Un crime rituel lié à des croyances séculaires
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Convoités pour leur capacité surnaturelle, ils sont victimes d'un business juteux. Depuis de nombreuses années ces pratiques sont dénoncées par des associations nous rappelant que le combat contre toutes formes de discriminations à leur égard est loin d'être fini.
Les croyances autour des albinos persistent en Afrique. Ils ne sont plus considérés comme des humains mais comme des êtres doués de capacités surnaturelles. Ayant le pouvoir de prédire l'avenir ou d'apporter l'opulence, ils sont vendus comme des objets sacrificiels où des parties de leurs corps sont utilisées pour fabriquer des fétiches. En août 2010, d'après Amnesty International, les autorités tanzaniennes ont arrêté un Kenyan qui essayait de vendre un albinos pour 250.000 dollars (soit environ 185.000 euros). L'ampleur exacte du phénomène est cependant difficile à cerner en raison du tabou qui entoure ces pratiques. Selon les chiffres de l’ONG canadienne Under the Same Sun (USS) qui milite pour le droit et la protection des personnes atteintes d’albinisme, entre 2007 et 2009, une dizaine de milliers de personnes auraient quitté les villages de Tanzanie, du Kenya et du Burundi pour se réfugier dans les milieux urbains, où de telles pratiques seraient moins courantes.
Les croyances autour des albinos persistent en Afrique. Ils ne sont plus considérés comme des humains mais comme des êtres doués de capacités surnaturelles. Ayant le pouvoir de prédire l'avenir ou d'apporter l'opulence, ils sont vendus comme des objets sacrificiels où des parties de leurs corps sont utilisées pour fabriquer des fétiches. En août 2010, d'après Amnesty International, les autorités tanzaniennes ont arrêté un Kenyan qui essayait de vendre un albinos pour 250.000 dollars (soit environ 185.000 euros). L'ampleur exacte du phénomène est cependant difficile à cerner en raison du tabou qui entoure ces pratiques. Selon les chiffres de l’ONG canadienne Under the Same Sun (USS) qui milite pour le droit et la protection des personnes atteintes d’albinisme, entre 2007 et 2009, une dizaine de milliers de personnes auraient quitté les villages de Tanzanie, du Kenya et du Burundi pour se réfugier dans les milieux urbains, où de telles pratiques seraient moins courantes.
Le double mal des albinos
Au-delà d'être confronté à un crime rituel, les albinos sont exposés à de multiples problèmes de santé. L'absence de mélanine les rend vulnérables aux rayons ultraviolets causant des cancers de la peau et la cécité. Le gouvernement du Kenya, dont la sphère publique est composé d'albinos comme le député Isaac Mwaura, a déployé des programmes de traitement du cancer de la peau ainsi que la distribution de crème solaire. De plus, une ligne téléphonique d'urgence en cas d'agression a été mise en place. Par ailleurs, depuis quelques années un concours de beauté "Miss et Mister albinos" est organisé à Nairobi. Lors du premier concours, le député kényan a soutenu que "de cette manière, nous nous redéfinissons comme des personnes physiquement belles" avant de rajouter "nous ne sommes pas des fantômes et nous ne sommes pas laids".
Défense des albinos: une lutte planétaire
La star malienne de la chanson, Salif Keïta a dénoncé les "crimes rituels" dont les albinos sont victimes au Mali et en Afrique. A travers son organisme gouvernemental Fondation Salif Keïta il lutte depuis de nombreuses années contre toutes formes de discriminations liées aux albinos. Toutefois, il ne manque pas de saluer l'avancée de cette lutte à travers de nombreuses associations créées pour la majorité par des albinos eux-mêmes.
Depuis 2016, tous les 13 juin, une journée internationale de sensibilisation à l'albinisme a lieu afin de nous rappeler que le combat continu. En 2018, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a regretté le fait que les albinos soient "toujours largement en butte à la discrimination, à la stigmatisation et à l’exclusion sociale". Cependant il ne manque pas d'encourager l'action menée par l'Union africaine concernant la prévention contre les agressions et les discriminations des albinos. A la fin de son discours, il a ajouté: "La Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme nous donne l’occasion de manifester notre solidarité avec les personnes vivant avec l’albinisme et d’unir nos efforts afin que ceux qui sont souvent les plus marginalisés puissent vivre à l’abri de la discrimination et de la peur et exercer pleinement leurs droits fondamentaux".
Depuis 2016, tous les 13 juin, une journée internationale de sensibilisation à l'albinisme a lieu afin de nous rappeler que le combat continu. En 2018, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a regretté le fait que les albinos soient "toujours largement en butte à la discrimination, à la stigmatisation et à l’exclusion sociale". Cependant il ne manque pas d'encourager l'action menée par l'Union africaine concernant la prévention contre les agressions et les discriminations des albinos. A la fin de son discours, il a ajouté: "La Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme nous donne l’occasion de manifester notre solidarité avec les personnes vivant avec l’albinisme et d’unir nos efforts afin que ceux qui sont souvent les plus marginalisés puissent vivre à l’abri de la discrimination et de la peur et exercer pleinement leurs droits fondamentaux".