Mardi 12 mars : l’accord sur le Brexit rejeté pour la 2ème fois
Les parlementaires de la Chambre des Communes ont tranché. Par 391 voix contre 242, les députés britanniques ont à nouveau rejeté l'accord de sortie de l’Union européenne. Il s’agit d’un désaveu supplémentaire pour la Première ministre qui maintient néanmoins que le deal proposé est toujours"le seul accord valable".
Pour rappel, la Chambre des Communes avait rejeté massivement l’accord sur le Brexit une première fois, le 15 janvier dernier. Cette deuxième version de l’accord, renforcée par quelques engagements politiques sur le backstop, n’a pas su convaincre davantage. La frontière irlandaise est toujours au cœur du problème : le Royaume-Uni refusant toute frontière physique séparant la République d’Irlande du Royaume-Uni, mais également toute dépendance à l’UE.
Pour rappel, la Chambre des Communes avait rejeté massivement l’accord sur le Brexit une première fois, le 15 janvier dernier. Cette deuxième version de l’accord, renforcée par quelques engagements politiques sur le backstop, n’a pas su convaincre davantage. La frontière irlandaise est toujours au cœur du problème : le Royaume-Uni refusant toute frontière physique séparant la République d’Irlande du Royaume-Uni, mais également toute dépendance à l’UE.
Mercredi 13 mars : le no-deal rejeté par deux fois
Les députés britanniques votaient ce jour là sur une sortie de l'Union européenne sans accord. Un amendement à la motion gouvernementale - l'amendement Spelman adopté par 312 voix contre 308 - a déclenché une crise au sein du gouvernement. Très radical dans sa formulation, en excluant d’office le no deal, son adoption a neutralisé la motion initiale du gouvernement qui évoquait tout de même la possibilité d’un no deal par défaut. La Première ministre a donc appelé, en catastrophe, ses députés à voter contre sa propre motion, fraîchement amendée par le vote précédent. Cela n’a pas suffit: le gouvernement a perdu ce second vote par une majorité beaucoup plus large (321 contre 278 voix). Les députés ont, par deux fois, rejeté le no-deal.
17 députés Conservateurs ont soutenu cet amendement dont la ministre du travail et des pensions, Sarah Newton, qui a démissionnée dans la foulée. Ce double vote chaotique révèle un gouvernement très divisé et au bord de l’implosion.
17 députés Conservateurs ont soutenu cet amendement dont la ministre du travail et des pensions, Sarah Newton, qui a démissionnée dans la foulée. Ce double vote chaotique révèle un gouvernement très divisé et au bord de l’implosion.
Jeudi 14 mars : le report du Brexit est voté
Par 412 voix contre 202, les députés britanniques ont voté en faveur d’un report de la date de sortie de l’Union européenne. Ils ont adopté une motion du gouvernement prévoyant un report du Brexit ainsi qu'un nouveau vote - le troisième - sur l'accord de retrait de l'Union Européenne négocié par Theresa May avec Bruxelles.
La motion du gouvernement propose le 20 mars comme nouvelle date butoir pour l’adoption d’un accord sur le Brexit. Dans ce cas, seule une extension courte et technique sera nécessaire, jusqu'au 30 juin. Mais si aucun accord n’est adopté d’ici le 20 mars, un report beaucoup plus long sera sollicité avec à la clé l'organisation des élections européennes en mai.
La motion du gouvernement propose le 20 mars comme nouvelle date butoir pour l’adoption d’un accord sur le Brexit. Dans ce cas, seule une extension courte et technique sera nécessaire, jusqu'au 30 juin. Mais si aucun accord n’est adopté d’ici le 20 mars, un report beaucoup plus long sera sollicité avec à la clé l'organisation des élections européennes en mai.
Mais le report n’est pas automatique
Même si les députés ont voté contre le no deal et en faveur d’un report, ce dernier ne sera pas acquis d’office. Le gouvernement britannique devra soumettre une requête dûment justifiée aux chefs d’états européens - lors du sommet européen des 21 et 22 mars prochain – et obtenir un accord à l’unanimité de la part des Vingt-Sept. Or n’importe quel Etat membre peut décider d’y apposer son veto. Et le député eurosceptique, Nigel Farage, a bien l’intention de faire pression sur les partis nationalistes italiens, hongrois et polonais pour torpiller le report du Brexit.
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brexit trilogie.m4a (2.77 Mo)