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Comme un symbole: le créateur du logo du parti socialiste représentant une main et une rose, Didier Motchane, est décédé. Six mois après l’échec historique du PS à la présidentielle et aux législatives, le parti tente tant bien que mal de sortir la tête de l’eau malgré les nombreux coups durs encaissés. Après avoir dû se séparer de son siège emblématique de la rue de Solférino, le Parti Socialiste va maintenant être obligé de mettre à la porte près de 70% de ses salariés, soit 67 personnes.
Réparer les pots cassés
Dans ce désastre, et alors que bon nombre d’"éléphants" du Parti socialiste se sont éloignés du parti pour cause de défaite ou par soif de nouvelle victoire, une nouvelle génération tente de remettre en selle le PS. Pour se faire, le parti s’appuie sur une direction collégiale de 28 membres qui doit porter la famille politique jusqu’au printemps prochain où un congrès élira le nouveau chef de file. D’ici là, un questionnaire nommé "forum de la refondation" a été proposé aux sympathisants sur le site internet du parti socialiste. On peut y trouver des questions comme "Quelles sont les valeurs et l'identité des socialistes?", ou "quel regard portez-vous sur la conquête du pouvoir?", preuve du grand chantier qui attend cette frange importante de la gauche française aujourd’hui.
Des-espoirs
Du côté des adhérents, le morale vacille entre l’espoir d’un futur meilleur et la désillusion de la lourde défaite passé. C’est en tout cas une période qui laissera des traces dans l’histoire du socialisme français explique Martine Guivauche, militante socialiste depuis 30 ans: "Après la défaite de la gauche face à Jacques Chirac en 1995, la gauche a su se refonder car elle a été capable de faire un état des lieux de ses faiblesses. C’est ce que nous faisons dès aujourd’hui, nous devons nous servir de cette déroute". Mais cet enthousiasme n’est pas le même chez l’ensemble des militants: "En effet, après 1995 on a pu se renouveler, mais nous n’avions pas fait 6,50% des voix à l’époque!"; tempère Jean-Claude Meniot, retraité et fidèle électeur socialiste même dans la défaite.
Ici, on attend et on espère surtout l’apparition presque divine d’un nouveau mentor qui pourrait à lui seul ou à elle seule, incarner un parti socialiste nouvelle génération: "Il nous faudrait quelqu’un de jeune. Quelqu’un qui incarne quelque chose dans son propre parti, comme ont su le faire monsieur Mélenchon, madame Le Pen ou même monsieur Sarkozy en son temps", explique Vanessa Beraud, bénévole au PS. "Dans un second temps le problème sera de trouver sa place dans un échiquier politique déjà très garni à gauche", poursuit-elle.
Il est difficile de dire si le parti socialiste se relèvera de cette année présidentielle. Bon nombre de ses anciens électeurs ont en effet préféré rejoindre La République en marche ou La France insoumise, selon les affinités. D’autres suivront sans doute Benoît Hamon dans la création de son nouveau parti. Mais certains restent là, convaincus que le PS, après avoir fané, ne pourra que refleurir de nouveau.
Ici, on attend et on espère surtout l’apparition presque divine d’un nouveau mentor qui pourrait à lui seul ou à elle seule, incarner un parti socialiste nouvelle génération: "Il nous faudrait quelqu’un de jeune. Quelqu’un qui incarne quelque chose dans son propre parti, comme ont su le faire monsieur Mélenchon, madame Le Pen ou même monsieur Sarkozy en son temps", explique Vanessa Beraud, bénévole au PS. "Dans un second temps le problème sera de trouver sa place dans un échiquier politique déjà très garni à gauche", poursuit-elle.
Il est difficile de dire si le parti socialiste se relèvera de cette année présidentielle. Bon nombre de ses anciens électeurs ont en effet préféré rejoindre La République en marche ou La France insoumise, selon les affinités. D’autres suivront sans doute Benoît Hamon dans la création de son nouveau parti. Mais certains restent là, convaincus que le PS, après avoir fané, ne pourra que refleurir de nouveau.