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Marjane Satrapi et Marie Curie  06/03/2018

Marjane Satrapi et Marie Curie
La réalisatrice franco-iranienne, qui fut prix du jury à Cannes en 2007 pour "Persepolis", commence à Budapest la réalisation d’un nouveau long-métrage. Son cinquième film produit par Canal+ et Working Titles, est un biopic qui retrace la vie de celle qui fut la première femme à recevoir le prix Nobel. En effet, le 10 décembre 1903, Marie Curie née Maria Salomea Skłodowska, le 7 novembre 1867 à Varsovie, partageait avec son mari Pierre Curie et Henri Becquerel, le prix Nobel de physique. Et le 8 novembre 1911, le prix Nobel de chimie lui était attribué.
Pour le scénario, Jack Thorne a adapté le roman graphique de l’Américain Lauren Redniss, "Radioactive: Marie & Pierre Curie: A Tale of Love and Fallout", paru en 2010. L’actrice britannique Rosamund Pike en est l’héroïne, pour Marjane Satrapi "Elle est la seule et unique personne qui peut l'incarner. Je l'ai compris dans la seconde où je l'ai rencontrée". Elle ajoute: "Ce film raconte l'histoire de la radioactivité depuis sa découverte jusqu'à aujourd'hui et l'approche humaniste du couple Curie avec leur découverte". Le film évoquera aussi le scandale qu’avait causé en son temps la liaison entre Marie Curie et Paul Langevin. Si depuis le 19 avril 1906, elle était veuve de Pierre Curie qu’elle avait épousé le 26 juillet 1895, Paul Langevin lui était marié… Marie Curie est décédée le 4 juillet 1934 au sanatorium de Sancellemoz à Passy en Haute-Savoie.
Le film devrait sortir en 2019. Outre Rosamund Pike, la distribution de "Radioactive" comportera aussi Sam Riley qui incarnera Pierre Curie, Anya Taylor-Joy sera Irène, l’une des deux filles de Marie Curie, et le physicien Paul Langevin sera interprété par Aneurin Barnard.

Un tableau qui en cachait un autre  05/03/2018

Un tableau qui en cachait un autre
Le mercredi 28 février 2018, The Guardian révélait qu’une analyse aux rayons X avait permis à des chercheurs de découvrir le portrait de Béatrice Hastings sous le tableau de Modigliani "Portrait of a Girl" peint en 1917 et conservé à la Tate Modern de Londres. Ceci, dans le cadre d'une collaboration internationale, initiée par le musée britannique. Ce portrait est d’ailleurs celui d’une inconnue. La poétesse britannique, journaliste et critique d’art Béatrice Hastings avait entretenu une liaison assez orageuse avec Modigliani. La Tate les décrit comme un couple "sauvage et capricieux". L’artiste italien l’avait quittée pour la jeune étudiante en arts Jeanne Hébuterne. Modigliani décédera à l'âge de 35 ans, le 24 janvier 1920. Inconsolable, Jeanne le suivra dans la mort quatre jours plus tard; en sautant du cinquième étage de l'immeuble de ses parents au 8 bis de la rue Amyot, dans le Ve arrondissement de Paris. Elle était enceinte et laissait une fillette de deux ans.
Nancy Ireson, conservatrice de la collection d'art international de la Tate précise: "Dans la plupart des cas, il est impossible de réellement décrypter l'image qui se cache sous une toile retravaillée". Et d’ajouter: "Nous étions très enthousiastes quand les rayons X ont montré ce portrait caché". Et elle indique à propos de l’identité de Beatrice Hastings: "Ce n'est qu'une hypothèse, mais je la trouve plaisante... C'est intéressant de penser qu'il a pu l'avoir peinte. Savoir que l'on a été capable de faire ressortir cette image est tellement enthousiasmant. On voit presque sa silhouette de plain-pied"...

Un chef d’orchestre surdoué  03/03/2018

Un chef d’orchestre surdoué
A partir du 1er septembre 2019, le Hongrois Gergely Madaras succédera à Christian Arming comme directeur musical de l'Orchestre philharmonique royal de Liège, OPRL, pour une durée de trois ans. Il sera ainsi le plus jeune chef d'orchestre jamais nommé à la tête de cette phalange créée en 1960. En effet, il est âgé d’à peine 33 ans et a déjà derrière lui une carrière assez impressionnante. Il a dirigé plus de 60 orchestres dans le monde dont le BBC Symphony, l’Orchestra sinfonica nazionale della RAI et l’Orchestre philharmonique de Radio France aussi bien que ceux de l’English National Opera, de l’Opéra d’État Hongrois ou du Grand Théâtre de Genève notamment. Il a par ailleurs créé une centaine d’œuvres contemporaines, il a dirigé plus de 100 œuvres composées après 1970 et a collaboré étroitement avec Pierre Boulez, George Benjamin ou Peter Eötvös. Gergely Madaras est actuellement directeur musical de l’Orchestre Dijon Bourgogne depuis 2013 et chef principal du Savaria Symphony Orchestra depuis 2014.
Daniel Weissmann, directeur général de l'OPRL confie que c'est évidemment un honneur et une chance d’accueillir ce nouveau directeur musical qui va donner une nouvelle dynamique à l'ensemble de l'Orchestre. De son côté, Gergely Madaras se réjouit de sa nomination: "Liège est une ville très multiculturelle me semble-t-il, qui comprend de nombreuses nationalités différentes, tout comme l'Orchestre que je vais être amené à diriger. Mais notre langue commune, c'est la musique".

Jusqu’où ira-t-on?  02/03/2018

Jusqu’où ira-t-on?
Depuis le 26 janvier 2018, la Manchester Art Gallery a cessé d’exposer "Hylas et les nymphes", un tableau du peintre préraphaélite britannique John William Waterhouse (6 avril 1849 - 10 février 1917). Réalisé en 1896, il mesure 98,2 cm de haut sur 163,3 cm de large et se trouve dans la salle "Recherche de la beauté" qui comporte de nombreuses peintures du XIXe siècle représentant des femmes fort peu vêtues.
A la place de l’œuvre enlevée, l’administration du musée a apposé une feuille de papier justifiant ce retrait: "Cette galerie présente le corps des femmes soit en tant que "forme passive décorative" soit en tant que "femme fatale". Remettons en cause ce fantasme victorien! Cette galerie existe dans un monde traversé par des questions de genre, de race, de sexualité et de classe qui nous affectent tous. Comment les œuvres d'art peuvent-elles nous parler d'une façon plus contemporaine et pertinente?".
Les visiteurs sont invités à écrire leurs commentaires sur de petits papiers ou à en discuter sur Twitter. La plupart des réactions que l’on a enregistrées jusqu’à maintenant sont assez critiques et certains accusent le musée de censurer une œuvre sous prétexte de "débattre" et de "contextualiser". La boutique du musée elle-même ne vend plus de reproductions de cette œuvre. 
Pour Clare Gannaway, conservatrice à l'origine de cette initiative, le titre de l’œuvre est gênant car il s'agit d'artistes masculins s'intéressant à des corps de femmes. Elle explique que le mouvement #MeToo a influencé sa décision de lancer ce débat et que le tableau pourrait bientôt retrouver sa place, mais avec une "contextualisation" différente.
Le décrochage du tableau a été enregistré et a inspiré un travail à l'artiste britannique afro-caribéenne Sonia Boyce. Il sera exposé au musée à partir de ce mois de mars 2018. 

Fermeture de l’église du Saint-Sépulcre  28/02/2018

Fermeture de l’église du Saint-Sépulcre
Dimanche 25 janvier 2018 à 10 heures du matin, l’église du Saint-Sépulcre située dans la Vieille Ville de Jérusalem a fermé ses portes et ce jusqu’à nouvel ordre. Les chefs religieux ripostent ainsi contre ce qu’ils jugent être une "campagne systématique" d’Israël visant à nuire à la communauté chrétienne en terre sainte.
La fermeture du Saint-Sépulcre, géré par les Églises grecque orthodoxe, apostolique arménienne et catholique, est rare. Ce n’est cependant pas la première fois que cela se produit. En 1990, l’église du Saint-Sépulcre avait fermé avec d’autres sites chrétiens pour protester contre l’installation de résidents israéliens près du bâtiment. Neuf ans plus tard, les sites chrétiens avaient été de nouveau fermés pour protester contre la construction d’une mosquée à proximité de la basilique de l’Annonciation à Nazareth.
Cette fois, les églises ont découvert que la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset allait sûrement adopter un projet de loi autorisant l’État à confisquer des terres vendues par les églises à des investisseurs privés depuis 2010 en prévoyant l’indemnisation des acquéreurs.
Une autre raison de cette fermeture est une décision récente prise par la municipalité de Jérusalem, elle prévoit de geler les avoirs des églises jusqu’à ce qu’elles aient payé des millions de shekels correspondant à des arriérés d’impôts.
On sait que l’église du Saint-Sépulcre est construite à l’endroit considéré comme celui où Jésus a été crucifié et enterré avant de ressusciter. Elle est l’objet d’un pèlerinage qui attire chaque année des centaines de milliers de personnes.

Découverte d'une nouvelle langue  27/02/2018

Découverte d'une nouvelle langue
D’après différentes estimations, il y aurait entre 6.000 et 7.000 langue sur la terre. Il faut maintenant en ajouter une... En effet, des linguistes suédois ont découvert, dans le nord de la Malaisie, près de la frontière avec la Thaïlande, une population qui parle une langue qui n’a pas encore été répertoriée. Les chercheurs l’ont baptisée le jedek. Elle est parlée par 280 personnes. Selon Joanne Yager qui a mené l'étude, "il est important de connaître ces langues menacées de disparition car cela nous donne de nouveaux aperçus sur la culture et les processus d'acquisitions de connaissance de l'homme". Ses travaux ont été publiés dans la revue Linguistic Typology.
Le village n'était pas inconnu cependant et avait déjà reçu la visite d'anthropologues. Il ne manquait que les linguistes. Le jedek fait partie des 1.269 langues austronésiennes et traduit le mode de vie de cette communauté de chasseurs-cueilleurs. Il y a moins de différences entre les hommes et les femmes que dans nos sociétés, très peu de violence entre les personnes, les parents encouragent leurs enfants à éviter la compétition. Il n’y a pas de mots pour les notions de loi, tribunal, vol, emprunt, achat ou vente. En revanche, de nombreux termes évoquent le partage et les échanges.
Il est de plus en plus rare de découvrir de nouvelles langues. En 2013, des chercheurs avaient trouvé une population de 800 personnes, dans l'État indien de l'Arunachal Pradesh, au nord-est du pays parlant le koro, jusqu'alors inconnu. La même année, une linguiste américaine constatait qu'un groupe isolé de 350 personnes, à Lajamanu, au nord de l'Australie, avait créé, une quarantaine d'années, une langue mêlant deux dialectes aborigènes locaux, le warlpiri et le kriol, et de l'anglais. Elle a été nommée light warlpiri.

Une mise à la retraite qui passe mal  26/02/2018

Une mise à la retraite qui passe mal
Depuis 20 ans, Marie Dabadie était administratrice-secrétaire de l’académie Goncourt et elle va être obligée de quitter cette fonction. Ainsi en a décidé le docte aréopage qui l’emploie. Âgée de 74 ans, elle avait certainement atteint l'âge de la retraite mais ne s’imaginait pas encore abandonnant une mission exaltante.
Le jury (Bernard Pivot, Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel, Paule Constant, Didier Decoin, Virginie Despentes, Patrick Rambaud et Eric-Emmanuel Schmitt), a décidé de se séparer de cette fidèle collaboratrice à compter de juin 2018. Celle qui fut très proche d'Edmonde Charles Roux, morte le 20 janvier 2016, et présidente de l’académie Goncourt de 2002 à 2014, vit cette éviction comme "un coup de poing dans l'estomac". Bernard Pivot précise: "C’est une décision qui a été approuvée par l'ensemble de l'académie Goncourt lors de notre dernière réunion. (...) Nous n'avons rien à lui reprocher".
L’académie ne possédant aucun bureau, c’est depuis son appartement parisien que Marie Dabadie gère le quotidien, notamment contact avec les éditeurs, relations avec la presse et les ministères de tutelle et tenue du site Internet qu’elle a créé. Chaque premier mardi du mois, elle rejoint Bernard Pivot au restaurant Drouant, pour préparer l’ordre du jour de la réunion qui se conclut par un déjeuner rituel.
Marie Dabadie est la seule salariée de l’Académie, elle perçoit 3.000€ mensuels nets et touchera 1.500€ de retraite ainsi qu’une indemnité de 20.000€. Même si cela n’a rien à voir, on ne peut s’empêcher de remarquer que sur les dix membres de ce cénacle, cinq ont plus de 70 ans et un a largement dépassé les 80…

Changement de directeur musical au Metropolitan Opera  25/02/2018

Changement de directeur musical au Metropolitan Opera
Nommé en juin 2016, le chef québécois Yannick Nézet-Séguin ne devait prendre ses fonctions de directeur musical du Metropolitan Opera de New York qu'en 2020. "Devenir le directeur musical du Metropolitan Opera est pour moi la réalisation du rêve de toute ma vie", a-t-il confié. Et ce rêve se réalisera plus tôt que prévu à cause du retrait précipité de James Levine, directeur musical honoraire qui officiellement avait pris sa retraite en avril 2016 mais continuait à diriger. En effet, celui qui avait régné une quarantaine d’années sur l’orchestre de l'illustre maison, a été accusé d'agressions sexuelles en décembre 2017. Et il a été écarté sur la base de révélations publiées par le New York Times et le New York Postselon lesquelles plusieurs hommes se disaient avoir été victimes de harcèlements de la part de James Levine il y a quelques décennies…
De directeur musical désigné, Yannick Nézet-Séguin devient donc directeur effectif à partir de la saison 2018-2019.
Né le 6 mars 1975 à Montréal, il est acclamé dans le monde entier et assume la direction plusieurs ensembles, l’Orchestre métropolitain de Montréal depuis 2000, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam depuis 2008 et l’Orchestre de Philadelphie depuis septembre 2012.

Académie pour le ladino  24/02/2018

Académie pour le ladino
L’Académie royale espagnole a annoncé le 20 février 2018 que des intellectuels espagnols et israéliens avaient approuvé la création d'une académie chargée de préserver le ladino, la langue des Juifs séfarades expulsés d'Espagne en 1492 par les Rois catholiques. Les historiens estiment que quelque 200.000 Juifs vivaient en Espagne à l'époque. Devant quitter le pays ou risquer la mort s'ils ne se convertissaient pas au christianisme, la plupart d’entre eux se sont installés en Italie, dans l'Empire ottoman ou en Afrique du nord. Dario Villanueva Prieto, président de la RAE, a précisé que l’accord visant "la constitution, dans l'État d'Israël, d'une Académie nationale du ladino" doit naturellement être validé par les autorités israéliennes. Il y a longtemps que des spécialistes de cette langue, appelée aussi judéo-espagnol, réclament la création de cette académie chargée de préserver le ladino. Langue toujours parlée par des descendants de ces séfarades expulsés d'Espagne, soit quelque 200.000 personnes, des gens âgés pour la plupart, la majorité vivent en Israël. Le ladino mêle l'ancien espagnol parlé au moment de l'expulsion à des éléments d’hébreu et d’autres langues, turc ottoman, l’arabe, l’araméen et quelques langues balkaniques.
En 2015, les députés espagnols ont voté une loi pour attribuer la nationalité espagnole aux descendants de ces séfarades expulsés en 1492, dans le but de réparer "une erreur historique".
Isaac Querub Caro, président de la fédération espagnole des Communautés juives, a qualifié le judéo-espagnol de "la langue que les mères ont utilisée pour bercer leurs bébés pendant plus de cinq siècles…"
Lorsqu’elle sera constituée, l’académie pourra demander son entrée dans l'Association des académies de la langue espagnole, laquelle a été créée à Mexico en 1951 et regroupe les académies de 22 pays hispanophones.

On a sans doute retrouvé un Degas dérobé en 2009  22/02/2018

On a sans doute retrouvé un Degas dérobé en 2009
Vendredi 16 février 2018, dans la soirée, des douaniers qui effectuaient un contrôle sur une aire de Ferrières en Seine-et-Marne, découvraient un tableau dans la soute d'un bus qui y était garé. Selon cette administration, il pourrait s’agir d’une œuvre d'Edgar Degas, dérobée le 31 décembre 2009, au musée Cantini de Marseille. On suppose qu’il s’agit des "Choristes", également appelé "Les Figurants", un pastel du maître, 32 sur 27 cm de 1877, prêté à Marseille par le musée d'Orsay pour une exposition intitulée "De la scène au tableau". Le tableau faisait partie de la vingtaine d’œuvres de Degas prêtées au musée Cantini pour cette circonstance. Estimé à 800.000€, il représente un groupe de choristes en costumes chantant sur une scène d'opéra.
A l’annonce de cette découverte de la douane, le musée d’Orsay s’est contenté de commenter: "C’est une belle histoire si effectivement ce sont nos "Choristes". Nous terminons l'expo Degas ce week-end à Orsay, c'est le centenaire de sa mort. Et en 2019, on aura une magnifique expo Degas à l'Opéra et ce tableau nous aurait manqué affreusement. Donc s'il était confirmé que c'est bien celui-ci, on en serait ravis".

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