Comme il y a une journée internationale des manchots, il y a une journée mondiale pour la liberté de la presse. Comme quoi, celle-ci doit être considérée tout aussi régulièrement en danger pour être ainsi mise en avant. Et l’actualité ne va pas nous contredire. A cette occasion, Reporters sans frontières propose chaque année un classement des pays. Si la Norvège est le mieux classé pour le respect de la liberté de la presse, la France se situe au 32e rang sur 180 États après des pays comme la Namibie, le Ghana ou encore le Cap vert. Comme quoi… Mais ne nous y fions pas, ce classement pourrait être pire si la situation n’était pas si catastrophique ailleurs!
C’est ainsi qu’en France, en quelques jours, le journaliste Gaspard Glanz a été arrêté alors qu’il couvrait une énième manifestation des "gilets jaunes". Interpellé pour outrage aux forces de l’ordre, celui-ci a été maintenu en garde-à-vue rien de moins que 48 heures avant que la police ne lui rende sa liberté. Pis encore, il lui a été interdit de paraître à Paris lors des manifestations du 1er mai et des prochains samedis, alors que nul n’ignore que ce jour est devenu le jour de manifestations des mêmes "gilets jaunes". Cela s’appelle de l’obstruction au travail et ce jusqu’au 18 octobre 2019, jour de sa comparution en justice. Pris en tenailles entre certains "gilets jaunes" et certains policiers, deux entités qui peuvent être particulièrement remontées contre les journalistes, ces derniers ont de plus en plus de mal à faire leur travail. Résultat, Gaspard Glanz a déclaré avoir décidé d’aller à l’encontre de la décision judiciaire afin de poursuivre ses activités professionnelles. Au moins, les "gilets jaunes" ne sont-ils pas armés pour blesser les journalistes. Rappelons, le décompte effectué par David Dufresne dans son livre, 79 d’entre eux ont été victimes de violences policières. Sachant qu’en plus, la nouvelle loi "anticasseurs" met encore un peu plus en danger la liberté de la presse, cela ne risque pas de s'arranger.
C'est ainsi qu'en France, des journalistes ont été convoqués par la DGSI afin de savoir comment ils ont appris l’utilisation d’armes françaises au Yémen. Entendons appris officiellement car évidemment tout le monde savait. Mais le ministère des Armées n’a pas apprécié ses révélations dans la presse et a porté plainte. D’autant plus, rappelons-le que la ministre s’est cru obligée de dire le contraire haut et fort dans les médias! Heureusement que le ridicule ne tue plus!
C'est ainsi qu'en France, des journalistes dans l’affaire des portraits du chef de l’État décrochés ont été convoqués par la justice car soupçonnés de vol en réunion pour avoir relaté les faits, ce qui rappelons-le est quand même leur métier. Si, si c’est vrai. Heureusement, la corporation a réagi et les journalistes ont été entendus ensuite comme témoins. C’est le monde à l’envers!
Ce conflit entre l’État et certains journalistes n’a rien de nouveau, en revanche ce qui est plus récent, c’est cette haine - le mot est fort mais semble justifié - que des Français ont contre les médias. La perte de confiance s’est installée depuis quelque temps déjà, puis celle-ci s’est transformée en une colère haineuse qui ne semble pas près de disparaître. Alimentée à juste titre ou non par des publications telle que celle de l’avocat Juan Branco, "Crépuscule" où celui qui est considéré comme l’avocat des "gilets jaunes" s'attaque entre autres aux liens entre le pouvoir politique,"l'oligarchie" et les médias.
Il y a là, peut-être le début d'une explication à cette situation?
C’est ainsi qu’en France, en quelques jours, le journaliste Gaspard Glanz a été arrêté alors qu’il couvrait une énième manifestation des "gilets jaunes". Interpellé pour outrage aux forces de l’ordre, celui-ci a été maintenu en garde-à-vue rien de moins que 48 heures avant que la police ne lui rende sa liberté. Pis encore, il lui a été interdit de paraître à Paris lors des manifestations du 1er mai et des prochains samedis, alors que nul n’ignore que ce jour est devenu le jour de manifestations des mêmes "gilets jaunes". Cela s’appelle de l’obstruction au travail et ce jusqu’au 18 octobre 2019, jour de sa comparution en justice. Pris en tenailles entre certains "gilets jaunes" et certains policiers, deux entités qui peuvent être particulièrement remontées contre les journalistes, ces derniers ont de plus en plus de mal à faire leur travail. Résultat, Gaspard Glanz a déclaré avoir décidé d’aller à l’encontre de la décision judiciaire afin de poursuivre ses activités professionnelles. Au moins, les "gilets jaunes" ne sont-ils pas armés pour blesser les journalistes. Rappelons, le décompte effectué par David Dufresne dans son livre, 79 d’entre eux ont été victimes de violences policières. Sachant qu’en plus, la nouvelle loi "anticasseurs" met encore un peu plus en danger la liberté de la presse, cela ne risque pas de s'arranger.
C'est ainsi qu'en France, des journalistes ont été convoqués par la DGSI afin de savoir comment ils ont appris l’utilisation d’armes françaises au Yémen. Entendons appris officiellement car évidemment tout le monde savait. Mais le ministère des Armées n’a pas apprécié ses révélations dans la presse et a porté plainte. D’autant plus, rappelons-le que la ministre s’est cru obligée de dire le contraire haut et fort dans les médias! Heureusement que le ridicule ne tue plus!
C'est ainsi qu'en France, des journalistes dans l’affaire des portraits du chef de l’État décrochés ont été convoqués par la justice car soupçonnés de vol en réunion pour avoir relaté les faits, ce qui rappelons-le est quand même leur métier. Si, si c’est vrai. Heureusement, la corporation a réagi et les journalistes ont été entendus ensuite comme témoins. C’est le monde à l’envers!
Ce conflit entre l’État et certains journalistes n’a rien de nouveau, en revanche ce qui est plus récent, c’est cette haine - le mot est fort mais semble justifié - que des Français ont contre les médias. La perte de confiance s’est installée depuis quelque temps déjà, puis celle-ci s’est transformée en une colère haineuse qui ne semble pas près de disparaître. Alimentée à juste titre ou non par des publications telle que celle de l’avocat Juan Branco, "Crépuscule" où celui qui est considéré comme l’avocat des "gilets jaunes" s'attaque entre autres aux liens entre le pouvoir politique,"l'oligarchie" et les médias.
Il y a là, peut-être le début d'une explication à cette situation?
Edito 28 04 19.m4a (1.71 Mo)