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Burkina: drapeaux rouges dans les rues


Par Rédigé le 03/12/2018 (dernière modification le 03/12/2018)

C’est une foule immense qui a répondu à l’appel de grève lancé par la Coordination nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC). Les manifestants ont battu le macadam le 29 novembre 2018 à Ouagadougou pour dire non à l’augmentation des prix du carburant.


Les manifestants en colère contre la vie chère. Photo (c) Alida Tapsoba
Les manifestants en colère contre la vie chère. Photo (c) Alida Tapsoba
marche_voix_mp3.mp3 Manifestation Burkina.mp3  (3.73 Mo)

"Camarades, en avant pour le retour des anciens prix des hydrocarbures! Les mesures impopulaires à bas! Les décisions impopulaires à bas! L'arnaque populaire à bas!", scandaient les protestataires. Des structures syndicales, l’opposition politique, des étudiants, des élèves, des commerçants, tous sont sortis pour exprimer leur refus face à cette hausse du prix du carburant. 13 points de rassemblements ont été identifiés dans différentes localités du pays pour cette journée nationale de protestation.

"Nous demandons au gouvernement de reconsidérer sa décision. 75 francs CFA, comme augmentation c’est trop pour le peuple burkinabè. La population souffre déjà. Pour nous le message est simple. Nous savons que ce n’est pas le Burkina Faso qui fixe le prix du carburant, mais nous savons également que notre président prend part à des instances. Il peut, de ce fait, dire ce que son peuple pense par rapport à des situations internationales", dixit l’un des manifestants.

Intervenant sur une chaîne de télévision de la place le 26 novembre 2018, la ministre de la Femme Laurence Ilboudo-Marchal représentant le gouvernement affirmait ceci: "Quelle que soit la mobilisation de la grève du 29 novembre 2018, le gouvernement ne reculera pas". L’exécutif ne s’arrête pas là.

Le secrétaire général du ministère en charge de la Fonction publique a adressé un communiqué à tout responsable de structure centrale et déconcentré dudit ministère. Dans son message, il demande qu’on lui transmette au plus tard le 3 décembre 2018, la liste des agents qui auraient déserté leur poste de travail ce 29 novembre. Une démarche que la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB) qualifie de mesure répressive. Le secrétaire général de la CGTB Basolma Bazié, met, à ce sujet le gouvernement en garde: "La Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso, a connu le mouvement syndical. Et ceux qui nous dirige, qu’ils sachent que ceux qui les ont devancés et qui ont osé croiser le mouvement syndical, sont partis différemment la queue entre les jambes".

Retour au prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale d’augmentation du 8 novembre; relecture de la structure des prix des hydrocarbures; arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales sont entre autres les points de revendications de la CCVC. Elle a remis sa plateforme revendicative au ministre en charge du Commerce qui a promis de la transmettre au président du Faso.

Tous les regards sont désormais tournés vers ce nouveau bras de fer entre le gouvernement et les structures syndicales. Des structures syndicales, dans un communiqué officiel s’étaient démarquées de cette marche de protestation.










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