Edito 260217.mp3 (1.85 Mo)
Le décès brutal du président du principal syndicat agricole FNSEA a mis en lumière la situation schizophrène de l’agriculture française et plus largement mondiale et dont sont évidemment victimes les consommateurs.
C’est ainsi que le principal défenseur des droits des agriculteurs était lui-même un grand industriel, propriétaire du groupe Avril qui possédait les marques Lesieur et Puget. Au passage, certains semblent le découvrir et dénoncent les médias qui n’auraient pas bien fait leur travail en ne présentant Xavier Belin que comme le président de la FNSEA. Comme quoi certains journalistes devaient être conscients de la contradiction entre les deux activités… D'aucuns semblent l’avoir découvert, d’autres disent l’avoir toujours su, mais peu le disaient. Allez comprendre… ce que l’on comprend d’ailleurs très bien.
Le double profil de cet homme semble refléter au minimum le double profil des agriculteurs français. Entre les grands céréaliers nourris aux subventions publiques, les propriétaires d’élevage intensif et face à ces nantis, tous les autres, ceux qui vivent dans une trop grande précarité parce qu’ils ne s’en sortent pas financièrement, pris à la gorge qu'ils sont par la grande distribution. Par justement entre autres les grands groupes comme Avril qui leur achètent leur production à des prix trop bas. L’actualité du salon de l’Agriculture c’est aussi le suicide d’une productrice de lait qui se pend par désespoir. La malheureuse ne devait pas vraiment croire en la défense de ses droits par la FNSEA…
L’autre actualité liée au salon, c’est cette belle pétition lancée par de grands chefs, des journalistes, des vignerons, des éleveurs, des ostréicultrices, etc… 57 personnes concernées au total s’adressant aux politiques. Est dénoncée à juste titre la fracture alimentaire au sein de la population comme d’autres s’inquiètent de la fracture numérique. Une fracture alimentaire qui le plus souvent est liée au revenu. Eux parlent d’une frange privilégiée, partant du principe qu’ils ont eu accès à une éducation du goût et à des produits de qualité. Ce qui semblait être évident hier est devenu un privilège. Merci à qui? Encore une fois à la grande distribution et à ses corollaires. Le lien à la nourriture est aussi en question. Alors que dans le passé, on honorait ses hôtes par une nourriture le plus souvent abondante mais saine, aujourd’hui et alors que nos modes de vie ont diamétralement changé, on continue à trop manger, beaucoup trop mais désormais mal. La tradition existe d’ailleurs toujours. Voyagez à l’étranger dans certains pays de niveau de vie inférieur à celui de la France et on vous accueillera autour d’une table chargée de mets succulents, élaborés le plus souvent par la maîtresse de maison. La nourriture reste plus saine que chez nous mais le manque d’activité physique concerne tous les pays. Et les dangers de l’obésité rôdent autour de nous.
C’est une question de culture à revisiter d’urgence, tant sur la place de l’alimentation dans la vie quotidienne comme nous venons de l’évoquer et cela dès l’enfance. Evidemment avec toutes les difficultés que cela implique à propos d'un savoir-faire qui se transmet ou s’apprend. En effet, vu l’évolution de notre société et la déconstruction des cellules familiales, le mieux est d’apprendre parce que l’on vous en a donné envie.
Mais on l’aura compris, ce qui semble évident pour le bien de l’humanité ne l’est pas pour ceux qui veulent se faire de l’argent sur son dos. La médecine fait des progrès immenses mais les difficultés auxquelles elle est confrontée sont aussi de plus en plus complexes. Deux mondes s’affrontent encore et toujours.
C’est ainsi que le principal défenseur des droits des agriculteurs était lui-même un grand industriel, propriétaire du groupe Avril qui possédait les marques Lesieur et Puget. Au passage, certains semblent le découvrir et dénoncent les médias qui n’auraient pas bien fait leur travail en ne présentant Xavier Belin que comme le président de la FNSEA. Comme quoi certains journalistes devaient être conscients de la contradiction entre les deux activités… D'aucuns semblent l’avoir découvert, d’autres disent l’avoir toujours su, mais peu le disaient. Allez comprendre… ce que l’on comprend d’ailleurs très bien.
Le double profil de cet homme semble refléter au minimum le double profil des agriculteurs français. Entre les grands céréaliers nourris aux subventions publiques, les propriétaires d’élevage intensif et face à ces nantis, tous les autres, ceux qui vivent dans une trop grande précarité parce qu’ils ne s’en sortent pas financièrement, pris à la gorge qu'ils sont par la grande distribution. Par justement entre autres les grands groupes comme Avril qui leur achètent leur production à des prix trop bas. L’actualité du salon de l’Agriculture c’est aussi le suicide d’une productrice de lait qui se pend par désespoir. La malheureuse ne devait pas vraiment croire en la défense de ses droits par la FNSEA…
L’autre actualité liée au salon, c’est cette belle pétition lancée par de grands chefs, des journalistes, des vignerons, des éleveurs, des ostréicultrices, etc… 57 personnes concernées au total s’adressant aux politiques. Est dénoncée à juste titre la fracture alimentaire au sein de la population comme d’autres s’inquiètent de la fracture numérique. Une fracture alimentaire qui le plus souvent est liée au revenu. Eux parlent d’une frange privilégiée, partant du principe qu’ils ont eu accès à une éducation du goût et à des produits de qualité. Ce qui semblait être évident hier est devenu un privilège. Merci à qui? Encore une fois à la grande distribution et à ses corollaires. Le lien à la nourriture est aussi en question. Alors que dans le passé, on honorait ses hôtes par une nourriture le plus souvent abondante mais saine, aujourd’hui et alors que nos modes de vie ont diamétralement changé, on continue à trop manger, beaucoup trop mais désormais mal. La tradition existe d’ailleurs toujours. Voyagez à l’étranger dans certains pays de niveau de vie inférieur à celui de la France et on vous accueillera autour d’une table chargée de mets succulents, élaborés le plus souvent par la maîtresse de maison. La nourriture reste plus saine que chez nous mais le manque d’activité physique concerne tous les pays. Et les dangers de l’obésité rôdent autour de nous.
C’est une question de culture à revisiter d’urgence, tant sur la place de l’alimentation dans la vie quotidienne comme nous venons de l’évoquer et cela dès l’enfance. Evidemment avec toutes les difficultés que cela implique à propos d'un savoir-faire qui se transmet ou s’apprend. En effet, vu l’évolution de notre société et la déconstruction des cellules familiales, le mieux est d’apprendre parce que l’on vous en a donné envie.
Mais on l’aura compris, ce qui semble évident pour le bien de l’humanité ne l’est pas pour ceux qui veulent se faire de l’argent sur son dos. La médecine fait des progrès immenses mais les difficultés auxquelles elle est confrontée sont aussi de plus en plus complexes. Deux mondes s’affrontent encore et toujours.