Migrants Briançon.mp3 (1.07 Mo)
Leur opération, qui a coûté 30.000 € à leurs sponsors internationaux, s'est révélée peu fructueuse. Malheureusement pour eux, les migrants continuent de passer par les Alpes pour rejoindre la France depuis l'Italie. Ils ne viennent pas moins nombreux. Ce n'est pas faute de les pourchasser.
Dans la nuit, une trentaine de gendarmes suréquipés, tous vêtus de noir, se faufile dans les buissons pour tenter d'intercepter les passants. Lorsqu'ils perçoivent un mouvement suspect, les militaires se jettent sur le chemin, braquant leurs puissantes torches dans les yeux des arrivants. Certains fuient, d'autres se laissent attraper. Ceux qui fuient prennent le risque de se perdre ou de se blesser dans l'agitation. Ceux qui sont attrapés sont interrogés, menacés, parfois brutalisés. Ils sont renvoyés en Italie. Tous, y compris les mineurs et ceux qui souhaitent demander l'asile en France, ce qui est contraire à la loi. Ce retour à la case départ ne les empêchera cependant pas de réessayer le lendemain.
Il faut 5 heures de marche en moyenne à un groupe pour relier Briançon depuis l'Italie. Les sentiers, abrupts, sont encore partiellement enneigés. Pourtant, c'est la nuit que beaucoup choisissent de partir. L'obscurité les protège. Les loups et les accidents leur font moins peur que la police française.
Mathew Blessing, 21 ans, est morte le 7 mai 2018 en fuyant la police. Elle est tombée dans la Durance, la rivière qui traverse Briançon. Venue du Nigeria, elle espérait rejoindre la France. Un hommage lui a été rendu le 9 mai, réunissant de nombreux habitants de la région. Le deuil est lourd dans leurs âmes. "C'était prévisible", on entend dire dans toutes les bouches. Comment, lorsque la police poursuit et intimide les migrants le long de routes dangereuses, peut-on espérer ne tuer personne?
Le lendemain de l'hommage, Chez Jésus, les dents se serrent. Dans le squat établi au sous-sol de l'église de Clavière pour loger les exilés, un jeune Guinéen vient de rentrer en état de choc. Il raconte avoir été menacé et giflé par un agent de la PAF qui voulait obtenir des informations.
Une réunion publique s'est tenue mi-mai à Briançon, pour trouver comment protéger les réfugiés de Génération identitaire et de la police.
Dans la nuit, une trentaine de gendarmes suréquipés, tous vêtus de noir, se faufile dans les buissons pour tenter d'intercepter les passants. Lorsqu'ils perçoivent un mouvement suspect, les militaires se jettent sur le chemin, braquant leurs puissantes torches dans les yeux des arrivants. Certains fuient, d'autres se laissent attraper. Ceux qui fuient prennent le risque de se perdre ou de se blesser dans l'agitation. Ceux qui sont attrapés sont interrogés, menacés, parfois brutalisés. Ils sont renvoyés en Italie. Tous, y compris les mineurs et ceux qui souhaitent demander l'asile en France, ce qui est contraire à la loi. Ce retour à la case départ ne les empêchera cependant pas de réessayer le lendemain.
Il faut 5 heures de marche en moyenne à un groupe pour relier Briançon depuis l'Italie. Les sentiers, abrupts, sont encore partiellement enneigés. Pourtant, c'est la nuit que beaucoup choisissent de partir. L'obscurité les protège. Les loups et les accidents leur font moins peur que la police française.
Mathew Blessing, 21 ans, est morte le 7 mai 2018 en fuyant la police. Elle est tombée dans la Durance, la rivière qui traverse Briançon. Venue du Nigeria, elle espérait rejoindre la France. Un hommage lui a été rendu le 9 mai, réunissant de nombreux habitants de la région. Le deuil est lourd dans leurs âmes. "C'était prévisible", on entend dire dans toutes les bouches. Comment, lorsque la police poursuit et intimide les migrants le long de routes dangereuses, peut-on espérer ne tuer personne?
Le lendemain de l'hommage, Chez Jésus, les dents se serrent. Dans le squat établi au sous-sol de l'église de Clavière pour loger les exilés, un jeune Guinéen vient de rentrer en état de choc. Il raconte avoir été menacé et giflé par un agent de la PAF qui voulait obtenir des informations.
Une réunion publique s'est tenue mi-mai à Briançon, pour trouver comment protéger les réfugiés de Génération identitaire et de la police.