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Le jugement a été rendu à Cayenne puisque la plainte avait été déposée par une association locale Walwari. Le FN, aussi condamné au passage à 30.000 euros d'amende et son ancienne candidate racontent qu'ils n'ont pu se rendre en Guyane pour des raisons financières et qu'ils n'ont pu non plus se faire représenter sur place, aucun avocat n'ayant accepté l'affaire.
De son côté, Anne-Sophie Leclère estime que le jugement est "disproportionné" par rapport aux faits et a fait appel.
Le FN et ses représentants semblent s'étonner de la condamnation. Pourtant comme l'a rappelé le Garde des Sceaux "ce verdict rappelle simplement ce qui est prévu par le Code pénal comme sanction sur de tels délits". Et en l'occurrence, il semble bien que ce soit le cas, d'après d'éminents spécialistes en droit interviewé pour l'occasion.
On l'aurait presque oublié... Il est interdit d'émettre des propos racistes à l'encontre d'une personne. Il est tellement habituel d'entendre les uns et les autres s'injurier qu'on l'aurait presque oublié. L'injure dans les propos des uns et des autres est si courante que ce soit dans les cours de récréation, dans la rue ou au bureau qu'on avait oublié que l'injure blesse – c'est quand même son but principal – et que par conséquent, la loi intervient. Depuis 1881 et la loi sur la liberté de la presse et plus tard la loi Gayssot, s'injurier en faisant référence aux origines raciales ou religieuses est répréhensible et condamnable. On peut bien évidemment discuter sur cette société où l'on ne peut plus s'exprimer librement et où il n'est plus possible de dire ce que l'on pense à l'autre sans risquer une plainte. Mais c'est ainsi.
Il est évident que le jugement se veut être un modèle. C'est une grande responsabilité. En effet, hier comme aujourd'hui, tout est source d'injure. Hier comme aujourd'hui, traiter quelqu'un de juif ou d'arabe était/est une injure. Aujourd'hui traiter un homme de "pd" ou une femme de "salope" l'est enfin. Certains savent vous reprocher d'être une femme, confère les propos de Guy Bedos traitant Nadine Morano de "salope". On attend aussi avec impatience le jugement lié à ces injures. Un traitement identique serait le bienvenu. C'est l'occasion de ne pas faire deux poids deux mesures. Car attention au danger: il ne faudrait pas que celle qui a injurié devienne victime d'un système judiciaire trop souvent soupçonné de collusion avec le pouvoir politique. Il ne faudrait pas qu'elle devienne un instrument manipulé sous fond de soupçons revanchards. C'est pourtant ce qui risque de se produire et gare aux commentaires populaires.
Mais ne rêvons pas. Ce serait trop beau qu'il y ait jurisprudence et que ce jugement – si jamais il est appliqué – soit utilisé contre tous ceux qui utilisent l'injure pour exprimer ce qu'ils ressentent, faute de le faire autrement. Ici, il s'agit d'un jugement contre la bêtise. La bêtise d'avoir comparé une femme noire à un singe et d'être surprise que cela soit interdit et punissable.
De son côté, Anne-Sophie Leclère estime que le jugement est "disproportionné" par rapport aux faits et a fait appel.
Le FN et ses représentants semblent s'étonner de la condamnation. Pourtant comme l'a rappelé le Garde des Sceaux "ce verdict rappelle simplement ce qui est prévu par le Code pénal comme sanction sur de tels délits". Et en l'occurrence, il semble bien que ce soit le cas, d'après d'éminents spécialistes en droit interviewé pour l'occasion.
On l'aurait presque oublié... Il est interdit d'émettre des propos racistes à l'encontre d'une personne. Il est tellement habituel d'entendre les uns et les autres s'injurier qu'on l'aurait presque oublié. L'injure dans les propos des uns et des autres est si courante que ce soit dans les cours de récréation, dans la rue ou au bureau qu'on avait oublié que l'injure blesse – c'est quand même son but principal – et que par conséquent, la loi intervient. Depuis 1881 et la loi sur la liberté de la presse et plus tard la loi Gayssot, s'injurier en faisant référence aux origines raciales ou religieuses est répréhensible et condamnable. On peut bien évidemment discuter sur cette société où l'on ne peut plus s'exprimer librement et où il n'est plus possible de dire ce que l'on pense à l'autre sans risquer une plainte. Mais c'est ainsi.
Il est évident que le jugement se veut être un modèle. C'est une grande responsabilité. En effet, hier comme aujourd'hui, tout est source d'injure. Hier comme aujourd'hui, traiter quelqu'un de juif ou d'arabe était/est une injure. Aujourd'hui traiter un homme de "pd" ou une femme de "salope" l'est enfin. Certains savent vous reprocher d'être une femme, confère les propos de Guy Bedos traitant Nadine Morano de "salope". On attend aussi avec impatience le jugement lié à ces injures. Un traitement identique serait le bienvenu. C'est l'occasion de ne pas faire deux poids deux mesures. Car attention au danger: il ne faudrait pas que celle qui a injurié devienne victime d'un système judiciaire trop souvent soupçonné de collusion avec le pouvoir politique. Il ne faudrait pas qu'elle devienne un instrument manipulé sous fond de soupçons revanchards. C'est pourtant ce qui risque de se produire et gare aux commentaires populaires.
Mais ne rêvons pas. Ce serait trop beau qu'il y ait jurisprudence et que ce jugement – si jamais il est appliqué – soit utilisé contre tous ceux qui utilisent l'injure pour exprimer ce qu'ils ressentent, faute de le faire autrement. Ici, il s'agit d'un jugement contre la bêtise. La bêtise d'avoir comparé une femme noire à un singe et d'être surprise que cela soit interdit et punissable.