Edito 241217.mp3 (1.48 Mo)
S’il y a bien une occasion pertinente de parler du sort réservé aux migrants en France, c’est en ce jour. Rappelons d’abord combien il est choquant de voir des hommes et des femmes traduits devant les tribunaux de la République pour avoir secouru des étrangers en détresse. Dans le traitement réservé aux migrants en France, il semble qu’il y a un énorme malentendu. Comment la République représentée par son gouvernement peut-elle condamner des citoyens et des citoyennes pour avoir secouru leur prochain? Sans réelle politique européenne ni française sur la question des migrants, il faut bien que la société civile se mobilise.
Heureusement que face à une République et ses représentants décevants, se trouvent des personnes d’honneur. Oui, oui, d’honneur, vous avez bien lu. Osons ce mot qui aujourd’hui comme hier a si souvent fait sourire les détenteurs du pouvoir et qu’utilisent trop rarement ceux pour qui il ne reste plus que cela. L’honneur de ceux qui aident les migrants parfois au péril de leur liberté. L’honneur de ce médecin de Metz, refusant sa Légion d’honneur reçue de la main d’un président dont la politique migratoire ne répond pas, comme il le précise dans une lettre qu’il lui a adressée, à la hauteur des enjeux.
Et que sont ces politiques continuelles de rejet de l’autre? Les pouvoirs publics font détruire par la police le matériel de survie distribué par les associations d’aide aux migrants, les obligeant ainsi à vivre d’errance et de mendicité. Les municipalités paient avec nos deniers - et ne dites pas que c’est de la démagogie - du matériel urbain anti-SDF! Des douches froides, des bancs équipés de pics, la Fondation Abbé Pierre a même lancé à ce sujet une action intitulée "Soyons humains", après avoir engagé il y a quelques années, une autre action "La pauvreté n’est pas un crime"! Voilà où nous en sommes, à être obligés de rappeler l’essence même de nos origines et de ce que nous sommes. Nul ne nie l’exaspération d’une partie des Français face à ces personnes dans le plus grand dénuement qui ne sachant pas où s’installer et comment garder leur dignité, vivent sous les porches ou autres lieux inadéquats. Mettre en place une vraie politique migratoire et parallèlement une vraie politique d’asile avec les moyens concomitants permettraient justement d’éviter ces incompréhensions.
Le président Emmanuel Macron avait promis en juillet 2017 qu’il n’y aurait plus de femmes ni d’hommes dans les rues. En ce jour de Noël, la promesse n’a manifestement pas été tenue. Les belles paroles estivales du chef de l’État n’ont semble-t-il pas été entendues par le Premier ministre, représentant pourtant de la parole du président. L’idée de recenser les personnes hébergées afin de les réorienter pour ne pas dire les trier au risque de les effrayer et de les décourager à venir trouver refuge dans les lieux réservés à cet effet, fait surtout penser à une histoire bien connue qui s’est déroulée il y a 2017 ans... Un couple d’étrangers venu justement à Bethlehem pour être recensé sur ordre des autorités, avait erré dans la ville avant de trouver une étable pour les accueillir, toutes les auberges étant pleines…
2017 et nous n’avons toujours rien compris.
Heureusement que face à une République et ses représentants décevants, se trouvent des personnes d’honneur. Oui, oui, d’honneur, vous avez bien lu. Osons ce mot qui aujourd’hui comme hier a si souvent fait sourire les détenteurs du pouvoir et qu’utilisent trop rarement ceux pour qui il ne reste plus que cela. L’honneur de ceux qui aident les migrants parfois au péril de leur liberté. L’honneur de ce médecin de Metz, refusant sa Légion d’honneur reçue de la main d’un président dont la politique migratoire ne répond pas, comme il le précise dans une lettre qu’il lui a adressée, à la hauteur des enjeux.
Et que sont ces politiques continuelles de rejet de l’autre? Les pouvoirs publics font détruire par la police le matériel de survie distribué par les associations d’aide aux migrants, les obligeant ainsi à vivre d’errance et de mendicité. Les municipalités paient avec nos deniers - et ne dites pas que c’est de la démagogie - du matériel urbain anti-SDF! Des douches froides, des bancs équipés de pics, la Fondation Abbé Pierre a même lancé à ce sujet une action intitulée "Soyons humains", après avoir engagé il y a quelques années, une autre action "La pauvreté n’est pas un crime"! Voilà où nous en sommes, à être obligés de rappeler l’essence même de nos origines et de ce que nous sommes. Nul ne nie l’exaspération d’une partie des Français face à ces personnes dans le plus grand dénuement qui ne sachant pas où s’installer et comment garder leur dignité, vivent sous les porches ou autres lieux inadéquats. Mettre en place une vraie politique migratoire et parallèlement une vraie politique d’asile avec les moyens concomitants permettraient justement d’éviter ces incompréhensions.
Le président Emmanuel Macron avait promis en juillet 2017 qu’il n’y aurait plus de femmes ni d’hommes dans les rues. En ce jour de Noël, la promesse n’a manifestement pas été tenue. Les belles paroles estivales du chef de l’État n’ont semble-t-il pas été entendues par le Premier ministre, représentant pourtant de la parole du président. L’idée de recenser les personnes hébergées afin de les réorienter pour ne pas dire les trier au risque de les effrayer et de les décourager à venir trouver refuge dans les lieux réservés à cet effet, fait surtout penser à une histoire bien connue qui s’est déroulée il y a 2017 ans... Un couple d’étrangers venu justement à Bethlehem pour être recensé sur ordre des autorités, avait erré dans la ville avant de trouver une étable pour les accueillir, toutes les auberges étant pleines…
2017 et nous n’avons toujours rien compris.