Où sont passées les femmes?

L'étude révèle que les organisations elles-mêmes donnent une image très masculine des postes à responsabilité qu'elles proposent, décourageant beaucoup de femmes. L'influence masculine est toujours bien ancrée dans certains milieux comme les syndicats. Il existe aussi peu de modèles féminins forts. En politique, seulement 6 des 28 États membres de l’Union européenne ont une cheffe d’État ou de gouvernement.

Autocensure, manque de légitimité, les femmes sont aussi responsables de ces situations en n'osant pas toujours se positionner sur certains postes. De nombreuses études ont d'ailleurs montrer que beaucoup d'entre elles, nouvellement promues, souhaitent accéder à des formations.

Pour faire bouger les choses, le CESE invite les organisations à prendre conscience de leurs propres inégalités en multipliant les statistiques sexués ou en ouvrant des réunions non-mixtes. La question, complexe, des quotas est également soulevée. Les avantages, outre celui de créer le débat, sont d'arriver très rapidement à une parité et de rendre l'organisation exemplaire. Rappelons que la loi impose, lors de certaines élections, une alternance stricte entre les femmes et les hommes. Seul le temps permettra de voir si tous ces efforts ne sont pas un coup d'épée dans l'eau.