Mobilisation de la rue 1, détermination du gouvernement 0
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Il aura donc fallu deux semaines de mobilisation, avec des blocages de routes, d’établissements scolaires et deux journées ville morte, de l’ensemble de la communauté scolaire, de l’association des maires, des associations et de tous ceux qui bénéficient ou utilisent du personnel en contrat aidé pour sortir de ce conflit.
Pourquoi une telle mobilisation?
"Le taux de retour à l’emploi durable des personnes concernées (par les emplois aidés) est, en effet, très faible". C’est ce que déclarait Emmanuel Macron, s’appuyant sur une note de la DARES le service des études du ministère du Travail, publiée en mars qui estimait que "67% des personnes sorties en 2014 d’un CUI-CIE, et 41% des personnes sorties d’un CUI-CAE (hors personnes passées par une structure d’insertion par l’activité économique) étaient en emploi" six mois après la fin de leur contrat aidé en 2014.
La même année, dans le secteur marchand, "71% des sortants" de contrats aidés ont été embauchés en CDI. L’enquête montrait aussi que 63% de ces embauches auraient eu lieu avec ou sans aide de l’État. C’est donc sur la base de cette note que le président de la République a choisi de ne pas renouveler ce type de contrat afin selon ses services de "repenser ce type de contrat".
Le maire de Rivière-Pilote Raymond Théodose est clair: "Cette mobilisation était essentielle! Face d’une part à la brutalité avec laquelle le gouvernement a décidé de ne pas renouveler les contrats aidés, d’autre part face aux conséquences désastreuses qu’aurait l’absence de ce personnel dans les écoles dans les associations ou dans les services municipaux".
En 2016, la Martinique comptabilisait selon les chiffres avancés par l’unité syndicale et associative environ 6.000 contrats aidés. Dans un département français ou 18% de la population est à la recherche d’un emploi (Insee) ce sont donc 4.500 personnes qui, sans cette mobilisation seraient venues grossir le nombre de demandeurs d’emplois. Des chiffres qui interpellent alors que les enseignants certifient que ce personnel est indispensable au bon fonctionnement des établissements. C’est que nous confiait Hugues directeur d’école au Marin: "Sans ce personnel, je suis contraint d’effectuer toutes les tâches administratives de l’école, vérifier les présents, faire remonter les absences non justifiées au rectorat, répondre au téléphone, la sécurité dans l’enceinte de l’établissement, tout ce temps passé à faire autre chose que d’être dans ma classe auprès de mes élèves, cela est pénalisant pour leur apprentissage".
La même année, dans le secteur marchand, "71% des sortants" de contrats aidés ont été embauchés en CDI. L’enquête montrait aussi que 63% de ces embauches auraient eu lieu avec ou sans aide de l’État. C’est donc sur la base de cette note que le président de la République a choisi de ne pas renouveler ce type de contrat afin selon ses services de "repenser ce type de contrat".
Le maire de Rivière-Pilote Raymond Théodose est clair: "Cette mobilisation était essentielle! Face d’une part à la brutalité avec laquelle le gouvernement a décidé de ne pas renouveler les contrats aidés, d’autre part face aux conséquences désastreuses qu’aurait l’absence de ce personnel dans les écoles dans les associations ou dans les services municipaux".
En 2016, la Martinique comptabilisait selon les chiffres avancés par l’unité syndicale et associative environ 6.000 contrats aidés. Dans un département français ou 18% de la population est à la recherche d’un emploi (Insee) ce sont donc 4.500 personnes qui, sans cette mobilisation seraient venues grossir le nombre de demandeurs d’emplois. Des chiffres qui interpellent alors que les enseignants certifient que ce personnel est indispensable au bon fonctionnement des établissements. C’est que nous confiait Hugues directeur d’école au Marin: "Sans ce personnel, je suis contraint d’effectuer toutes les tâches administratives de l’école, vérifier les présents, faire remonter les absences non justifiées au rectorat, répondre au téléphone, la sécurité dans l’enceinte de l’établissement, tout ce temps passé à faire autre chose que d’être dans ma classe auprès de mes élèves, cela est pénalisant pour leur apprentissage".
Entre avancées et reculades des résultats satisfaisants
Dès la fin du mois d’août 2017 c’est une partie des maires, notamment ceux de Rivière-Pilote, du François, du Saint-Esprit de Sainte-Luce, qui tentait un premier coup de force en se présentant sans rendez-vous à la préfecture, pour demander des explications au représentant de l’État. Face à la réponse rassurante du préfet qui s’engageait à porter la demande des édiles auprès du Premier ministre les maires étaient repartis tout en restant vigilants. Mais dès la rentrée des classes, les enseignants découvrant des établissements difficilement tenables sans l’apport de ce personnel, ont suivi l’appel de leur inter syndical, à laquelle sont venues se greffer les associations employant du personnel en contrats aidés.
Devant cette mobilisation le préfet tente alors plusieurs propositions. Celle du maintien d’une partie des contrats aidés de l’Éducation nationale, puis de sa totalité avant celle d’une répartition entre Éducation nationale et associations. De son côté l’unité syndicale et associative restait invariablement sur sa position d’un maintien du volume de contrats aidés de 2016 et d’un moratoire jusqu’en 2018.
C’est cette solution qui finalement est rédigée et portée au préfet par les représentants de l’unité syndicale et associative. Frank Robine avec l’accord de sa tutelle fini par y apposer sa signature permettant ainsi la réouverture des établissements scolaires, des mairies, un retour à l’activité des associations œuvrant dans l’insertion sociale. Reste maintenant à préparer 2019 qui, avec la fin du moratoire, devra proposer aux bénéficiaires de contrats aidés des emplois pérennes. Douce utopie?
Devant cette mobilisation le préfet tente alors plusieurs propositions. Celle du maintien d’une partie des contrats aidés de l’Éducation nationale, puis de sa totalité avant celle d’une répartition entre Éducation nationale et associations. De son côté l’unité syndicale et associative restait invariablement sur sa position d’un maintien du volume de contrats aidés de 2016 et d’un moratoire jusqu’en 2018.
C’est cette solution qui finalement est rédigée et portée au préfet par les représentants de l’unité syndicale et associative. Frank Robine avec l’accord de sa tutelle fini par y apposer sa signature permettant ainsi la réouverture des établissements scolaires, des mairies, un retour à l’activité des associations œuvrant dans l’insertion sociale. Reste maintenant à préparer 2019 qui, avec la fin du moratoire, devra proposer aux bénéficiaires de contrats aidés des emplois pérennes. Douce utopie?