Le Japon fait parti des 55 Etats appliquant encore a peine de mort. On y compte 131 exécutions depuis 1991. ©creative commons
Vêtu d’un costume noir, les cheveux attachés par une queue de cheval, Satoshi Uematsu regarde le juge calmement pendant l’audience. Il a avoué avoir poignardé à mort plusieurs résidents dans un centre de soins pour personnes souffrant de déficiences mentales à Sagamihara dans la préfecture de Kanagawa. 26 autres personnes ont été blessées, dont des membres du personnel. Beaucoup des victimes ont été agressées pendant leur sommeil. Durant le procès, Uematsu a déclaré ne pas vouloir faire appel, quel que soit le verdict.
Uematsu avait expliqué devant le tribunal que les personnes incapables de communiquer étaient un fardeau et que les éliminer seraient une bonne chose pour la société. Malgré ses excuses auprès des familles des victimes, Uematsu n’est jamais revenu sur ses affirmations discriminatoires.
Il avait été hospitalisé un peu plus tôt en 2016 après avoir envoyé une lettre au parlement japonais recommandant l’euthanasie des personnes handicapées. Il avait cependant été relâché 12 jours plus tard. Les médecins n’avaient pas considéré qu’il représentait une menace pour les autres.
L’enquête rapporte qu’Uematsu, décrit par ses voisins comme poli et attentionné, était animé d’une profonde haine contre les personnes handicapées. Concernant sa période comme employé dans la résidence, il a expliqué que le fait de voir le personnel « aboyer » sur les résidents au lieu de leur apporter des soins l’avait incité à ne plus traiter les personnes handicapées comme des êtres humains. Le procureur a confirmé qu’Uematsu est entré sur les lieux par effraction le 26 juillet 2016 avant de poignarder à mort 10 femmes et 9 hommes âgés entre 19 et 70 ans. Il s’est ensuite rendu au poste de police le plus proche. La police avait alors trouvé dans sa voiture un sac contenant des couteaux et d’autres objets coupants au milieu des sièges couverts de sang.
En janvier dernier, sa défense avait avancé qu’Uematsu était mentalement instable et que ces capacités étaient diminuées au moment de l’incident suite à l’usage de marijuana. Les procureurs ont malgré tout conclu qu’il devrait être tenu pour complètement responsable de ses actes. Ce point de vue a été partagé par le juge Kioshi Aonuma qui a prononcé une condamnation à la pendaison et qui a qualifié cet acte de « crime prémédité avec une forte évidence du désir de tuer ».
« Il s’agit d’un acte d’une extrême malveillance » a-t-il ajouté devant la salle d’audience remplie de membres des familles des victimes.
Uematsu avait expliqué devant le tribunal que les personnes incapables de communiquer étaient un fardeau et que les éliminer seraient une bonne chose pour la société. Malgré ses excuses auprès des familles des victimes, Uematsu n’est jamais revenu sur ses affirmations discriminatoires.
Il avait été hospitalisé un peu plus tôt en 2016 après avoir envoyé une lettre au parlement japonais recommandant l’euthanasie des personnes handicapées. Il avait cependant été relâché 12 jours plus tard. Les médecins n’avaient pas considéré qu’il représentait une menace pour les autres.
L’enquête rapporte qu’Uematsu, décrit par ses voisins comme poli et attentionné, était animé d’une profonde haine contre les personnes handicapées. Concernant sa période comme employé dans la résidence, il a expliqué que le fait de voir le personnel « aboyer » sur les résidents au lieu de leur apporter des soins l’avait incité à ne plus traiter les personnes handicapées comme des êtres humains. Le procureur a confirmé qu’Uematsu est entré sur les lieux par effraction le 26 juillet 2016 avant de poignarder à mort 10 femmes et 9 hommes âgés entre 19 et 70 ans. Il s’est ensuite rendu au poste de police le plus proche. La police avait alors trouvé dans sa voiture un sac contenant des couteaux et d’autres objets coupants au milieu des sièges couverts de sang.
En janvier dernier, sa défense avait avancé qu’Uematsu était mentalement instable et que ces capacités étaient diminuées au moment de l’incident suite à l’usage de marijuana. Les procureurs ont malgré tout conclu qu’il devrait être tenu pour complètement responsable de ses actes. Ce point de vue a été partagé par le juge Kioshi Aonuma qui a prononcé une condamnation à la pendaison et qui a qualifié cet acte de « crime prémédité avec une forte évidence du désir de tuer ».
« Il s’agit d’un acte d’une extrême malveillance » a-t-il ajouté devant la salle d’audience remplie de membres des familles des victimes.
Peine de mort pour l'assassin de 19 personnes handicapées au Japon.m4a (126.41 Ko)
Réaction des familles et place du handicap au Japon
Pratiquement aucune famille des victimes n’a souhaité rendre publique les noms de leurs proches durant le jugement. Comme le souligne le Mainichi du 17 mars, ceci en dit long sur la perception du handicap au Japon. Cependant, quelques personnes ont souhaité témoigner : « Ces 3 dernières années ont vraiment été dures » rapporte Takashi Ono dont le fils a été blessé pendant l’attaque. « Je veux continuer à travailler afin que la situation des personnes souffrant de handicap s’améliore ». Durant le procès, la mère de la jeune Miho, victime de la tuerie, avait déclaré : « Rendez-moi ma fille, vous êtes encore vivant, ce n'est pas juste... Je demande la peine capitale ». En 2016, peu de temps après le massacre, Koji Onoue, vice-président de l’Association Nationale pour les Personnes Handicapées, avait déjà suggéré de ne pas traiter l’affaire comme un cas isolé : « Au contraire, nous devrions saisir l’opportunité et se demander pourquoi cela est arrivé. Nous devons aussi nous demander pourquoi les personnes souffrant de handicap sont encore trop peu considérées au Japon ».
Bien qu’il ait ratifié en 2014 la Convention relative aux droits des personnes handicapées, le Japon connait encore une discrimination persistante à l’égard des personnes handicapées. Le système éducatif et le monde du travail ne font pas encore assez preuve d’inclusion. Dans son article « Le handicap est-il toujours un gros mot au Japon » publié par le Japan Times, Tomoko Otake explique que « en dehors des membres de leur famille ou des amis, la plupart des japonais vivent leur vie entière sans jamais interagir avec leurs concitoyens handicapés. »
D’après un article publié dans l’Asahi du 17 mars : « il y a une sinistre histoire de discrimination au Japon envers les personnes handicapées qui mène à ce genre de crime horrible ».
Bien qu’il ait ratifié en 2014 la Convention relative aux droits des personnes handicapées, le Japon connait encore une discrimination persistante à l’égard des personnes handicapées. Le système éducatif et le monde du travail ne font pas encore assez preuve d’inclusion. Dans son article « Le handicap est-il toujours un gros mot au Japon » publié par le Japan Times, Tomoko Otake explique que « en dehors des membres de leur famille ou des amis, la plupart des japonais vivent leur vie entière sans jamais interagir avec leurs concitoyens handicapés. »
D’après un article publié dans l’Asahi du 17 mars : « il y a une sinistre histoire de discrimination au Japon envers les personnes handicapées qui mène à ce genre de crime horrible ».