Introduction
Le docteur Jeffrey Pfeffer, professeur à Stanford,a classé les aspirants au pouvoir. Il y a ceux qui courent après lui mais ne l’obtiennent jamais. Ceux qui le reçoivent en héritage mais n’en font rien. Ceux qui se sont battus pour l’avoir mais le perdent faute de combativité. Et enfin ceux qui s’y accrochent jusqu’à leur dernier souffle. Ce classement est aussi valable chez nous.
Nous sommes vraiment emportés par un vortex d’évènements qui nous fait oublier le sens de ce que nous disons. Ce tourbillon brouille et déséquilibre nos idées. Les instructions civiques et religieuses n’ont plus d’impact sur des robots sans cœur. Toute notre vie se transforme en une immense accumulation de dires et d’écoutes. Le vrai se mêle au faux. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Le choix d’un mauvais candidat va transformer nos enfants en robots sans âme et sans conscience. Il suffit de piocher au hasard dans les messages des Algériens sur les réseaux sociaux pour voir notre place dans le monde qui avance.
Aujourd’hui, Tebboune est le président de la République algérienne, peut-être le sera-t-il encore demain. Partout dans le monde, les hommes politiques rêvent et font des promesses qu’ils auront bien du mal à tenir. Sellal ne faisait pas exception à cette règle, il est parti avec son rêve. Mascara n'est pas devenue la Californie, la nanotechnologie n'a pas vu le jour, l’Université est minée par ses idées.
Ceux qui courent après le pouvoir mais ne l’obtiennent jamais.
Chez nous, quand Zoubida se rêve à El Mouradia, Louiza se met en combinaison de travailleuse et lui demande depuis quand les femmes aspirent-elles au poste d’homme d’Etat. Dans le subconscient de cette trotskiste les paroles d’Ali Belhadj des années quatre-vingt-dix font écho.Il n’y a que deux hommes en Algérie Ali Belhadj et Louiza Hanoune. A 70 ans, Louiza n’a pas fini son rêve. Elle espère prendre sa retraite comme présidente. Zoubida de son côté prétend être plus jeune puisque la trotskiste a 24 mois de plus. Leurs chances sont très minces. Même en Europe, à ce jour, seules trois femmes se trouvent à la tête d’un Etat membre de l’Union européenne. Il s’agit de Zuzana Čaputová, présidente de la République slovaque depuis 2019, Ekateríni Sakellaropoúlou, à la tête de la République hellénique depuis 2020, et enfin Nataša Pirc Musar, présidente de la Slovénie depuis 2022.
Dans la tribune des hommes, les lumières ne sont pas encore tamisées. Le levraut de l’ANR veut remplacer Tebboune. Quelle ambition ! C’est dommage que le parti de Rida Malek et Mohamed Ali Haroun soit géré comme une agence touristique. Je connais Ali Haroun et sais ce qu’il pense du tourisme politique et des lois qui le gouvernent. Son passage au poste de secrétaire d'Etat de la Communauté nationale à l'étranger montre bien son image sous le régime de Bouteflika. Le peuple n’est pas atteint d’Alzheimer mais c’est Sahli qui a la mémoire courte ! Il oublie qu’il a appelé Abdelaziz Bouteflika à briguer un 5e mandat. A cette époque, Sahli estimait que seul Bouteflika pouvait gouverner l’Algérie !
Archimède disait Eureka ! Du jamais vu sur la terre des révolutionnaires ! Un tweet de S.E. l’ambassadrice des Etats Unis Elizabeth Aubin à un chef de parti pour le féliciter après son élection à la tête de sa formation a fait le buzz. Soyons sérieux ! Ce tweet c’est la clef qui ouvre la porte du palais de la Mouradia ! Son excellence nous informe qu’elle a discuté avec ce chef de parti de la manière dont les États-Unis et l'Algérie continuent de faire progresser leurs relations bilatérales afin de soutenir la paix et la sécurité dans la région. Je pense que l’auteur de ce tweet n’est pas au courant de la déclaration de Cheikh Nahnah qui donnait une éloquente définition politique de son parti "Nous sommes comme un os dans une soupe : ni à jeter, ni à manger !" (Journal le Monde du 20 juin 2003)
Boumediene président à l’âge de 33 ans
La vie de château convoitée par les candidats rêveurs
L'arrivée de Tebboune comme Premier ministre
Conclusion
Suivez-moi dans le labyrinthe politique pour découvrir nos délires politiques du passé. Il fut un temps où le cimetière était le lieu de rencontres des hommes du système. La première fois que j’ai rencontré le soi-disant syndicaliste du système, c’était aux funérailles de Ridha Malek le 30 juillet 2010. Ce jour restera gravé dans ma mémoire. Le patron des travailleurs se dirige vers moi, me tend la main et m’embrasse comme si je le connaissais. Profitant de cette rencontre inattendue et bizarre, je lui donne un léger coup de poing au ventre en lui disant "Les syndicalistes dans le monde n’ont pas le ventre bombé. Ils ont le ventre creux et sont minces". Mon interlocuteur réalise alors qu’il avait commis une erreur de jugement. Il ne me connaissait pas et peut-être m’avait-il pris pour une autre personne qu’il connaissait. Il me demanda "à qui ai-je l’honneur ?" Je lui chuchote à l’oreille mon nom et ma fonction. Se sentant dans l’embarras, il me quitte tête baissée et se dirige vers Saïd Bouteflika et Ali Hadad pour former un trio de rigoleurs. (Référence : Les fourberies du royaume de Fantasio, Podcast Journal 2020)
Tebboune n’est pas resté longtemps au poste de Premier ministre. Le trio des rigoleurs a mis fin à ses fonctions. Aujourd’hui, Monsieur Tebboune est président. Répétons joyeusement le bon vieux proverbe "Rira bien qui rira le dernier !