Une statue pleine de renseignements 13/12/2017
En Castille, dans le village de Sotillo de la Ribera, province de Burgos, des restaurateurs de la société italienne Da Vinci Restauro travaillaient dans l'église Santa Águeda, Sainte-Agathe, quand ils ont fait une découverte des plus surprenantes. A l’intérieur de la statue en bois du Christ de la miséricorde, ils ont trouvé un document daté de 1777 et portant la signature de Joaquín Minguez, aumônier de la Cathédrale de Burgo de Osma, un localité de 5.000 habitants, à 80 km au sud-est de Sotillo de la Ribera. Si l’on en croit les deux feuillets, le sculpteur se nomme Manuel Bal, il est originaire de San Leonardo de Yagüe et la sculpture a été payée par Antonio Serrano y Mañero, curé de Santiago. Manuel Bal est également l’auteur de cinq autres statues de la même église. Joaquín Minguez donne une quantité d'informations sur la vie locale à cette époque, il évoque l'organisation administrative ainsi que "les cultures de blé, de seigle, d'orge et d'avoine". Il fait référence au vin, ce qui n’a rien d’étonnant car on est là au cœur d’une riche région viticole, actuellement A.O.C. Ribera del Duero. On apprend aussi que les maladies les plus courantes sont la fièvre typhoïde et le paludisme. Joaquín Minguez mentionne également: "La cour de justice est à Madrid. Nous avons le courrier et la gazette pour les nouvelles. L'Inquisition s'applique, et aucun reproche n'est adressé à l'église de Dieu". D’après le quotidien El Mundo, le but de ces documents dissimulés était d'être découverts plus tard… Ledit document a été envoyé à l'archevêché de Burgos. Une copie des deux feuillets sera remise dans la statue afin de respecter les volontés de Joaquín Minguez.
La fille cadette de Nijinski est morte 06/12/2017
La plus jeune fille du célèbre danseur et chorégraphe s’est éteinte à 97 ans jeudi 30 novembre 2017 à Tucson en Arizona. Elle était née à Vienne en juin 1920. Elle laisse une fille unique, Kinga. C’est le Canadien Christian Dumais-Lvowski, mandataire de la succession Nijinski qui a annoncé la nouvelle à Paris. Tamara était d'ailleurs à l'origine en 1991 de la Fondation Vaslav et Romola Nijinski. On l’avait vue à Paris en mai 2013 pour le 100e anniversaire du ballet "Le Sacre du Printemps".
Elle était la fille du danseur et de la Hongroise Romola de Pulszhy, fille d’Emilia Markus, comédienne de renom et Karoly de Pulszky qui fut directeur du musée des Beaux-Arts de Budapest. Nijinski l’avait épousée à Buenos Aires, au cours d’une tournée des Ballets russes le 10 septembre 1913. Tamara avait d’abord vécu à Paris avec sa mère et sa sœur aînée, Kyra née le 19 juin 1914 à Vienne qui fut danseuse et actrice et avait épousé le compositeur et chef d’orchestre Igor Markevitch. Ensuite, Tamara vit chez sa grand-mère maternelle à Budapest, puis elle gagne les États-Unis, après un passage à Montréal. Dans cette ville, elle avait créé un spectacle de marionnettes autour des ballets qu’avait dansés son père, notamment le mythique "Le Spectre de la rose". En 1995, elle fait éditer une version non expurgée des "Cahiers" de Nijinski, écrits en 1918 alors que le danseur sombrait dans la folie, il mourra à Londres le 8 avril 1950. Il repose aux côtés de son épouse décédée le 9 septembre 1978 au cimetière parisien de Montmartre. Un peintre qui peut encore choquer 30/11/2017
Le 31 octobre 1918 s’éteignait à Vienne le peintre Egon Schiele. A 28 ans, il était victime de la grippe espagnole. L’Autriche s’apprête à célébrer le centenaire de cette mort avec une grande rétrospective qui commencera le 23 février 2018 au Leopold Museum de Vienne, institution qui possède une importante collection des œuvres de l’artiste. Ce qui donne lieu à une grande campagne de la part de l'Office du tourisme. Des affiches représentant des reproductions des peintures de Schiele, notamment "L’Homme assis nu" datant de 1910 et "Fille aux bas orange" réalisé en 1914, devaient être apposées tant en Autriche qu’en Allemagne ou en Angleterre, à Londres, Hambourg et Cologne. Mais au dernier moment, les responsables anglais et allemands des lieux où devaient être apposées ces affiches ont été choqués par ce qu’elles montraient... On ne les a donc pas présentées. Ce qui a amené l’Autriche à s'en tirer avec humour et un sens aigu de la publicité. On a recouvert d’un bandeau les parties jugées litigieuses, il y est écrit: "Désolé! Ces toiles ont 100 ans mais c'est encore trop scandaleux? Pour tout voir, rendez-vous à Vienne"...
De nombreux musées de la capitale autrichienne célébreront en 2018 trois autres figures éminentes de la modernité viennoise décédées en 1918, Gustav Klimt, Koloman Moser et Otto Wagner. De quoi est vraiment mort Chopin? 28/11/2017
On se pose encore la question et naturellement quelques chercheurs veulent aussi en savoir davantage. Ils sont aidés en cela par le cœur du célèbre compositeur gardé dans un flacon de cristal rempli de liquide aidant à la conservation. Frédéric Chopin s’est éteint à Paris le 17 octobre 1849 et son décès a été attribué à la tuberculose, même si depuis 2008 on évoque d’autres causes. Il était né le 22 février 1810 à Zelazowa Wola près de Varsovie.
Des chercheurs polonais se sont donc penchés avec des techniques modernes sur le cœur de Chopin, placé dans un pilier de l’église Sainte-Croix de Varsovie. Selon le professeur Michal Witt, spécialiste de génétique moléculaire, il est hautement probable qu'il s'est agi de tuberculose. Les chercheurs n’ont pu examiner que des photos de haute résolution car les autorités ont interdit l'ouverture du flacon par crainte de voir son contenu définitivement perdu. Les conclusions seront publiées en février 2018 dans la revue American Journal of Medecine. Witt tient à indiquer que sans test ADN, il n'est pas possible d'exclure complètement la possibilité d’une mucoviscidose. On sait d’après des documents que Chopin adulte ne pesait pas plus de 40 kg pour 1m70, ce poids réduit est un symptôme de la mucoviscidose. "Mais la possibilité qu'il se soit agi de tuberculose plutôt que de mucoviscidose est de loin plus forte", selon Witt. Frédéric Chopin a été enterré au cimetière parisien du Père-Lachaise, sa tombe est dominée depuis 1850 par une sculpture due à Auguste Clésinger, qui fut le mari de Solange, fille de George Sand et de son époux le baron Dudevant. Une femme de poids 17/11/2017
Pesant 490 kg, cette Argentine de 32 ans a dû être conduite à l’hôpital et pour la faire sortir de chez elle les pompiers ont abattu les murs de son domicile. Pour son transport, si l’on en croit le quotidien Clarín, on l’avait laissée sur son lit installé sur un camion pourvu d’une sorte de grue, du service de la Sécurité civile. Isabella habite à Rosario dans la province de Santa Fe, à quelque 340 km au nord de Buenos Aires. Cette malheureuse femme vit prostrée depuis de nombreuses années, son corps est presque complètement insensible et ses jambes sont couvertes de tumeurs, conséquence de son extrême obésité. Isabella révèle qu’elle a toujours été grosse, qu’elle a dû abandonner l’école du fait de la discrimination dont elle était l’objet. Ce qui ne l’a pas empêchée de reprendre plus tard des études "pour devenir quelqu’un dans la vie", mais ce ne fut pas possible. "Je veux être soignée et vivre", supplia-t-elle avant d’entrer à l’hôpital provincial de Rosario. Il y a huit ans elle pesait 130 kg puis son père mourut et ce fut la dépression...
Une vente historique 16/11/2017
Le 14 novembre 2017, il y avait foule à Genève dans le hall de l'hôtel Four Seasons Les Bergues, au bord du lac. A 18h30, dans une salle comble, Christie’s commence l'une des plus prestigieuses ventes de joyaux de l'année. Plus de 200 lots, des pierres d’exception, des parures signées de grands noms tels Cartier, Bulgari, Van Cleef & Arpels. Et parmi ces pièces extraordinaires le "Grand Mazarin". Selon François Curiel, président de Christie's pour l'Europe et l'Asie, "ce diamant est un témoin unique de l'histoire de France". Lorsque le cardinal Mazarin meurt le 9 mars 1661, il le lègue par testament à Louis XIV et il fait alors partie des Joyaux de la Couronne de France, il y restera pendant 250 ans. C'est une pierre de 19,07 carats, rose clair. Et François Curiel d’ajouter: "Au cours de ses 250 ans au sein du trésor français, il a illuminé les joyaux de quatre rois, quatre reines, deux empereurs et deux impératrices, à commencer par le Roi Soleil". Cette pierre extraite des anciennes mines de Golconde, en Inde, dans l’état actuel du Telangana, passera par la suite de Napoléon à Louis XVIII, puis à Napoléon III et à l'impératrice Eugénie. Elle sera mise aux enchères lors de la célèbre vente des Bijoux de la Couronne qui eut lieu dans la salle des États au Louvre, en neuf séances, du 12 au 23 mai 1887. Frédéric Boucheron l'acquiert et la revend au Baron von Derwies. Elle finit chez un collectionneur privé. On ne la revoit que lors d'une exposition au Musée du Louvre en 1962.
A Genève, le "Grand Mazarin" a été vendu 14,4 millions de francs suisses, soit quelque 12,3 millions d'euros, doublant son estimation basse qui était de six millions de francs suisses. A la recherche du crâne de Goya 13/11/2017
Francisco José de Goya y Lucientes est mort dans la nuit du 15 au 16 avril 1828 à Bordeaux où il vivait en exil depuis 1824, fuyant l’absolutisme de Fernando VII. Ses obsèques eurent lieu à l’église Notre-Dame et il est enterré au cimetière de la Chartreuse. En 1899, sur demande du gouvernement espagnol, ses restes ont été transférés à l’ermitage de San Antonio de la Florida à Madrid. C’est à l’occasion de ce transfert que l’on se rendit compte que le crâne avait disparu. Dans l'acte d'exhumation de l'Académie de Bordeaux, on peut lire: "La tête de Goya avait disparu, une main sacrilège l'aurait-elle subtilisée? Où? Quand et comment?" Une hypothèse généralement admise est que Goya aurait offert son crâne à un ami médecin bordelais qui pratiquait la phrénologie fort à la mode dans ces années-là. On pense que le crâne de l’artiste, une fois terminée son exploration, a dû rester sur une étagère de l’Université. Alors que le 17 avril 1928, on célébrait à Saragosse le centenaire de la mort de Goya, un universitaire annonça qu’on avait découvert un petit tableau du peintre espagnol Fierros, au dos duquel on pouvait lire "Crâne de Goya - 1849". On raconte même que le fils de Fierros, étudiant en médecine, l'aurait brisé au cours de ses expériences. Ce qui n’explique cependant pas comment le crâne aurait pu être subtilisé.
La dernière fois qu’on l’a vu, c’était en 1955 à Bordeaux, au marché aux puces de la place Meriadeck qui n’existe plus. Il semble que le crâne serait arrivé au café situé en face de l’Université. En 1955, l’établissement ferme. Aujourd’hui, tout a été détruit, mais selon le journaliste Jacques Rouhaud, le crâne du peintre "doit être toujours là, quelque part, vraisemblablement dans le quartier des Capucins. Ce serait formidable d’arriver à le retrouver. Le nom de Goya doit y être écrit à l’encre noire". Une découverte surprenante 10/11/2017
C’est au Nelson-Atkum of art de Kansas City dans le Missouri qu’elle a eu lieu. Les responsables dudit musée examinaient au microscope "Les Oliviers", une toile de Vincent Van Gogh peinte en 1889, quand ils ont aperçu une sauterelle coincée dans le coin inférieur gauche du tableau et noyée dans la peinture. Mary Schafer, restauratrice au musée, précise: "J’essayais de comprendre la construction de l'œuvre en étudiant ses différentes couches, et c'est comme ça que j'ai trouvé le corps de cette petite sauterelle". Une "manière marrante", selon elle, de jeter un regard neuf sur le travail de l’artiste. Cette découverte nous rappelle les techniques propres à Van Gogh. Le peintre avait l’habitude de peindre en extérieur. C'est donc ainsi que poussières, terre, sable, brindilles ou insectes pouvaient arriver sur la toile. D’ailleurs, Vincent Van Gogh dans une lettre adressée à son frère Théo en 1885 écrivait: "J'ai dû ramasser une centaine de mouches sur les quatre canevas que tu vas recevoir, sans parler de la poussière et du sable". Michael Engel, paléo-entomologiste, conservateur en chef et professeur à l'Université du Kansas, a quant à lui indiqué qu'aucun signe ne permettait de déceler un mouvement autour de l'insecte. C’est pour lui la preuve que l'insecte, sans abdomen ni thorax, était déjà mort et desséché lorsqu'il est arrivé sur la toile humide. Des responsables du musée de Kansas City ont commencé de nouvelles recherches avec rayons x, microscopes et ultraviolets sur les 104 œuvres françaises du fonds. La conservatrice voudrait analyser les restes de la sauterelle pour avoir de nouvelles informations sur la période exacte où l’œuvre a été réalisée. Julián Zugazagoitia, directeur du Nelson-Atkum of art, a déclaré que "Les Oliviers" est très apprécié au musée et cette découverte ajoutait donc quelques chose. Les 18 tableaux de la série peinte à Saint-Rémy de Provence en 1889 est l'une des plus célèbres de Van Gogh. Le peintre mourra quelques mois plus tard, le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise.
"L’enlèvement au sérail" bientôt au nouvel Opéra d’Istanbul? 08/11/2017
Pourquoi pas? Lundi 6 novembre 2017, le président turc Erdoğan inaugurait le lancement d'un projet d'une salle de spectacles pour cette métropole de 18 millions d’habitants. Elle devrait être construite à la place du Centre culturel Atatürk. Le président souhaite que ce projet soit le symbole de la Turquie moderne. Ouvert au public au premier trimestre 2019, le futur Opéra devrait accueillir 2.500 personnes. Mais la démolition annoncée du Centre culturel dédié à la mémoire de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la République Turque le 29 octobre 1923, passe pour être une provocation du pouvoir en place dans un pays où tout ce qui concerne la mémoire du Ghazi suscite toujours des réactions passionnées.
Certains pensent qu’au lieu d'une destruction, l'ancien AKM pouvant accueillir 1.307 spectateurs, aurait pu être rénové. L’architecte chargé du projet est le fils de celui qui a construit le bâtiment d'origine, ce qui pourrait apaiser les esprits et Erdoğan voudrait montrer ainsi que ce projet "ne tourne pas le dos à l'histoire". Ravagé par un incendie en 1970, l’édifice a été reconstruit et a rouvert en 1978. Il a été fermé en 2008 pour rénovation. Les travaux n'ont jamais été réalisés. La plupart des compagnies d'opéra et de ballet se produisent depuis au Süreyya Operasi, splendide bâtiment de 1927 mais qui ne dispose que de 570 places. L’Ordre des architectes turcs d’Istanbul n’est pas d’accord. Son responsable estime que "l'AKM est un héritage culturel qui doit être protégé". Cette place Taksim, sur laquelle serait érigé le nouvel Opéra, joue un grand rôle dans la vie stambouliote, c’est là qu’ont lieu les manifestations politiques. C'est aussi là que se trouve le "Monument de la République", sculpture monumentale à la gloire du "père des Turcs" érigé en 1928. Un éléphant peu ordinaire 06/11/2017
Samedi 4 novembre 2017, a eu lieu à Budapest une vente aux enchères peu banale. Un cirque hongrois mettait en vente trois œuvres d'un éléphant indien. Elles ont été vendues chacune environ 130€. Sandra, âgée de 42 ans peint avec sa trompe et "simplement par plaisir", selon son propriétaire, le directeur de cirque et acrobate à cheval Florian Richter. On dit que des lignes de couleur s'entrecroisent sur les toiles de Sandra et ressemblent à des rivières. Par ailleurs, un portrait de l'éléphant réalisé par un peintre hongrois a été vendu quelque 840€. Toutes ces sommes seront versées à un sanctuaire pour éléphants en Malaisie.
Selon Florian Richter, Sandra ne peint que quand elle en a envie. Elle a reçu un pinceau et s’est mise à peindre. Le propriétaire ajoute: "Je ne l'aide qu'en changeant les pinceaux, ou en les plaçant dans la peinture... Elle fait plus ou moins le reste d'elle-même". Même si les deux affaires n’ont qu’un mince rapport, on ne peut que rappeler la toile "Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique", signée Joachim-Raphaël Boronali, anagramme d'Aliboron, nom traditionnel d'âne. En 1910, une joyeuse bande d’artistes de Montmartre avait voulu se moquer des critiques et du snobisme du monde de l’art. On utilisa la queue de l’âne Lolo qui appartenait au propriétaire du célèbre cabaret Le lapin agile. L’animal était stimulé avec des carottes et des feuilles de tabac… Le tableau figura au Salon des indépendants de 1910 à Paris. On avait alors cru à l’apparition d’un nouveau jeune peintre italien qui signait même un "Manifeste de l’excessivisme: L’excès en tout est un défaut, a dit un âne. Tout au contraire, nous proclamons que l’excès est une force". Un amateur d’art avait acheté le tableau qui fut exposé à Milly-la-forêt. On a pu le voir au Grand Palais à Paris du 2 mars au 4 juillet 2016, dans le cadre de l’exposition "Carambolages". |
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