Une culture du viol qui persiste en France
#MeToo a permis la libération de la parole des femmes sur les violences sexuelles (C) Constantine Johnny
Un an et demi après #MeToo, la culture du viol en France continue à progresser. Suite à une cette libération de la parole sur les violences sexuelles depuis 2017, l’association Mémoire traumatique et victimologie s'est intéressé à la question sur l'évolution des mentalités, en collaboration avec l’institut Ipsos.
L'association explique ceci sur son site : "Si les Français.e.s estiment très majoritairement - 81% - que #MeToo a un effet positif, ils adhèrent encore plus qu’en 2016 à certains stéréotypes sexistes et aux fausses représentations sur le viol, particulièrement celles qui mettent en cause la victime".
42% des Français pensent que la responsabilité du violeur est moins grave si la victime a eu envers lui une "attitude provocante". Plus de 4 Français sur 10 considèrent ainsi "qu’une attitude "provocante" en public, un habit sexy, le fait d'avoir flirté ou aller chez un inconnu atténue la responsabilité de l'agresseur". Un chiffre en hausse puisqu'ils étaient 40% en 2016 à voir les choses de cette manière.
L'association explique ceci sur son site : "Si les Français.e.s estiment très majoritairement - 81% - que #MeToo a un effet positif, ils adhèrent encore plus qu’en 2016 à certains stéréotypes sexistes et aux fausses représentations sur le viol, particulièrement celles qui mettent en cause la victime".
42% des Français pensent que la responsabilité du violeur est moins grave si la victime a eu envers lui une "attitude provocante". Plus de 4 Français sur 10 considèrent ainsi "qu’une attitude "provocante" en public, un habit sexy, le fait d'avoir flirté ou aller chez un inconnu atténue la responsabilité de l'agresseur". Un chiffre en hausse puisqu'ils étaient 40% en 2016 à voir les choses de cette manière.
Des stéréotypes légèrement en baisse ?
83 % des Français interrogés estiment ainsi que le mouvement a « contribué à la libération de la parole des femmes et renforcé leur capacité à porter plainte » (C) paci77
Certes, ces derniers résultats sont inadmissibles, mais ils sont tout de même en légère baisse concernant la sexualité féminine.
Les Français sont à présent 64% à penser que les femmes "ont besoin d’être amoureuses pour envisager un rapport sexuel" contre 74% en 2016, et que "pour un homme, il est plus difficile de maîtriser ses désirs sexuels" (57% aujourd'hui contre 63% en 2016), "qu’une femme peut prendre du plaisir à être forcée" (18% aujourd'hui contre 21% en 2016), que "quand elles disent non pour une relation sexuelle, pensent oui" (17% aujourd'hui contre 19% en 2016).
Les Français sont à présent 64% à penser que les femmes "ont besoin d’être amoureuses pour envisager un rapport sexuel" contre 74% en 2016, et que "pour un homme, il est plus difficile de maîtriser ses désirs sexuels" (57% aujourd'hui contre 63% en 2016), "qu’une femme peut prendre du plaisir à être forcée" (18% aujourd'hui contre 21% en 2016), que "quand elles disent non pour une relation sexuelle, pensent oui" (17% aujourd'hui contre 19% en 2016).
#Jeleconnaissais : rappelle que 9 fois sur 10, le violeur est un proche
Les Français sont ainsi 37% (contre 32% en 2016) à estimer qu’il est fréquent d’accuser une personne de viol par "déception amoureuse" ou pour "se venger". (C) Laurent Hamels
Ce hashtag est de plus en plus populaire sur Twitter depuis jeudi 13 juin. #JeLeConnaissais aide des victimes d'agression sexuelle de la part d'un proche à libérer leurs chaines.
En février 2018, l'Observatoire national des violences faites aux femmes a révélé au grand public que dans 91% des cas de violence sexuelle, l'agresseur est un proche. Pourtant, trop souvent les stéréotypes voudraient que le violeur soit un inconnu dans la rue. Une idée reçue à laquelle la créatrice du hashtag s'est attaquée sur Twitter en lançant les hashtags #JeLeConnaissais et #JeLaConnaissais.
La jeune femme a expliqué sur Twitter : "J’aimerais casser le mythe selon lequel les violeurs sont tous des déséquilibrés mentaux qui sévissent la nuit dans des ruelles alors je lance le hashtag « #JeLeConnaissais (ou #JeLaConnaissais)" et j’espère éveiller les consciences".
De nombreuses femmes ont révélé avoir été la victime de leur compagnon ou de leur ex-compagnon. Un constat glaçant qui confirme les chiffres de l'Observatoire national des violences, affirmant que le conjoint ou l'ex-conjoint est l'agresseur dans 47% des cas de violences sexuelles.
En février 2018, l'Observatoire national des violences faites aux femmes a révélé au grand public que dans 91% des cas de violence sexuelle, l'agresseur est un proche. Pourtant, trop souvent les stéréotypes voudraient que le violeur soit un inconnu dans la rue. Une idée reçue à laquelle la créatrice du hashtag s'est attaquée sur Twitter en lançant les hashtags #JeLeConnaissais et #JeLaConnaissais.
La jeune femme a expliqué sur Twitter : "J’aimerais casser le mythe selon lequel les violeurs sont tous des déséquilibrés mentaux qui sévissent la nuit dans des ruelles alors je lance le hashtag « #JeLeConnaissais (ou #JeLaConnaissais)" et j’espère éveiller les consciences".
De nombreuses femmes ont révélé avoir été la victime de leur compagnon ou de leur ex-compagnon. Un constat glaçant qui confirme les chiffres de l'Observatoire national des violences, affirmant que le conjoint ou l'ex-conjoint est l'agresseur dans 47% des cas de violences sexuelles.
Qui est souvent accusé ? Le conjoint et l'ex conjoint ! (4.01 Mo)