La frontière ouest de l’Algérie sous haute surveillance

Les autorités algériennes pensent qu’il s’agit de candidats potentiels au djihad car ces derniers n’ont pas fourni de motifs valables (travail, visite familiale...) justifiant leur déplacement et ainsi, plusieurs jeunes Marocains ont été refoulé à partir d’Alger. L’ambassade marocaine a été saisie à cet effet afin d’éviter tout incident diplomatique entre les deux pays. Enfin, depuis le 29 janvier 2016, l’Algérie a décidé à titre préventif de suspendre la liaison aérienne Alger-Tripoli dans l’attente de trouver une solution à ce problème.

En même temps, l’État algérien a renforcé le dispositif de sécurité aux frontières terrestres fermées depuis 1994, car ni le grillage (côté marocain), ni la tranchée (côté algérien) n’ont réussi à empêcher l’acheminement de quantités impressionnantes de drogue vers l’ouest et le sud-ouest algérien. Bien que d’autres produits font également l’objet d’un trafic habituel de l’Algérie vers le Maroc: les carburants et les produits alimentaires subventionnés. Mais, à la recrudescence de l’activité des narcotrafiquants et des bandes criminelles, s’ajoute la menace de la pénétration de djihadistes marocains sur le sol algérien.

La coopération entre les deux pays dans le domaine sécuritaire est plus que jamais urgente pour faire face à ces menaces.