Au Parc de la Mémoire on célébrait, ce 24 mars, le 40e anniversaire du début de la dictature argentine. Photo (c) Gustavo Marquez Villegas
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Ce mercredi 23 mars, il aura été difficile de circuler dans Buenos Aires. Même lors des dernières élections présidentielles on avait pas vu autant de rues fermées et de dispositifs de sécurité mis en place. Arrivé très tôt dans la matinée, Barack Obama s'est entretenu avec son homologue argentin. Durant cet échange il aura été question des relations bilatérales, de pauvreté, de lutte contre le narcotrafic et le changement climatique.
Lors de la conférence de presse tenue après l'entretien, le président américain s’est félicité que "l’Argentine reprenne sa place de leader dans la région."
En d'autres termes, Barack Obama a apporté son soutien à la politique économique, et controversée, du nouveau président argentin. Rappelons qu'en levant les droits de douane sur les importations et en permettant aux entreprises étrangères de rapatrier leurs dividendes, Mauricio Macri a entrepris des réformes très libérales dont bénéficieront, entre autres, les entreprises américaines.
Si ces mesures font déjà polémiques dans le pays, la venue du président Obama ajoute à la tension. Il n'a pas été signifié si le choix de la date était volontaire, mais ce 24 mars, l'Argentine se recueille en hommage aux 30.000 victimes de la dictature qui démarrait il y a exactement 40 ans (1976-1983).
De nombreuses personnalités et organisations ont manifesté leur indignation comme Estela de Carlotto, la présidente de l’association des Grands-Mères de la place de Mai, qui lutte pour retrouver des bébés volés sous la dictature ou encore le prix Nobel 1980 Aldolfo Perez Esquivel. Tous insistent sur le rôle des États-Unis dans la coordination et le financement de l’opération Condor qui avait imposé des dictatures dans plusieurs pays d’Amérique latine pour officiellement lutter contre le communisme.
De son côté, l’Assemblée permanente des droits de l’homme argentine a affirmé que la présence d’Obama "au musée de la mémoire, ancien site de l’École de mécanique de la Marine (ESMA), où furent torturés et assassinés beaucoup des 30.000 détenus disparus, ne sera pas la bienvenue."
Aujourd'hui, pour répondre à cette polémique, les États-Unis ont promis de déclassifier certains documents des services secrets de l'époque.
Lors de la conférence de presse tenue après l'entretien, le président américain s’est félicité que "l’Argentine reprenne sa place de leader dans la région."
En d'autres termes, Barack Obama a apporté son soutien à la politique économique, et controversée, du nouveau président argentin. Rappelons qu'en levant les droits de douane sur les importations et en permettant aux entreprises étrangères de rapatrier leurs dividendes, Mauricio Macri a entrepris des réformes très libérales dont bénéficieront, entre autres, les entreprises américaines.
Si ces mesures font déjà polémiques dans le pays, la venue du président Obama ajoute à la tension. Il n'a pas été signifié si le choix de la date était volontaire, mais ce 24 mars, l'Argentine se recueille en hommage aux 30.000 victimes de la dictature qui démarrait il y a exactement 40 ans (1976-1983).
De nombreuses personnalités et organisations ont manifesté leur indignation comme Estela de Carlotto, la présidente de l’association des Grands-Mères de la place de Mai, qui lutte pour retrouver des bébés volés sous la dictature ou encore le prix Nobel 1980 Aldolfo Perez Esquivel. Tous insistent sur le rôle des États-Unis dans la coordination et le financement de l’opération Condor qui avait imposé des dictatures dans plusieurs pays d’Amérique latine pour officiellement lutter contre le communisme.
De son côté, l’Assemblée permanente des droits de l’homme argentine a affirmé que la présence d’Obama "au musée de la mémoire, ancien site de l’École de mécanique de la Marine (ESMA), où furent torturés et assassinés beaucoup des 30.000 détenus disparus, ne sera pas la bienvenue."
Aujourd'hui, pour répondre à cette polémique, les États-Unis ont promis de déclassifier certains documents des services secrets de l'époque.