre de la Défense, membre du même parti politique qui lui succédera. Et pour quels changements? En Gambie, petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal, Yahya Jammeh au pouvoir depuis 22 ans vient de perdre les élections présidentielles que nombreux disaient jouées d’avance. L’homme fort gambien semble encore surprendre en acceptant simplement sa défaite. On se demande ce qui peut bien le motiver. Cela semble trop beau pour les Gambiens qui sont nombreux à avoir souffert de son régime dictatorial. L’avenir nous dira ce qui a motivé cette acceptation sans réaction alors que l’homme avait les pouvoirs au moins militaires sinon politiques. Et surtout pourquoi il a accepté le principe démocratique des élections. Le vainqueur, l’opposant Adama Barrow porte en lui de nombreux espoirs, souhaitons qu’il ne déçoive pas trop de monde à la fois!