Mariage Tunisiennes.mp3 (999.62 Ko)
Une soixantaine d'associations tunisiennes ont signé, le 27 mars 2017, un appel à retirer une circulaire du ministre de la Justice datée de 1973. Celle-ci empêche la célébration du mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans.
Un certificat de conversion du futur époux est exigé pour le mariage de toute Tunisienne considérée comme musulmane et désireuse d'épouser un non-musulman. Si une Tunisienne se marie à l'étranger avec un non-musulman sans ce document, son mariage ne peut être enregistré en Tunisie. En revanche, les Tunisiens musulmans peuvent se marier avec une non-musulmane. Plusieurs associations tunisiennes de défense des droits de l'Homme soulignent que la circulaire est en contradiction avec la Constitution de 2014 qui prône la liberté de conscience et l'égalité entre les citoyens.
La Tunisie, considérée comme pionnière des droits des femmes dans le monde arabe, a adopté une nouvelle Constitution en 2014, après la révolution citoyenne de 2011. Elle affirme que "les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et devoirs" (article 21) et précise le "caractère civil" (article 2) de l’État tunisien. Cependant, elle somme ce même État de "protéger le sacré" (article 6) et précise que "l'islam est sa religion" (article 1). Les femmes restent discriminées dans plusieurs cas, notamment en matière d'héritage, et le Code du statut personnel (CSP), série de lois tunisiennes entrées en vigueur en 1957 visant à l'instauration de l'égalité des sexes, désigne toujours le mari comme chef de famille.
Un certificat de conversion du futur époux est exigé pour le mariage de toute Tunisienne considérée comme musulmane et désireuse d'épouser un non-musulman. Si une Tunisienne se marie à l'étranger avec un non-musulman sans ce document, son mariage ne peut être enregistré en Tunisie. En revanche, les Tunisiens musulmans peuvent se marier avec une non-musulmane. Plusieurs associations tunisiennes de défense des droits de l'Homme soulignent que la circulaire est en contradiction avec la Constitution de 2014 qui prône la liberté de conscience et l'égalité entre les citoyens.
La Tunisie, considérée comme pionnière des droits des femmes dans le monde arabe, a adopté une nouvelle Constitution en 2014, après la révolution citoyenne de 2011. Elle affirme que "les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et devoirs" (article 21) et précise le "caractère civil" (article 2) de l’État tunisien. Cependant, elle somme ce même État de "protéger le sacré" (article 6) et précise que "l'islam est sa religion" (article 1). Les femmes restent discriminées dans plusieurs cas, notamment en matière d'héritage, et le Code du statut personnel (CSP), série de lois tunisiennes entrées en vigueur en 1957 visant à l'instauration de l'égalité des sexes, désigne toujours le mari comme chef de famille.