base municipales.mp4 (2.64 Mo)
La Base, lieu alternatif de la mobilisation citoyenne à Paris accueille 5 compétiteurs ou leurs représentants aux municipales de Paris. Parmis eux, seuls David Belliard d’Europe Ecologie les Verts et Danielle Simonnet de La France Insoumise se sont déplacés. Rachida Dati du parti Les Républicains est représentée par Gilles Mentré et Cédric Villani par Isabelle Saporta. Anne Hidalgo, maire actuelle de Paris est quant à elle représentée par son adjointe à la transition écologique Célia Blauel. Les associations écologiques et les militants activistes sont présents pour assister à l’annonce des projets et pour y apporter un jugement.
Parmis les enjeux écologiques abordés, les candidats se réunissent autour du projet de réduction de l’utilisation de la voiture à Paris. Si Gilles Mentré affirme “qu’on ne se débarrassera pas à 100% de la voiture”, la représentante d’Anne Hidalgo ajoute que “les déplacements sont la première émission de gaz à effet de serre sur le territoire parisien”. Célia Blauel continue en montrant que les changements faits par Anne Hidalgo ces dernières années sur la réductions des voitures sont responsables d’une baisse de 51% des gaz à effets de serre. La maire actuelle souhaite poursuivre ce projet tout en rendant les alentours d’écoles piétons et en instaurant un système de pédibus. Danielle Simonnet est du même avis et souhaite également de nouveaux aménagements pour de la relocalisation d’activité dans le but de réduire la distance travail-domicile. Isabelle Saporta propose un réaménagement des transports fluviaux sur la Seine pour réduire les transports routiers. Gilles Mentré lui propose un réaménagement et une revalorisation des transports en commun ainsi que l’utilisation de capteurs et de purificateurs d’air dans les écoles. David Belliard se montre plus précis et souhaite rendre les 300 écoles les plus touchées “100% piétonnes, 100% cyclables et 100% végétales”. Si tous les candidats ne proposent pas les mêmes projets, ils sont pour la plupart en faveur de la réduction des voitures à Paris et proposent donc la réduction du nombre de places de parking, un investissement dans les transports en commun, la création d’un réseau vélopolitain et la piétonnisation de certains quartiers.
Arrive ensuite le sujet de l’instauration de l’alimentation plus locale, durable et juste qui divise plus ou moins les candidats. S’agissant de l’agriculture, des commerces et restaurants, le représentant de Rachida Dati propose un fonds d’aide, la représentante France Insoumise une coopérative agricole, la représentante du Parti Socialiste une plateforme d’achat pour agriculteurs. Le candidats Europe Ecologie les Verts propose la création de supermarchés coopératifs municipaux et la représentante de Cédric Villani des contrats avec les paysans locaux. Le porte-parole de Greenpeace Paris juge ces mesures importantes, qui “permettent de recentrer le pouvoir des agriculteurs, de le valoriser et de traiter avec des personnes locales.” Les 5 candidats ou représentants évoquent également leur implication dans les cantines d’écoles et souhaitent en général du bio et du local ainsi qu’une alternative végétarienne tous les jours.
Enfin, les représentants des partis en viennent à discuter des aménagements d’espaces verts pour une meilleure respiration. Gilles Mentré souhaite sécuriser et réhabiliter les “poumons de Paris”, le bois de Vincennes et le bois de Boulogne. David Belliard souhaite lui planter 100 000 arbres et transformer des espaces de stationnement en espaces verts. Anne Hidalgo elle aussi souhaite planter 170 000 arbres et végétaliser les places de la Concorde et de l’Etoile. Tous les candidats se disent contre les projets de construction controversée et y mettraient fin.
Face à l’urgence climatique, les 5 candidats au municipales ou leurs représentants se doivent de proposer des projets en faveur de l’écologie. Souhaitant tous devenir premier maire écologique de Paris, leurs propositions sont intéressantes mais sont souvent peu précises, sans budget ou réel programme. Les militants et associations écologistes présentes ce mardi 25 février à La Base sont donc mitigés même si une avancée a été faite.