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Sénégal: assassinat de jeunes à Bofa Bayotte


Par Rédigé le 09/01/2018 (dernière modification le 08/01/2018)

Le ministre de l’Intérieur sénégalais Aly Ngouille Ndiaye s’est rendu dimanche 7 janvier 2018 à Ziguinchor à la suite d’un massacre de 13 jeunes abattus sauvagement par un groupe armé non identifié. Ces jeunes auraient été surpris et abattus par des hommes non identifiés.


Archive mémoire d'Erick Bassène. Photo prise par Mom Ku Mon Bissau
Archive mémoire d'Erick Bassène. Photo prise par Mom Ku Mon Bissau
bofa_casamance.mp3 Bofa Casamance.mp3  (133.94 Ko)

Arrivée à Ziguinchor, la délégation ministérielle dirigée par le ministre de l’Intérieur a tenu présenter les condoléances de l’État aux familles et évaluer la situation sécuritaire avant de rencontrer certains acteurs clefs de l’un des plus vieux conflits africains qui déchire la Casamance depuis 36 ans. Selon le site d’information général sénégalais, exclusif, chacune des familles des victimes aurait reçu une enveloppe d’un million de Franc CFA.

Informé juste après l’attaque, Macky Sall a dénoncé cette attaque "d’une rare barbarie". Il a immédiatement convoqué son Conseil national de sécurité au Palais de la République sénégalaise. Il a même a décrété un deuil national de deux jours, à compter du lundi 8 janvier 2018, pour honorer la mémoire des victimes.

Joint par téléphone le dimanche 7 janvier 2018, un haut officier sénégalais a expliqué que des décisions importantes ont été prises au cours de ce conseil. "Je peux vous dire seulement que l’armée sénégalaise a déjà déployé ses forces sur le terrain pour à la recherche des auteurs de ce massacre".

Dans un communiqué diffusé dimanche 7 janvier 2018 sur le journal en ligne du mouvement indépendantiste le Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC condamne fermement cet "acte inacceptable et odieux" et "s’incline devant la mémoire des victimes et présente ses sincères condoléances aux familles éplorées". Toujours dans son communiqué, "il ne se reconnait pas dans cet acte; se désolidarise de ce type de méthode et de ses auteurs, de quelque bord qu’ils viennent", a-t-il écrit avant d’ajouter que "le responsable, c’est le statu quo entretenu à dessein en Casamance: mais considère que cette tragédie, au-delà de l’émotion légitime qu’elle suscite, se nourrit, entre autres du statu quo sécuritaire et politique qui règne en Casamance, donnant une atmosphère de pourrissement de la situation". Il appelle à garder son calme et à prendre toutes les dispositions requises pour défendre les populations, dans le cas où l’armée engagerait une opération de représailles, dont on peut imaginer les possibles effets collatéraux.
Pour sa part, Seydi Gassama, le directeur d’Amnesty International à Dakar a préconisé sur Twitter: "Ceux qui ont tué les jeunes en Casamance doivent être identités et traduits en justice. Aucune amnistie ne doit être accordée à ceux qui ont tué des civils innocents".

Il faut rappeler que la Casamance, une région située entre la Gambie, la Guinée Bissau et la République de Guinée Conakry est en proie à un conflit armé qui oppose l’armée sénégalaise à la branche armée du mouvement indépendantiste des forces démocratiques de Casamance depuis près de quatre décennies.

Cette tuerie est survenue après une longue accalmie et le retour de plusieurs déplacés dans leurs villages respectifs en Casamance. Ce regain de tension pourrait être l’une des causes d’une reprise des combats entre l’armée sénégalaise et les combattants du mouvement des forces démocratiques de Casamance.










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