Tensions Koweït.mp3 (1.33 Mo)
Après une réunion avec 14 parlementaires, dont le président du Parlement koweïtien Marzouq Al Ghanim, l’Emir du Koweït Cheikh Sabah Al Ahmad Al Jaber Al Sabah, a décidé, le 6 mars 2017, de rétablir la citoyenneté de plusieurs figures de l'opposition et membres de leurs familles, déchus de leur nationalité lors de la vague de répression contre des opposants qu'a connue le Koweït en 2014. Sont concernés: le député islamiste Abdallah Al Barghash et 57 membres de son clan, le propriétaire du journal d'opposition Alam Al Youm, Ahmad Jabr Al Shemmari, le prédicateur islamiste Nabil Al Awadhi et l'ancien porte-parole du Mouvement de l'action populaire, Saad Al Ajmi. Au lendemain de la grâce de l’Émir, 44 parlementaires sur 50 se sont engagés à ne pas mettre en examen le Premier ministre Cheikh Jaber Al Moubarak Al Hamad Al Sabah, dont le plan de restriction budgétaire n'est pas accepté par certains députés.
Six députés se sont toutefois désistés de cet engagement en indiquant que la mise en examen du chef du gouvernement était un droit constitutionnel. Ils ont indiqué que la grâce de l’Émir était en réalité une tentative de protection du Premier ministre qui contrevenait à la constitution. Par ailleurs, ils ont menacé de déposer des demandes d’audition à l’encontre du Premier ministre et de trois ministres si d’ici 30 jours, le gouvernement ne modifie pas de façon significative le plan de réforme budgétaire, à savoir la suppression de l’augmentation des prix de l’essence initiée, et l'augmentation des prix de l'électricité et de l'eau prévue.
La commission parlementaire des affaires financières et économiques avait approuvé, le 19 février 2017, l’annulation de l’augmentation des prix de l’essence appliquée à partir du 1er septembre 2016, ainsi que l’annulation de la nouvelle tarification de l’électricité et de l’eau prévue au cours des prochains mois. Néanmoins, le gouvernement a catégoriquement refusé les propositions faites par les députés, estimant que les propositions parlementaires en ce sens constituaient un "empiétement sur la compétence exclusive du gouvernement" et que des "restrictions budgétaires" étaient nécessaires. La chute des prix du baril de brut depuis l'été 2014 a en effet affecté le Koweït, dont les revenus sont principalement tirés de la production pétrolière. Sur l'année fiscale 2015/2016, le déficit budgétaire de l’État était de 8 milliards d'euros.
Six députés se sont toutefois désistés de cet engagement en indiquant que la mise en examen du chef du gouvernement était un droit constitutionnel. Ils ont indiqué que la grâce de l’Émir était en réalité une tentative de protection du Premier ministre qui contrevenait à la constitution. Par ailleurs, ils ont menacé de déposer des demandes d’audition à l’encontre du Premier ministre et de trois ministres si d’ici 30 jours, le gouvernement ne modifie pas de façon significative le plan de réforme budgétaire, à savoir la suppression de l’augmentation des prix de l’essence initiée, et l'augmentation des prix de l'électricité et de l'eau prévue.
La commission parlementaire des affaires financières et économiques avait approuvé, le 19 février 2017, l’annulation de l’augmentation des prix de l’essence appliquée à partir du 1er septembre 2016, ainsi que l’annulation de la nouvelle tarification de l’électricité et de l’eau prévue au cours des prochains mois. Néanmoins, le gouvernement a catégoriquement refusé les propositions faites par les députés, estimant que les propositions parlementaires en ce sens constituaient un "empiétement sur la compétence exclusive du gouvernement" et que des "restrictions budgétaires" étaient nécessaires. La chute des prix du baril de brut depuis l'été 2014 a en effet affecté le Koweït, dont les revenus sont principalement tirés de la production pétrolière. Sur l'année fiscale 2015/2016, le déficit budgétaire de l’État était de 8 milliards d'euros.