Edito 230717.mp3 (1.91 Mo)
Alors qu’une étude américaine vient de déclarer la France, pays le plus influent du monde selon un classement international, le président Macron continue son travail de diplomatie, mêlant main de fer et gant de velours. Ce qu'on appelle plus communément "soft power". Détrônant au passage dans ce classement, celui qu’il avait invité au défilé du 14 juillet, Donald Trump, il vient de recevoir Benjamin Netanyahou pour les commémorations du 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv. Cette invitation a tout autant de quoi surprendre que celle de l’Américain quelques jours plus tôt. En effet, comme nous l’avons déjà dit, inviter Trump à l’anniversaire d’un événement historique symbolisant la liberté et les droits de l’homme semblait au minimum maladroit. Inviter le chef du gouvernement hébreu aux commémorations rappelant la collaboration de Vichy à l’extermination de la population juive française est tout aussi surprenante. Si le président Macron veut utiliser l’histoire de France pour inviter ses homologues, se présenter à eux, pourquoi pas? Mais encore faut-il qu’il les choisisse à bon escient. Ainsi n’est-ce pas faire un raccourci un peu simpliste que d’inviter le Premier ministre d’Israël, pour commémorer la participation de l’État français à l’holocauste des Juifs d’Europe. Celui-ci étant adepte d’une politique n’entraînant non pas d’antisémitisme mais plutôt de l’antisionisme. Il est vrai que la distinction, tout en étant très claire, est parfois volontairement ignorée pour servir des politiques diverses et variées.
Ainsi, après avoir quitté Paris, le chef du gouvernement hébreu s’est rendu à Budapest pour une visite historique. Aucun Premier ministre israélien en effet n’était venu en Hongrie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comme les Français, à des échelles différentes, mais aux conséquences identiques, les Hongrois ont participé à l’extermination de leur population juive. Pays d’Europe centrale où les Juifs sont les plus nombreux, les relations entre Hongrois et Hongrois de culture juive sont encore trop souvent compliquées voire tendues. Encore maintenant, ceux-ci peuvent être utilisés comme des boucs émissaires. Dans le cadre de la politique anti-migrants mise en place par le gouvernement hongrois, Soros, le philanthrope américain d’origine juive hongroise est vivement pris à parti dans le cadre d’une campagne publicitaire aux nets relents antisémites. C’est dans cette atmosphère que Benjamin Netanyahou a été accueilli à Budapest. Pour autant, cela ne lui a posé aucun problème. Les deux hommes se retrouvant dans leurs combats contre les migrants et contre le terrorisme. A ce sujet d’ailleurs, les quatre pays du groupe de Visegrad ont accueilli le chef du gouvernement israélien et tous se sont mis d’accord pour créer un groupe de travail de lutte contre le terrorisme. Netanyahou sait manifestement très bien faire la part des choses entre antisionisme et antisémitisme. Les éternels relents récurrents d’antisémitisme que l’on retrouve dans les sociétés d’Europe centrale ne le dérangent pas car ces pays peuvent servir ses intérêts. Et au bout du compte, c’est bien ce qui compte.
En parlant de compte justement, nul n’aura pu échapper à la polémique née entre le chef de l’État et l’ancien chef d’état-major des armées françaises sur fond de gros sous. Ce combat d’égo masculin était d’un profond désintérêt et il est encore une fois regrettable qu’il ait fait la une des journaux et ait été exploité politiquement. Pourquoi s’étonner que le président Macron ait accepté la démission de général de Villiers? En démocratie, l’armée doit se plier aux décisions des politiciens. C’est ainsi. On aurait aimé que la presse fasse plus de bruit à propos des diminutions d'autres budgets de ministères, comme celui concernant le secrétariat d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Lequel rappelons-le, avait été décrété "grande cause du quinquennat". Mais il est vrai que dans ce cas, il n’y a pas eu de virilité étalée et dégoulinante. Juste une secrétaire d’État accusée, à tort d’ailleurs, d’avoir écrit des livres érotiques sous un pseudonyme… Et que la presse aime bien, on se demande pourquoi, l’avenir nous le dira, faire passer pour une gourde…
Ainsi, après avoir quitté Paris, le chef du gouvernement hébreu s’est rendu à Budapest pour une visite historique. Aucun Premier ministre israélien en effet n’était venu en Hongrie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comme les Français, à des échelles différentes, mais aux conséquences identiques, les Hongrois ont participé à l’extermination de leur population juive. Pays d’Europe centrale où les Juifs sont les plus nombreux, les relations entre Hongrois et Hongrois de culture juive sont encore trop souvent compliquées voire tendues. Encore maintenant, ceux-ci peuvent être utilisés comme des boucs émissaires. Dans le cadre de la politique anti-migrants mise en place par le gouvernement hongrois, Soros, le philanthrope américain d’origine juive hongroise est vivement pris à parti dans le cadre d’une campagne publicitaire aux nets relents antisémites. C’est dans cette atmosphère que Benjamin Netanyahou a été accueilli à Budapest. Pour autant, cela ne lui a posé aucun problème. Les deux hommes se retrouvant dans leurs combats contre les migrants et contre le terrorisme. A ce sujet d’ailleurs, les quatre pays du groupe de Visegrad ont accueilli le chef du gouvernement israélien et tous se sont mis d’accord pour créer un groupe de travail de lutte contre le terrorisme. Netanyahou sait manifestement très bien faire la part des choses entre antisionisme et antisémitisme. Les éternels relents récurrents d’antisémitisme que l’on retrouve dans les sociétés d’Europe centrale ne le dérangent pas car ces pays peuvent servir ses intérêts. Et au bout du compte, c’est bien ce qui compte.
En parlant de compte justement, nul n’aura pu échapper à la polémique née entre le chef de l’État et l’ancien chef d’état-major des armées françaises sur fond de gros sous. Ce combat d’égo masculin était d’un profond désintérêt et il est encore une fois regrettable qu’il ait fait la une des journaux et ait été exploité politiquement. Pourquoi s’étonner que le président Macron ait accepté la démission de général de Villiers? En démocratie, l’armée doit se plier aux décisions des politiciens. C’est ainsi. On aurait aimé que la presse fasse plus de bruit à propos des diminutions d'autres budgets de ministères, comme celui concernant le secrétariat d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Lequel rappelons-le, avait été décrété "grande cause du quinquennat". Mais il est vrai que dans ce cas, il n’y a pas eu de virilité étalée et dégoulinante. Juste une secrétaire d’État accusée, à tort d’ailleurs, d’avoir écrit des livres érotiques sous un pseudonyme… Et que la presse aime bien, on se demande pourquoi, l’avenir nous le dira, faire passer pour une gourde…