La vague verte va-t-elle engloutir "l'ancien monde"? (c) C. Larivière
Les écologistes ont remporté une victoire paradoxale : désormais, tout le monde se déclare défenseur de l'environnement. Mais ce triomphe apparent cache forcément des arrière-pensées car il serait fort surprenant que, comme par magie, tous les politiciens français soient devenus de fervents militants verts. D'où la diffusion dans le discours public d'un certain nombre d'expressions et d'idées qui ont pour point commun de permettre à chacun de se déclarer écologiste tout en combattant les mouvements écolos.
C'est ainsi que, de Ségolène Royal à la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, en passant par l'ensemble des figures du parti Les Républicains, de nombreuses personnalités politiques fustigent "l'écologie punitive". Cette expression semble pleine de bon sens, tant il est vrai que personne ne songe à se proclamer partisan d'une écologie qui punirait les gens. Mais l'usage politique qui en est fait consiste souvent à refuser d'opérer une rupture dans notre organisation économique et sociale afin de préserver la planète. Le rejet de "l'écologie punitive" revient ainsi à revendiquer une politique écologique en demi-teinte, très progressive et soumise aux intérêts supérieurs de la croissance économique.
Lors des dernières élections municipales, les différents candidats menacés par le parti écologiste EELV ont souvent prononcé la phrase "L'écologie n'appartient à aucun parti.". On l'a lu et entendu à Toulouse, à Lyon, à Bordeaux et dans toutes les villes moyennes où EElV avait une chance de conquérir la mairie. Là encore, l'énoncé semble évident puisque chacun a le droit de souligner son souci de la préservation de l'environnement. Mais "L'écologie n'appartient à aucun parti" peut être un moyen commode de se revendiquer de l'écologie sans faire la moindre proposition écologique. Il suffit de coupler cette affirmation à l'expression précédente, ce qui donne : l'écologie n'appartient à aucun parti et nous rejetons l'écologie punitive.
Il est heureux que tous les partis politiques français se soient convertis à l'écologie. Mais pour que cette évolution n'apparaisse pas comme une simple manœuvre de communication, il est urgent que les formations politiques, notamment la droite, historiquement assez éloignée des préoccupations environnementales, définissent précisément leur propre vision de l'écologie. Le résultat des municipales a montré qu'il ne suffit pas de traiter les écologistes de "décroissants" et de promettre vaguement de planter quelques arbres pour empêcher EELV de gagner les élections.
C'est ainsi que, de Ségolène Royal à la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, en passant par l'ensemble des figures du parti Les Républicains, de nombreuses personnalités politiques fustigent "l'écologie punitive". Cette expression semble pleine de bon sens, tant il est vrai que personne ne songe à se proclamer partisan d'une écologie qui punirait les gens. Mais l'usage politique qui en est fait consiste souvent à refuser d'opérer une rupture dans notre organisation économique et sociale afin de préserver la planète. Le rejet de "l'écologie punitive" revient ainsi à revendiquer une politique écologique en demi-teinte, très progressive et soumise aux intérêts supérieurs de la croissance économique.
Lors des dernières élections municipales, les différents candidats menacés par le parti écologiste EELV ont souvent prononcé la phrase "L'écologie n'appartient à aucun parti.". On l'a lu et entendu à Toulouse, à Lyon, à Bordeaux et dans toutes les villes moyennes où EElV avait une chance de conquérir la mairie. Là encore, l'énoncé semble évident puisque chacun a le droit de souligner son souci de la préservation de l'environnement. Mais "L'écologie n'appartient à aucun parti" peut être un moyen commode de se revendiquer de l'écologie sans faire la moindre proposition écologique. Il suffit de coupler cette affirmation à l'expression précédente, ce qui donne : l'écologie n'appartient à aucun parti et nous rejetons l'écologie punitive.
Il est heureux que tous les partis politiques français se soient convertis à l'écologie. Mais pour que cette évolution n'apparaisse pas comme une simple manœuvre de communication, il est urgent que les formations politiques, notamment la droite, historiquement assez éloignée des préoccupations environnementales, définissent précisément leur propre vision de l'écologie. Le résultat des municipales a montré qu'il ne suffit pas de traiter les écologistes de "décroissants" et de promettre vaguement de planter quelques arbres pour empêcher EELV de gagner les élections.
Tout le monde est-il vraiment devenu écologiste? (516.73 Ko)