Dès sa création en 1904, le Prix Fémina était destiné à contrebalancer le prix Goncourt qui n’avait pas pour habitude de récompenser les romancières et son jury est exclusivement féminin. Anna de Noailles en fut la première présidente. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne récompense que des femmes. Depuis l’origine, le prix a été décerné à 39,4 % de femmes, pendant le même temps elles ne sont que 9,7 % à avoir reçu le prix Goncourt. En 2024, Nathalie Azoulai est la présidente d’un jury composé d’Évelyne Bloch-Dano, Claire Gallois, Paula Jacques, Christine Jordis, Danièle Sallenave, Mona Ozouf, Patricia Reznikov, Josyane Savigneau, Jeanne Benameur, Brigitte Giraud et Julie Wolkenstein.
Elles se sont donc réunies à 13h, mardi 5 novembre dans la salle de l’Orangerie du Musée Carnavalet et ont attribué leur prix à l'auteur franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy pour son roman "Le rêve du jaguar" paru aux éditions Rivages et déjà couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française le 24 octobre dernier. Il l’a emporté avec cinq voix sur ses cinq concurrents. Miguel Bonnefoy est né à Caracas "pays tout entier de mangues et de batailles". A 37 ans, ce fils d’un romancier chilien et d’une diplomate vénézuélienne, qui a été professeur de français à l’Alliance française de Caracas, a écrit de nombreux romans et nouvelles qui connaissent le succès et lui valent maintes récompenses. "Le rêve du jaguar" raconte une histoire familiale qui se déroule entre trois pays, la France, le Chili et le Venezuela. Antonio est abandonné sur les marches d'une église et est recueilli par une pauvre femme de Maracaibo. Couvert de haillons il doit mendier et se nourrir de crabes bleus des marécages. Mais il échappera à cette existence et deviendra l'un des plus grands médecins de son pays. Avec cette histoire Miguel Bonnefoy raconte celle du Venezuela. Si l’on en croit Laurence Caracalla dans le Figaro littéraire du 24 octobre dernier "Le Rêve du jaguar, ce n'est pas seulement l'histoire d'une filiation mais celle d'un pays, celle d'un siècle, le XXe". Elle poursuit "Dans le sang de Miguel Bonnefoy coulent des torrents d'anecdotes étourdissantes, des légendes magnifiques. Et ses personnages, hauts en couleur, parfois fictifs, parfois bien réels, enluminent plus encore ce récit aussi picaresque que poétique". Le prix Fémina étranger a été remis à la Chilienne Alia Trabucco Zeran pour "Propre" paru chez Robert Laffont et traduit par Anne Plantagenet. La fille du cinéaste Sergio Trabucco et de la journaliste Faride Zerán, Alia Trabucco Zerán est avocate et éditrice. Son roman met en scène Estela, employée de maison à Santiago. Elle s’occupe chaque jour des tâches ménagères et de la petite Julia jusqu'au moment où l’enfant meurt. L'a-t-elle tuée? Dans son numéro du 6 septembre, Le Figaro littéraire écrivait "Propre" est une véritable tragédie sur le temps, sur les rapports de domination et d'argent, les apparences et les conventions. Alia Trabucco Zeran nous tend un miroir et il est perturbant". Le prix Fémina essai est allé à "Tenir tête" de Paul Audi chez Stock. Ce livre reprend la correspondance de deux amis après le drame du 7 octobre. Cette année, les dames du Fémina ont attribué un prix spécial à l'ensemble de l’œuvre de l’Irlandais Colm Tóibín. Présent à la remise du prix, ce dernier a remercié Anna Gibson, traductrice de ses quinze livres.
Elles se sont donc réunies à 13h, mardi 5 novembre dans la salle de l’Orangerie du Musée Carnavalet et ont attribué leur prix à l'auteur franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy pour son roman "Le rêve du jaguar" paru aux éditions Rivages et déjà couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française le 24 octobre dernier. Il l’a emporté avec cinq voix sur ses cinq concurrents. Miguel Bonnefoy est né à Caracas "pays tout entier de mangues et de batailles". A 37 ans, ce fils d’un romancier chilien et d’une diplomate vénézuélienne, qui a été professeur de français à l’Alliance française de Caracas, a écrit de nombreux romans et nouvelles qui connaissent le succès et lui valent maintes récompenses. "Le rêve du jaguar" raconte une histoire familiale qui se déroule entre trois pays, la France, le Chili et le Venezuela. Antonio est abandonné sur les marches d'une église et est recueilli par une pauvre femme de Maracaibo. Couvert de haillons il doit mendier et se nourrir de crabes bleus des marécages. Mais il échappera à cette existence et deviendra l'un des plus grands médecins de son pays. Avec cette histoire Miguel Bonnefoy raconte celle du Venezuela. Si l’on en croit Laurence Caracalla dans le Figaro littéraire du 24 octobre dernier "Le Rêve du jaguar, ce n'est pas seulement l'histoire d'une filiation mais celle d'un pays, celle d'un siècle, le XXe". Elle poursuit "Dans le sang de Miguel Bonnefoy coulent des torrents d'anecdotes étourdissantes, des légendes magnifiques. Et ses personnages, hauts en couleur, parfois fictifs, parfois bien réels, enluminent plus encore ce récit aussi picaresque que poétique". Le prix Fémina étranger a été remis à la Chilienne Alia Trabucco Zeran pour "Propre" paru chez Robert Laffont et traduit par Anne Plantagenet. La fille du cinéaste Sergio Trabucco et de la journaliste Faride Zerán, Alia Trabucco Zerán est avocate et éditrice. Son roman met en scène Estela, employée de maison à Santiago. Elle s’occupe chaque jour des tâches ménagères et de la petite Julia jusqu'au moment où l’enfant meurt. L'a-t-elle tuée? Dans son numéro du 6 septembre, Le Figaro littéraire écrivait "Propre" est une véritable tragédie sur le temps, sur les rapports de domination et d'argent, les apparences et les conventions. Alia Trabucco Zeran nous tend un miroir et il est perturbant". Le prix Fémina essai est allé à "Tenir tête" de Paul Audi chez Stock. Ce livre reprend la correspondance de deux amis après le drame du 7 octobre. Cette année, les dames du Fémina ont attribué un prix spécial à l'ensemble de l’œuvre de l’Irlandais Colm Tóibín. Présent à la remise du prix, ce dernier a remercié Anna Gibson, traductrice de ses quinze livres.
Trois prix très variés
Le Prix Médicis a été créé en 1958 et il est destiné à récompenser les débuts d’un romancier
talentueux ou qui n’a pas encore atteint la notoriété qu’il mérite. Présidé par Anne F. Garréta et composé de Marianne Alphant, Michel Braudeau, Marie Darrieussecq, Patrick Grainville, Dominique Fernandez, Andrei Makine, Pascale Roze et d'Alain Veinstein. Il s’est réuni le 6 novembre et a décerné son prix à Julia Deck pour son roman «Ann d'Angleterre» paru au Seui.
Prix qu’elle a obtenu avec cinq voix contre quatre à ses concurrents. Un livre qui raconte avec humour dû sans doute à son ascendance maternelle britannique, le combat d’une femme pour que sa mère âgée termine dignement sa vie. «Ann d’Angleterre» s’attache à narrer les liens entre cegtte mère britannique et sa fille unique, dépeinte comme dépressive et affectée par le divorce de ses parents. Oeuvre onsidérée par certains vomme «un lumineux hommage à l’écriture, à la littérature».
Julia Deck née à Paris en 1974 a commencé à publier en 2012 aux éditions de Minuit, et s'est fait connaître comme auteur de comédies sociales et drôles.
Le prix Médicis étranger est allé au Guatémaltèque Eduardo Halfon pour «Tarentule» paru au Quai Voltaire et traduit par David Fauquemberg. Né le 20 août 1971 à Guatemala City il a été professeur d’université dans sa vue natale après des études aux Eta)Unis, il vit actuellement à Paris.
«Tarentule» est une euvre délicate comme toutes celles, une dizaine, qu’il a écrites fidèlement traduites et publiées aux éditions Quai Voltaire, Un critique saluait dans le Figaro littéraire du 12 septembre sa prose «d'une clarté presque aveuglante».
Le prix Médicis essai récompense l’important travail de Reiner Stach, biographe allemand de Kafka, soit trois volumes «Le Temps des décisions», «Le Temps de la connaissance» et «Les Années de jeunesse» traduits par Régis Quatresous aux éditions du Cherche-Midi. C'est le tome trois de de lcette immense biographie qui a été récompensé parmi les deux mille pages qui retracent l’existence du grand écrivain pragois.
talentueux ou qui n’a pas encore atteint la notoriété qu’il mérite. Présidé par Anne F. Garréta et composé de Marianne Alphant, Michel Braudeau, Marie Darrieussecq, Patrick Grainville, Dominique Fernandez, Andrei Makine, Pascale Roze et d'Alain Veinstein. Il s’est réuni le 6 novembre et a décerné son prix à Julia Deck pour son roman «Ann d'Angleterre» paru au Seui.
Prix qu’elle a obtenu avec cinq voix contre quatre à ses concurrents. Un livre qui raconte avec humour dû sans doute à son ascendance maternelle britannique, le combat d’une femme pour que sa mère âgée termine dignement sa vie. «Ann d’Angleterre» s’attache à narrer les liens entre cegtte mère britannique et sa fille unique, dépeinte comme dépressive et affectée par le divorce de ses parents. Oeuvre onsidérée par certains vomme «un lumineux hommage à l’écriture, à la littérature».
Julia Deck née à Paris en 1974 a commencé à publier en 2012 aux éditions de Minuit, et s'est fait connaître comme auteur de comédies sociales et drôles.
Le prix Médicis étranger est allé au Guatémaltèque Eduardo Halfon pour «Tarentule» paru au Quai Voltaire et traduit par David Fauquemberg. Né le 20 août 1971 à Guatemala City il a été professeur d’université dans sa vue natale après des études aux Eta)Unis, il vit actuellement à Paris.
«Tarentule» est une euvre délicate comme toutes celles, une dizaine, qu’il a écrites fidèlement traduites et publiées aux éditions Quai Voltaire, Un critique saluait dans le Figaro littéraire du 12 septembre sa prose «d'une clarté presque aveuglante».
Le prix Médicis essai récompense l’important travail de Reiner Stach, biographe allemand de Kafka, soit trois volumes «Le Temps des décisions», «Le Temps de la connaissance» et «Les Années de jeunesse» traduits par Régis Quatresous aux éditions du Cherche-Midi. C'est le tome trois de de lcette immense biographie qui a été récompensé parmi les deux mille pages qui retracent l’existence du grand écrivain pragois.