Macron un an.mp3 (213.74 Ko)
L’actuel président de la République doit l’impulsion du chamboulement politique en France à François Hollande. Ce dernier a d’abord mis Emmanuel Macron dans la lumière, auprès de lui à l’Élysée, puis surtout, par la suite, au prestigieux ministère de l’Économie. En déroulant une politique et une présidence qui n’a jamais été aussi impopulaire dans l’histoire de la Ve République, le président d’alors a fait monter l’extrême gauche et renforcé la droite la plus conservatrice. Et en ne se représentant pas, pour les élections 2017, François Hollande laissa une place inattendue sur l’échiquier politique. Il emporta dans sa chute son Premier ministre Manuel Valls.
À partir de là, Emmanuel Macron eu le champ libre au centre gauche et au centre. Un champ qui s’est élargi à droite grâce à la neutralisation d’Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy à la primaire, ainsi qu’à l’affaire Fillon qui a suivi quelque temps après. Emmanuel macron a su surfer sur la vague. Pour certains de ses détracteurs les eaux se sont mêmes séparées devant lui… Il était devenu la seule alternative pour beaucoup.
Alors, pourquoi lui particulièrement? Depuis un moment Emmanuel Macron avait su construire l’image d’une personnalité politique originale et solide en parlant différemment au Français et en proposant une approche nouvelle, à la fois de droite et de gauche. Face à un Front National fort, beaucoup d’électeurs ont voulu dès le premier tour faire le choix d’un vote "utile" et de rassemblement. Le nombre croissant de ralliement à sa candidature a assis sa légitimité et ce grâce particulièrement au soutien de François Bayrou. Ce dernier estimait, par sa seule présence auprès de lui, l’avoir fait gagner. La jeunesse d’Emmanuel Macron, son assurance et la force de sa démarche lui a permis de gravir ces marches précieuses vers le pouvoir en terminant en tête au premier tour de la présidentielle. Situation lui assurant par la suite la victoire au second tour contre la candidate du Front National Marine Le Pen, encore dans l’incapacité de rassembler une majorité de Français sur son nom et son programme politique.
Mais, car il y a un "mais", le candidat Macron qui se réclamait antisystème, n’a fait que renforcer ce système une fois au pouvoir.
Tout d’abord, celui qui a mis au cœur de son mandat l’égalité homme femme, a principalement nommé ou présenté des hommes aux postes clés du pouvoir: la plupart des membres de son cabinet, la direction de l’Élysée, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du groupe majoritaire à l’assemblée, le secrétaire général de son parti En Marche, ainsi que les deux seuls ministres d’États. De ce côté donc pas grand-chose de nouveau, sauf et ce n’est pas rien, le nombre important de femmes dans le groupe parlementaire d’En Marche au Palais Bourbon. Dommage que le régime politique français soit plus présidentiel que parlementaire…
Puis comme ses prédécesseurs, le président s’est mis à gouverner principalement conseillé par des énarques ou des personnes proches de cette culture. Emmanuel Macron assume dans la pratique le principe du régime présidentiel centralisé. De près ou de loin il garde aussi une oreille particulièrement attentive à certains lobbys, surtout quand ces derniers ont un important impact économique ou financier en France.
Enfin, comme beaucoup d’hommes politiques de "l’ancien monde" le président a fini, à travers ses actions, par modifier au pouvoir son projet annoncé lors de la présidentielle. Effectivement, l’approche de sa campagne, qui se voulait à la fois de droite et de gauche dans un esprit humaniste, ne s’est pas vérifiée dans la pratique du pouvoir jusqu’à maintenant. Emmanuel Macron propose concrètement une politique très marquée au niveau libéral, beaucoup moins écologique qu’annoncée et dont l’esprit humaniste et en train de se perdre dans certains sujets. C’est le cas, entre autres, de celui des exilés dont les droits fondamentaux sont dramatiquement remis en cause même en France.
Transformer un grand pays n’a rien de facile et il est souvent plus aisé de commenter que d’agir. Mais il n’est sûrement pas faux de dire pour cette dernière année "qu’il fallait que tout change pour que rien ne change".
À partir de là, Emmanuel Macron eu le champ libre au centre gauche et au centre. Un champ qui s’est élargi à droite grâce à la neutralisation d’Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy à la primaire, ainsi qu’à l’affaire Fillon qui a suivi quelque temps après. Emmanuel macron a su surfer sur la vague. Pour certains de ses détracteurs les eaux se sont mêmes séparées devant lui… Il était devenu la seule alternative pour beaucoup.
Alors, pourquoi lui particulièrement? Depuis un moment Emmanuel Macron avait su construire l’image d’une personnalité politique originale et solide en parlant différemment au Français et en proposant une approche nouvelle, à la fois de droite et de gauche. Face à un Front National fort, beaucoup d’électeurs ont voulu dès le premier tour faire le choix d’un vote "utile" et de rassemblement. Le nombre croissant de ralliement à sa candidature a assis sa légitimité et ce grâce particulièrement au soutien de François Bayrou. Ce dernier estimait, par sa seule présence auprès de lui, l’avoir fait gagner. La jeunesse d’Emmanuel Macron, son assurance et la force de sa démarche lui a permis de gravir ces marches précieuses vers le pouvoir en terminant en tête au premier tour de la présidentielle. Situation lui assurant par la suite la victoire au second tour contre la candidate du Front National Marine Le Pen, encore dans l’incapacité de rassembler une majorité de Français sur son nom et son programme politique.
Mais, car il y a un "mais", le candidat Macron qui se réclamait antisystème, n’a fait que renforcer ce système une fois au pouvoir.
Tout d’abord, celui qui a mis au cœur de son mandat l’égalité homme femme, a principalement nommé ou présenté des hommes aux postes clés du pouvoir: la plupart des membres de son cabinet, la direction de l’Élysée, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du groupe majoritaire à l’assemblée, le secrétaire général de son parti En Marche, ainsi que les deux seuls ministres d’États. De ce côté donc pas grand-chose de nouveau, sauf et ce n’est pas rien, le nombre important de femmes dans le groupe parlementaire d’En Marche au Palais Bourbon. Dommage que le régime politique français soit plus présidentiel que parlementaire…
Puis comme ses prédécesseurs, le président s’est mis à gouverner principalement conseillé par des énarques ou des personnes proches de cette culture. Emmanuel Macron assume dans la pratique le principe du régime présidentiel centralisé. De près ou de loin il garde aussi une oreille particulièrement attentive à certains lobbys, surtout quand ces derniers ont un important impact économique ou financier en France.
Enfin, comme beaucoup d’hommes politiques de "l’ancien monde" le président a fini, à travers ses actions, par modifier au pouvoir son projet annoncé lors de la présidentielle. Effectivement, l’approche de sa campagne, qui se voulait à la fois de droite et de gauche dans un esprit humaniste, ne s’est pas vérifiée dans la pratique du pouvoir jusqu’à maintenant. Emmanuel Macron propose concrètement une politique très marquée au niveau libéral, beaucoup moins écologique qu’annoncée et dont l’esprit humaniste et en train de se perdre dans certains sujets. C’est le cas, entre autres, de celui des exilés dont les droits fondamentaux sont dramatiquement remis en cause même en France.
Transformer un grand pays n’a rien de facile et il est souvent plus aisé de commenter que d’agir. Mais il n’est sûrement pas faux de dire pour cette dernière année "qu’il fallait que tout change pour que rien ne change".