Une générosité héritée de ses parents
Tous les soirs, un camion emporte les invendus de ses neufs boutiques niçoises (pains, gâteaux sucrés et salés) pour alimenter les Restos du Cœur, la Croix-Rouge, le Samu social, l’hôpital des enfants, les associations des quartiers sensibles, etc. Grâce à lui, des dizaines de personnes en situation de précarité vont avoir de quoi manger. A la tête de 150 salariés, Joseph Multari "est l’homme qui distribue les petits pains", en moyenne entre 10 et 20 000 par an ! Autant dire que sur la Côte d’Azur, ce boulanger reste atypique car peu de chefs d’entreprise font preuve de la même générosité. Une générosité mise, très récemment, sous les feux des projecteurs, car l’homme reste discret sur ses actions en faveur des pauvres. "Pour moi, explique t-il, le pain, ça se partage. Quand j'ai fini ma journée, je rentre chez moi, j'ai un toit, de quoi manger. D'autres ont faim et sont dehors. Comment ne pas les aider ? Si je peux donner et que je ne fais pas, c’est une grosse erreur !"
Pour le jeune Corse de Patrimonio, cadet d'une fratrie corse de cinq frères et trois sœurs, cette générosité est quasi-génétique, l’ayant hérité de ses parents. "Chez nous, il y avait toujours sur la table de quoi nourrir celui qui venait à l’improviste". Mais pour Multari, la générosité s’écrit avec un grand G. A chaque fois qu’il est sollicité, il met ses équipes à contribution, offrant 1500 petits pains aux enfants malades, ou des galettes et des bûches pour les goûters des enfants des quartiers difficiles de Nice ou de Carros. En 1983, à l'âge de 22 ans, quand il débarque à Nice, il a les poches vides. Après une petite expérience, peu concluante, dans la société familiale corse, il passe par l’école Bannette, puis ouvre sa première boulangerie dans le quartier Masséna en 1987. "En Corse, j’ai travaillé pour une société familiale qui distribuait de la farine aux boulangers. Mais cela ne me plaisait pas ; ce qui me plaisait c’était toucher la pâte, humer les odeurs de pain". Chef d’entreprise, il garde les mains dans la pâte "au moins entre deux et trois heures par jour". Vingt ans plus tard, c'est un homme qui vit confortablement grâce à son entreprise qui réalise un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros.
"Pour les enfants, je réponds présent à 100 %". Père de deux filles, en bonne santé, il ne supporte pas de voir des enfants avoir faim. "Comment ne pas apporter un peu de joie à ceux qui ont moins de chance ?" Et, il se souvient encore du sourire de cet enfant auquel il avait tendu un pain au chocolat. "Il n’en avait jamais mangé ! C'était il y a 20 ans. Je n’ai jamais oublié son regard".
Gilles CARVOYEUR
Pour le jeune Corse de Patrimonio, cadet d'une fratrie corse de cinq frères et trois sœurs, cette générosité est quasi-génétique, l’ayant hérité de ses parents. "Chez nous, il y avait toujours sur la table de quoi nourrir celui qui venait à l’improviste". Mais pour Multari, la générosité s’écrit avec un grand G. A chaque fois qu’il est sollicité, il met ses équipes à contribution, offrant 1500 petits pains aux enfants malades, ou des galettes et des bûches pour les goûters des enfants des quartiers difficiles de Nice ou de Carros. En 1983, à l'âge de 22 ans, quand il débarque à Nice, il a les poches vides. Après une petite expérience, peu concluante, dans la société familiale corse, il passe par l’école Bannette, puis ouvre sa première boulangerie dans le quartier Masséna en 1987. "En Corse, j’ai travaillé pour une société familiale qui distribuait de la farine aux boulangers. Mais cela ne me plaisait pas ; ce qui me plaisait c’était toucher la pâte, humer les odeurs de pain". Chef d’entreprise, il garde les mains dans la pâte "au moins entre deux et trois heures par jour". Vingt ans plus tard, c'est un homme qui vit confortablement grâce à son entreprise qui réalise un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros.
"Pour les enfants, je réponds présent à 100 %". Père de deux filles, en bonne santé, il ne supporte pas de voir des enfants avoir faim. "Comment ne pas apporter un peu de joie à ceux qui ont moins de chance ?" Et, il se souvient encore du sourire de cet enfant auquel il avait tendu un pain au chocolat. "Il n’en avait jamais mangé ! C'était il y a 20 ans. Je n’ai jamais oublié son regard".
Gilles CARVOYEUR