Une organisation au service du pouvoir
Deux entités coexistent en Iran pour garantir la sécurité nationale : d’une part, l’armée régulière, appelée Artesh, composée de 350 000 hommes et d’autre part, le Corps des gardiens de la révolution, composé de 150.000 hommes, connus sous le nom de pasdarans.
En théorie, la Constitution de 1979 définit clairement les attributions de chacune des deux forces avec une organisation classique de l’Artesh, comprenant une armée de terre, une marine, une aviation et une défense aérienne depuis 2007. Dédiée à la protection de la souveraineté territoriale du pays, l’armée régulière jouit d’une solide assise grâce à un fin maillage des provinces iraniennes. Ses efforts se concentrent sur des opérations internes de maintien de l’ordre et une surveillance accrue aux frontières terrestres, en cohabitation avec les Gardiens de la Révolution, dont le rôle officiel consiste, selon la Constitution, à "assumer son rôle de gardien de la révolution et de ses réalisations (...) dans une coopération fraternelle".
En réalité, l’héritage historique de la révolution, et la situation géopolitique du Golfe, donnent une prépondérance aux pasdarans. Sous la houlette de Hossein Salami, nommé chef de cette armée idéologique en avril 2019 par le Guide suprême, les pasdarans forment une armée idéologique essentielle au régime en place. Leur loyauté et leur fanatisme ne se sont pas démentis depuis leur rôle de premier plan dans le conflit irano-irakien de 1980. Ils servent les intérêts de la République islamique par une pratique aiguë de "guerre asymétrique". Leurs cibles se situent dans des pays voisins, où ils s'attaquent à des infrastructures clés de la région et, contre des puissances étrangères, auxquelles ils sont idéologiquement, ou religieusement opposés.
En théorie, la Constitution de 1979 définit clairement les attributions de chacune des deux forces avec une organisation classique de l’Artesh, comprenant une armée de terre, une marine, une aviation et une défense aérienne depuis 2007. Dédiée à la protection de la souveraineté territoriale du pays, l’armée régulière jouit d’une solide assise grâce à un fin maillage des provinces iraniennes. Ses efforts se concentrent sur des opérations internes de maintien de l’ordre et une surveillance accrue aux frontières terrestres, en cohabitation avec les Gardiens de la Révolution, dont le rôle officiel consiste, selon la Constitution, à "assumer son rôle de gardien de la révolution et de ses réalisations (...) dans une coopération fraternelle".
En réalité, l’héritage historique de la révolution, et la situation géopolitique du Golfe, donnent une prépondérance aux pasdarans. Sous la houlette de Hossein Salami, nommé chef de cette armée idéologique en avril 2019 par le Guide suprême, les pasdarans forment une armée idéologique essentielle au régime en place. Leur loyauté et leur fanatisme ne se sont pas démentis depuis leur rôle de premier plan dans le conflit irano-irakien de 1980. Ils servent les intérêts de la République islamique par une pratique aiguë de "guerre asymétrique". Leurs cibles se situent dans des pays voisins, où ils s'attaquent à des infrastructures clés de la région et, contre des puissances étrangères, auxquelles ils sont idéologiquement, ou religieusement opposés.
Nuancer la puissance militaire iranienne
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Du fait de cette organisation interne de l’armée, et malgré les récents progrès du programme nucléaire de l’Iran, sa puissance de frappe reste à tempérer. Essentiellement dirigée contre la perspective d’une l’invasion de son territoire, la défense iranienne se concentre sur son espace aérien et la protection de ses sites stratégiques.
L’Iran mise avant tout sur son système de radars, en provenance majoritairement de Russie et de Chine, et sur son important arsenal de missiles anti-aériens. Ceux-ci, de même que les drones de surveillance et ceux destinés à brouiller les radars ennemis, sont placés sous la responsabilité des pasdarans.
Ils sont équipés d’au moins 300 missiles Shahab-1 et Shahab-2, et de près d'une centaine de missiles dont le rayon d’action dépasse les 1 000 kilomètres. La République Islamique dispose ainsi de moyens de réplique conséquents pouvant atteindre l’Arabie saoudite, Israël, l’intérieur de la Chine, la Russie et l’Europe de l’Est, en cas d’attaque étrangère.
Si le budget militaire alloué à l’Artesh et aux gardiens de la révolution est à peu près équivalent à celui de la Turquie ou d’Israël, il peine à atteindre celui de l’Arabie saoudite (de près de 60 milliards de dollars.) L’Iran reste par ailleurs largement freiné dans ses ambitions, par les sanctions économiques internationales dans son approvisionnement en armement.
L’Iran mise avant tout sur son système de radars, en provenance majoritairement de Russie et de Chine, et sur son important arsenal de missiles anti-aériens. Ceux-ci, de même que les drones de surveillance et ceux destinés à brouiller les radars ennemis, sont placés sous la responsabilité des pasdarans.
Ils sont équipés d’au moins 300 missiles Shahab-1 et Shahab-2, et de près d'une centaine de missiles dont le rayon d’action dépasse les 1 000 kilomètres. La République Islamique dispose ainsi de moyens de réplique conséquents pouvant atteindre l’Arabie saoudite, Israël, l’intérieur de la Chine, la Russie et l’Europe de l’Est, en cas d’attaque étrangère.
Si le budget militaire alloué à l’Artesh et aux gardiens de la révolution est à peu près équivalent à celui de la Turquie ou d’Israël, il peine à atteindre celui de l’Arabie saoudite (de près de 60 milliards de dollars.) L’Iran reste par ailleurs largement freiné dans ses ambitions, par les sanctions économiques internationales dans son approvisionnement en armement.