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Lorsqu’elle déménage de la capitale abidjanaise en 2016 pour suivre son époux au village de Bouna, à plus de 600 kilomètres, elle se trouve immergée dans une nouvelle réalité. Bouna se situe à la frontière du Ghana et l’accès à l’eau et à l’électricité n’y est pas systématique. "Notre énergie électrique vient en grande partie du Ghana. Parfois cela ne fonctionne pas. Quant aux coupures d’eau, elles sont dues à l’obsolescence du réseau d’assainissement. On envisage de créer un puisard sous la maison". A son arrivée à Bouna, Patricia relève aussi l’insuffisance d’infrastructures de santé et de loisirs dans ce village qui compte plus de 60 000 habitants dont une majorité de jeunes. Mais un constat attire tout particulièrement son attention: il y a davantage de filles que de garçons à l’école et celles-ci ont un taux de réussite plus élevé. Elle se donne pour mission de les aider à aller toujours plus loin.
Quelques mois plus tard, l’ONG "Hessed Côte d’ivoire" (qui signifie "bonté" ou " miséricorde" en hébreux) voit le jour et lui permet de mener des actions bénévoles sur fonds propres pour certaines, avec l’appui de sponsors pour d’autres. Patricia oriente la majorité de ses projets vers le milieu éducatif qu’elle considère comme étant le socle de la réussite. Elle a mis en place un programme de lutte contre la déscolarisation grâce auquel elle finance le retour à l’école de plusieurs enfants, à hauteur de 75 000 à 85 000 francs CFA (soit entre 115 et 130 euros) par an et par enfant.
Patricia n’hésite pas non plus à dépêcher les membres de sa famille dans les cours des écoles pour faire couper les arbres qui menacent les toitures, et recherche des sponsors pour rénover ou faire construire des cantines scolaires car "beaucoup d’enfants ne mangent pas toujours à leur faim, une fois rentrés à la maison". Au-delà du bâtiment, elle doit ensuite s’atteler à trouver…la nourriture ! En effet, la direction des cantines finance les repas écoliers généralement à hauteur de 18 repas par an.
Quelques mois plus tard, l’ONG "Hessed Côte d’ivoire" (qui signifie "bonté" ou " miséricorde" en hébreux) voit le jour et lui permet de mener des actions bénévoles sur fonds propres pour certaines, avec l’appui de sponsors pour d’autres. Patricia oriente la majorité de ses projets vers le milieu éducatif qu’elle considère comme étant le socle de la réussite. Elle a mis en place un programme de lutte contre la déscolarisation grâce auquel elle finance le retour à l’école de plusieurs enfants, à hauteur de 75 000 à 85 000 francs CFA (soit entre 115 et 130 euros) par an et par enfant.
Patricia n’hésite pas non plus à dépêcher les membres de sa famille dans les cours des écoles pour faire couper les arbres qui menacent les toitures, et recherche des sponsors pour rénover ou faire construire des cantines scolaires car "beaucoup d’enfants ne mangent pas toujours à leur faim, une fois rentrés à la maison". Au-delà du bâtiment, elle doit ensuite s’atteler à trouver…la nourriture ! En effet, la direction des cantines finance les repas écoliers généralement à hauteur de 18 repas par an.
La prise de conscience constitue également un levier d’action de son ONG et Patricia aide à la création d’associations pour faire de la prévention en matière de grossesses précoces ou pour prendre soin de l’environnement (ils forment des groupes tournants pour nettoyer le village). Faire fonctionner ces structures leur apprend le travail d’équipe et le respect d’une chaîne de commandement.
Elle n’en oublie pas pour autant la nécessité du loisir et de la culture pour le développement social et psychomoteur et a fait construire des terrains de basket, organisé des collectes de livres et fait venir aussi souvent que possible, le Bibliobus de la fondation Children of Africa.
Dans le même esprit, elle organise des collectes de dons pour l’hôpital de Bouna dont la salle de soin manque cruellement de produits de base (gants, tests de palu, pansements etc). "Parfois, l’infirmier reçoit des patients qu’il est dans l’incapacité de soigner" déplore-t-elle.
Elle n’en oublie pas pour autant la nécessité du loisir et de la culture pour le développement social et psychomoteur et a fait construire des terrains de basket, organisé des collectes de livres et fait venir aussi souvent que possible, le Bibliobus de la fondation Children of Africa.
Dans le même esprit, elle organise des collectes de dons pour l’hôpital de Bouna dont la salle de soin manque cruellement de produits de base (gants, tests de palu, pansements etc). "Parfois, l’infirmier reçoit des patients qu’il est dans l’incapacité de soigner" déplore-t-elle.
La journée internationale du droit des femmes, ce 8 mars, sera une nouvelle occasion de démontrer son engagement: Patricia organise une journée sportive à Bouna suivie d’un débat sur la place de la femme dans la société.