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Le théâtre et les arts de la parole sont en panne, observe Grand Tounk, pseudonyme de Ibrahima Sory Tounkara, dramaturge et administrateur culturel. Non subventionnée et rarement sponsorisée, la culture se porte mal. Grand Tounk regrette: "La seule maison qui nous aide aujourd’hui à faire de la création théâtral, c’est le Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG). Le mieux est que l’État subventionne les lieux de diffusion pour faire de l’animation", recommande le directeur de l’espace culturel Petit Musé, sis à La Manière à Conakry.
La culture est le domaine des oubliés. Lors des orientations dans les institutions d’enseignement supérieur, plusieurs étudiants entrant éprouvent de l’aversion pour la faculté des Beaux Arts, qui n’a fait que former des cadres, placardés après dans les oubliettes. Aujourd’hui, poursuit-il, il y a 11 promotions qui ont fait Art dramatique donc le théâtre à l’Institut supérieur des Arts et de la Culture de Guinée. Aucune de ces 11 promotions n’est engagée en tant que telle par l’État". Selon lui, cette triste réalité s’explique aussi par le fait que le secteur culturel n’est pas prolongé administrativement jusqu’aux préfectures et sous-préfectures. "Il n’y pas une direction préfectorale de la Culture. Et dans une sous-préfecture de plus de 5.000 habitants Il doit y avoir aussi un espace culturel comme il y a souvent un centre de santé, une école, une mosquée", ajoute-t-il.
L’absence de la culture dans les sous-préfectures profiterait aux intégristes qui ont pris la place à la culture. "Vous n’osez même plus dans certaines sous-préfectures, a-t-il constaté, jouer au tam-tam. Et après 40 ans les hommes mettent un turban, les femmes un voile, en pensant qu’ils ne doivent plus aller voir une pièce de théâtre ou un concert".
Les nouvelles technologies de l’information font que les gens ne se déplacent plus vers des espaces de diffusion difficilement accessibles et éloignés. Les acteurs culturels ont alors transformé "les espaces sociaux en espaces scéniques, en organisant des spectacles dans les marchés, aux quartiers, dans les écoles, etc." Comme l’événement international biannuel "Univers des mots", organisé par le studio Kirah, dont une partie du programme se déroule "dans les rues" au quartier Minière. Bilia Bah, directeur de la Muse et du studio Kirah "souhaiterait voir une volonté politique pour favoriser l’émergence de la culture guinéenne par la formation des artistes, la création et la diffusion théâtrale. Le théâtre, rappelle-t-il à l’État, favorise le renforcement du tissu social et l’éveil de conscience".
La culture est le domaine des oubliés. Lors des orientations dans les institutions d’enseignement supérieur, plusieurs étudiants entrant éprouvent de l’aversion pour la faculté des Beaux Arts, qui n’a fait que former des cadres, placardés après dans les oubliettes. Aujourd’hui, poursuit-il, il y a 11 promotions qui ont fait Art dramatique donc le théâtre à l’Institut supérieur des Arts et de la Culture de Guinée. Aucune de ces 11 promotions n’est engagée en tant que telle par l’État". Selon lui, cette triste réalité s’explique aussi par le fait que le secteur culturel n’est pas prolongé administrativement jusqu’aux préfectures et sous-préfectures. "Il n’y pas une direction préfectorale de la Culture. Et dans une sous-préfecture de plus de 5.000 habitants Il doit y avoir aussi un espace culturel comme il y a souvent un centre de santé, une école, une mosquée", ajoute-t-il.
L’absence de la culture dans les sous-préfectures profiterait aux intégristes qui ont pris la place à la culture. "Vous n’osez même plus dans certaines sous-préfectures, a-t-il constaté, jouer au tam-tam. Et après 40 ans les hommes mettent un turban, les femmes un voile, en pensant qu’ils ne doivent plus aller voir une pièce de théâtre ou un concert".
Les nouvelles technologies de l’information font que les gens ne se déplacent plus vers des espaces de diffusion difficilement accessibles et éloignés. Les acteurs culturels ont alors transformé "les espaces sociaux en espaces scéniques, en organisant des spectacles dans les marchés, aux quartiers, dans les écoles, etc." Comme l’événement international biannuel "Univers des mots", organisé par le studio Kirah, dont une partie du programme se déroule "dans les rues" au quartier Minière. Bilia Bah, directeur de la Muse et du studio Kirah "souhaiterait voir une volonté politique pour favoriser l’émergence de la culture guinéenne par la formation des artistes, la création et la diffusion théâtrale. Le théâtre, rappelle-t-il à l’État, favorise le renforcement du tissu social et l’éveil de conscience".